National | Par La rédaction

SAFER Occitanie 1 ha sur 2 est traité par la SAFER

La SAFER Occitanie a fait le point sur la situation du marché du foncier dans l’espace rural au sein de la région. Organisme de veille et d’observation dans ce domaine, la SAFER a rappelé ses priorités : renouveler les générations, faciliter et diversifier l’accès au foncier et mettre en œuvre avec l’Etat le contrôle des transmissions sociétaires.

40 à 45 000 opérations sont notifiées par an auprès de la SAFER Occitanie, une activité soutenue qui lui permet de présenter une vision très précise de l’évolution du marché foncier rural, tant sur le nombre, les surfaces que sur la valeur. «Nous avons une connaissance du marché assez pointue», confirme le président, Dominique Granier. «Et ce, sur les différents segments de marché : agricole, forestier, maisons à la campagne, urbanisation, espaces de loisirs… ainsi que sur le marché des parts sociales suite aux cessions des exploitations agricoles en société».

En 2022, si le nombre de transactions est en légère baisse (44 000 soit -5%), une tendance que l’on retrouve à l’échelle nationale (374 000 transactions), le nombre d’ha est lui en légère hausse en Occitanie (102 000 soit +4%) et stable à l’échelle nationale (763 000 ha). Et en valeur : 4,4 miliards d’euros (-3%) en Occitanie et 46,2 milliards d’euros en France (-6%). Dans le détail, le marché des terres et prés est stable en nombre d’opérations (5 615) comme en surfaces (17 229 ha) mais a augmenté en valeur (134 448 K€ soit +3,5%) portant le prix moyen des terres à 7803 € /ha (+2,6%). En Aveyron, par exemple, le prix des terres libres non bâties oscille entre 6000 et 8000 € /ha. Sur le marché des vignes, le nombre de ventes est en baisse (-8%) mais la superficie augmente (+6%) tout comme la valeur (+40%). Un phénomène que Dominique Granier a tenu à expliquer : «ce n’est pas le prix à l’hectare qui a augmenté mais les ventes de domaines viticoles dans leur ensemble, ont été plus importantes avec pour certains, des bâtis prestigieux».

Quant au marché destiné à l’urbanisation, il semble marquer le pas après une année 2021 «record» : 4 401 ha ont été destinés à l’artificialisation en 2022 dont 1077 à l’usage des collectivités. «Notre priorité est de préserver la destination agricole des terres et on note depuis 2005, une baisse progressive de l’urbanisation, sur laquelle nous veillons dans une région qui accueille beaucoup de populations», a indiqué Dominique Granier.

Le nombre d’opérations sur le marché des forêts est stable (1851), mais les surfaces progressent (16 436 ha contre 12 635 en 2021) du fait de la forte demande des entreprises soucieuse d’investir pour améliorer leur bilan carbone. D’ailleurs le marché des forêts est en forte hausse (138 900 K€ contre 86 600 K€ en 2021).

40% des surfaces rétrocédées en faveur de l’installation

Après un pic en 2021 suite de l’exode rural post COVID, le nombre d’opérations sur le marchés des maisons à la campagne se tasse (-16% et -10% en valeur). Enfin sur le marché des parts de société, le nombre d’opérations notifiées à la SAFER est en hausse, elles concernent 30 000 ha exploitées par des sociétés… «Cette accélération s’explique par la mise en œuvre de la loi Sempastous qui contrôle désormais le transfert des parts de société depuis avril», explicite Dominique Granier. «Grâce à cette loi, nous réalisons des transferts de parts de société dans de meilleures conditions». Dans un marché en légère augmentation, la part de marché Safer a progressé de 10% puisqu’elle traite 1 ha sur 2. «La SAFER a souvent été critiquée mais elle a toujours été confortée dans ses missions et notre SAFER figure parmi les meilleurs taux de prise de marché au plan national», argumente Dominique Granier. En 2022, sur les 13 départements d’Occitanie, 23 300 ha ont été rétrocédés par la SAFER dont 8 700 ont été destinés à l’installation, pour un volume d’affaires de 300 000 euros. «Nos 201 collaborateurs, via nos 98 comités techniques départementaux, sont une force sur le terrain», a-t-il poursuivi.

Outre son rôle de veille et d’observation, la SAFER Occitanie s’est fixée plusieurs priorités : renouveler les générations, faciliter et diversifier l’accès au foncier, mettre en œuvre avec l’Etat le contrôle des transmissions sociétaires, poursuivre la transformation de l’entreprise, favoriser la performance environnementale de l’entreprise et agir avec les territoires sur la souveraineté alimentaire. «43% de nos ventes sont destinées à l’installation, ce qui veut dire que nous avons contribué à l’installation de 620 agriculteurs sur la région», assure Dominique Granier. En parallèle, la SAFER Occitanie a investi 440 000 euros issus de ses fonds propres pour aider 220 jeunes à s’installer, via le fonds d’aide à l’installation. A noter que 342 attributions ont concerné les circuits courts dont 108 installations et que les rétrocessions en AB ont baissé en nombre mais ont doublé en surface.
Pour conclure, le président de la SAFER Occitanie a tiré la sonnette d’alarme quant à la ressource en eau : «Il faut créer une mobilisation générale sur le sujet, encourager la création de retenues avec l’eau qui tombe», a-t-il résumé.

Eva DZ

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