Aveyron | Par La rédaction
De plus en plus de chasseurs formés, c’est le gage d’une sécurité accrue lors des sorties.
Tous les ans de plus en plus de chasseurs se forment. D’ailleurs, le catalogue des formations de la Fédération Départementale des Chasseurs ne cesse de s’étoffer. Dans ce panel, on retrouve des formations qui concourent à améliorer la sécurité à la chasse. La formation de chef de battues, la formation décennale à la sécurité, mais aussi, le réglage des armes sont de plus en plus plébiscitées. N’en déplaise aux Cassandre, les efforts payent et les accidents de chasse sont en diminution constante. Ce qui en revanche est tout à fait paradoxal, c’est que moins il y a d’accidents, plus certains médias s’échinent à noircir le tableau. L’accident de chasse est devenu «un marronnier», ce qui dans le jargon journalistique équivaut à un sujet qu’il convient de mettre en avant tous les ans pour combler le vide. Un accident sera toujours un accident de trop. Mais avec 6 accidents mortels par an seulement la chasse est de loin, l’un des loisirs les plus sécurisés qu’il soit. Cette année, comme tous les ans, la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron a formé plus 1 500 chasseurs à la sécurité à la chasse. Qu’il s’agisse de formation obligatoire ou de formations sur la base du volontariat la fédération continue de faire de la sécurité à la chasse sa priorité.
Nouveauté 2023, avant la fin de l’année, grâce au soutien de la Région Occitanie, les techniciens de la Fédération se rendront en plus directement auprès des équipes en qualité d’observateur pour analyser le déroulement des battues et également apporter des conseils sur les postes de tir et les consignes de sécurité. Le monde de la chasse ne lâche rien.
Moins d’accidents pendant la saison 2022-2023
Dans un récent communiqué, l’Office français de la biodiversité (OFB) a divulgué les derniers chiffres de l’accidentologie à la chasse pour la saison 2022-2023. L’établissement public constate une baisse généralisée des incidents de chasse. Ils se soldent toutefois par six accidents mortels (contre 8 en 2021-2022) «Les 6 victimes étaient des chasseurs», précise le communiqué. Pas moins de 78 accidents, c’est-à-dire «toute blessure corporelle survenue par arme à feu dans le cadre d’une action de chasse» sont à déplorer. Ils étaient 90 la saison précédente. Enfin, le nombre d’incidents («une situation relevée susceptible d’avoir mis en danger les personnes ou les biens»), régresse lui aussi, passant de 104 (2021-2022) à 84 (2022-2023). «Ces chiffres s’inscrivent dans la tendance des vingt dernières années, qui se caractérisent par une baisse de 80 % des accidents mortels et de 62 % des accidents», souligne l’OFB qui observe aussi dans le même temps, «une augmentation très forte des prélèvements de grand gibier». Ce sont en effet, plus de 1 500 000 animaux qui ont été prélevés, dont 800 000 sangliers, soit une augmentation de plus de 50 % en 20 ans. C’est d’ailleurs ce mode de chasse qui est le plus accidentogène.