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Lait: le groupe Lactalis assure n’avoir discuté aucun accord de prix le 24 juillet

A la suite du groupe Savencia (ex-Bongrain) le 18 août, le groupe Lactalis affirme dans un communiqué le 3 septembre «qu’aucun accord de prix n’a été discuté», lors de la table-ronde de la filière laitière organisée le 24 juillet au ministère de l’Agriculture. Le seul engagement pris serait, selon Lactalis, que «le fruit des hausses acceptées par ses clients sera intégralement affecté au prix du lait payé aux producteurs». Pour la laiterie, «le prix de 340 euros/1000 litres annoncé par la FNSEA/FNPL ne sont que des déclarations trompeuses à l’égard des producteurs laitiers». Lactalis plaide enfin pour que «le consensus trouvé fin juillet, même jugé insuffisant par certains, doit pouvoir s’élargir».

Didier Bouville

«Les mesures ne tiennent pas compte de la réalité des marchés» (Coop de France)

Coop de France a regretté le 3 septembre que les mesures gouvernementales en faveur de l’élevage «ne tiennent pas compte de la réalité des marchés». «La fixation artificielle des prix au sein des filières met en grave danger les industriels qui sont exposés aux marchés européen et international», souligne un communiqué. Et d’ajouter : «Comment peut-on proposer de sauver la production agricole en sacrifiant les outils de transformation ? Aucune mesure n’a été annoncée quant à l’analyse des distorsions de concurrence qui existent à l’échelle européenne en matière sociale et fiscale.» Coop de France déplore aussi l’absence d’annonce sur l’étiquetage de la viande française. Tout en saluant les mesures permettant de soulager les trésoreries des éleveurs les plus en difficulté, les engagements en termes d’investissement et de normalisation, le syndicat dit maintenir son combat par rapport à la compétitivité. «L’enjeu du conseil des ministres de l’Agriculture du 7 septembre à Bruxelles devient plus crucial encore : faire sortir la France de la situation de décrochage qui est la sienne par rapport à ses compétiteurs européens», déclare le président Philippe Mangin, cité dans le communiqué.

Didier Bouville

Viande bovine: réouverture du marché vietnamien aux entreprises françaises

Un mois après la visite au Vietnam de la secrétaire d’État chargée du Commerce, Martine Pinville, plusieurs ministères (agriculture, affaires étrangères et économie) annoncent par un communiqué du 2 septembre, la réouverture de ce marché au bœuf français. «Le gouvernement vietnamien vient de valider les demandes d’agrément des 22 établissements français souhaitant exporter de la viande bovine au Vietnam», détaille le communiqué. Cette étape «rend désormais la réouverture du marché vietnamien effective sur la base du certificat sanitaire négocié avec les autorités vietnamiennes», précisent les ministères.

Didier Bouville

L’été 2015, deuxième plus chaud en France depuis 1946 (MeteoNews)

La France vient de connaître son deuxième été le plus chaud, a annoncé le 1er septembre MeteoNews. «La moyenne estivale (de juin à août) calculée sur l’ensemble des stations météo françaises atteint 20,7°, soit 1,4° d’excédent, plaçant cet été 2015 en deuxième position des étés les plus chauds en France depuis 1946, assez loin derrière l’été 2003» (+2,9°), selon un communiqué. La sécheresse s’est atténuée avec le retour des orages en août, a indiqué l’agence météo privée. «Malgré un mois d’août orageux et arrosé (76 mm au lieu de 51 normalement, soit 49 % d’excédent), le bilan de l’été reste relativement sec : 148 mm pour une moyenne 1981-2010 de 153 mm.»

Didier Bouville

Crise de l’élevage : pas d’hommes politiques au Space sans réponse du gouvernement

«Sans résultat concret le 3 septembre, nous refusons la venue des politiques au Space», intitule un communiqué de presse du 1er septembre de la FRSEA de Bretagne. « Nous prévenons le Gouvernement et les parlementaires de tous les partis : ne repoussez pas les décisions et surtout les actes à de futures échéances ! », alerte le syndicat. Des annonces du gouvernement sont attendues le 2 ou 3 septembre pour faire face à la crise actuelle de l’élevage. La FRSEA Bretagne revendique des allègements de charges sociales, une fiscalité adaptée, une moindre pression administrative, un soutien à l’investissement et un engagement des acteurs publics et privés à favoriser l’origine France dans leurs approvisionnements. « Sans actes redonnant le souffle nécessaire à l’agriculture de l’Ouest », le Space « ne sera plus un salon professionnel demain, mais un musée où la population de l’Ouest de la France viendra en pèlerinage se rappeler de ce qu’était l’agriculture avant ! », conclu le communiqué. Le Space a été souvent le lieu de fortes manifestations de la part des agriculteurs afin de se faire entendre des politiques.

Didier Bouville

Enseignement agricole : des moyens supplémentaires pour la rentrée 2015 

A l’occasion de la rentrée scolaire, le ministère de l’Agriculture rappelle les moyens supplémentaires alloués à l’enseignement agricole, second système éducatif français qui rassemble 460 000 élèves, pour la rentrée 2015. « 140 postes d’enseignants et 25 postes d’assistants pour l’accompagnement  de jeunes en situation de handicap ont été créés dans l’enseignement technique agricole, ainsi que 20 emplois dans l’enseignement supérieur agricole », précise le ministère dans un communiqué du 31 août. Le document souligne aussi deux nouveautés pour cette année : l’introduction de la possibilité d’une acquisition progressive des diplômes, et l’amélioration des conditions de versement des bourses sur critères sociaux qui sont désormais les mêmes que pour les étudiants relevant du Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur.

Didier Bouville

Crise agricole : la FNSEA et JA interpellent les députés

Dans un courrier envoyé le 31 août aux députés, les présidents de la FNSEA et de JA rappellent aux élus la situation de crise « qui s’apparente à une liquidation de notre agriculture ». Xavier Beulin et Thomas Diemer soulignent la nécessité d’aller plus loin que le plan de soutien à l’élevage présenté par le Gouvernement le 22 juillet. « Nous avons un certain nombre de propositions à vous faire pour qu’au niveau français, vous fassiez bouger les choses », notamment sur l’organisation des filières, la contractualisation, la compétitivité ou encore l’empilement des normes, indiquent-ils aux députés. Ces demandes seront remises à l’Assemblée nationale le 3 septembre, jour de la manifestation FNSEA/JA à Paris, par une délégation d’une centaine d’agriculteurs. Les présidents des syndicats espèrent à cette occasion faire partager leurs « ambitions pour l’agriculture française » à un nombre important de députés.

Didier Bouville

Salon aux champs : plus de 10 500 visiteurs pour le salon national des Cuma en août

Durant deux jours, du 26 au 27 août, dans la Sarthe, plus de 10 500 visiteurs se sont déplacés pour la 19e édition du salon national des Coopératives d’utilisation de matériels agricoles (Cuma), le Salon aux champs, selon un communiqué du 31 août des Cuma. Ce salon a été marqué par le 70e anniversaire du statut Cuma et la présence de Stéphane Le Foll, le 26 août. Il a mis en avant «l’approche collective» des Cuma permettant de «développer les performances économiques et environnementales» de l’agriculture. « L’avenir passe par le collectif et donc par les Cuma», selon lui. Le salon regroupait 190 exposants sur 30 hectares.

Didier Bouville

Après le communiqué du 17 août de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), c’est à la Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil) de faire part de la nécessité de relever les prix d’intervention du beurre et de la poudre au niveau européen, dans un communiqué du 31 août, face à la crise du secteur laitier. Elle demande également l’élargissement des engagements pris par les distributeurs et restauration hors foyer le 24 juillet au ministère de l’Agriculture, «à l’ensemble des produits laitiers». Selon la Fnil, «il s’agit là d’une nécessité impérative afin de permettre une juste renégociation entre opérateurs pour dégager les marges indispensables aux producteurs dans la conjoncture actuelle». La Fédération rappelle que le marché des produits laitiers ne s’est pas amélioré cet été. «Au contraire la crise laitière s’aggrave et le marasme économique international ne peut que retarder toute amélioration. Ainsi Fonterra, premier exportateur laitier sur le marché mondial […], a annoncé pour la nouvelle campagne laitière néo-zélandaise, un prix du lait divisé par deux en deux ans», analyse la Fnil.

Didier Bouville

Une IGP pour le jambon de Lacaune 

Le jambon de Lacaune, jambon sec produit dans le Tarn, a obtenu le 27 août la reconnaissance en tant qu’Indication géographique protégée (IGP), a fait savoir un communiqué de la Commission européenne. De forme arrondie, pleine et régulière, et recouvert d’une légère couche de panne de couleur blanc crème sur la partie maigre, ce jambon pèse au minimum 9 kg, avec une durée minimale de séchage et d’affinage de sept mois. L’aire géographique de production s’étend sur onze communes du Tarn : Barre, Berlats, Escroux, Espérausses, Gijounet, Lacaune, Moulin Mage, Murat-sur-Vèbre, Nages, Senaux, Viane, soumises à un climat montagnard favorable au séchage. Au niveau gustatif, ce jambon se différencie par une intensité aromatique modérée (prédominance du poivre et l’utilisation du salpêtre comme seul additif), laissant bien apparaître le goût de viande séchée et une saveur modérément salée dite « pointe de sel » caractéristique.

Didier Bouville