Fil info

Si la situation de la filière porcine s’est améliorée depuis un an, grâce aux exportations vers la Chine, la Fédération nationale porcine (FNP) rappelle que les producteurs français ont besoin de valorisation. « A ce sujet, nous dénonçons le « lâchage » organisé du Porc Français par un certain nombre d’industriels avec la complicité des distributeurs. Nous nous interrogeons aujourd’hui sérieusement sur les motivations des opérateurs qui dénoncent des contrats pour aller s’approvisionner à l’étranger », s’indigne l’organisation dans un communiqué du 16 mai. La FNP interpelle donc le nouveau gouvernement sur la nécessité d’améliorer rapidement les relations commerciales au sein de la chaîne alimentaire. « Plus globalement, qu’ils soient industriels ou distributeurs, les opérateurs ne peuvent pas demander toujours plus aux éleveurs de porcs français pour répondre aux attentes sociétales, et au final se détourner des achats pour s’approvisionner hors de nos frontières à moindre prix », ajoute l’organisation, précisant que « les éleveurs sauront se mobiliser pour faire entendre leur indignation ».

Didier Bouville

Lait bio: après la dynamique de conversion en 2016, l’année 2017 semble plus «calme» «Nous ne sommes pas dans une logique de surproduction de lait», a souligné Julien Adda, délégué général de la Fnab (agriculteurs bio), lors d’un point presse à Paris, le 16 mai. Les remontées bretonnes du réseau spécialisé font état d’une situation des conversions en lait bio plus «calme» que l’année précédente. La raison principale est que «2016 a été particulièrement dynamique.» Pourtant selon la Fnab, l’aval (industriels, consommateurs) est demandeur. A quinze jours de la date limite de télédéclaration PAC, la Fnab rappelle l’urgence à donner de la visibilité sur les aides bio (retards de paiement, épuisement des budgets…) : «Dans le cas contraire, évidemment, les agriculteurs vont différer leurs conversions.»

Didier Bouville

Gérard Michaut a été élu président de l’Agence bio, selon un communiqué, le 16 mai. L’Agence bio, groupement d’intérêt public (pouvoirs publics, APCA, Coop de France, Fnab et Synabio), a pour mission de promouvoir l’agriculture biologique française. Il succède à Didier Perréol. Gérard Michaut, 57 ans, est céréalier bio dans l’Yonne depuis 2002, adhérent de la coopérative bourguignonne Cocebi. En 2012, il a participé à la création de Ubios (union bio semence), la première station de semences 100% bio.

Didier Bouville

Le 16 mai, Interbev a lancé un appel pour suspendre l’accord de libre-échange entre l’Europe et le Canada (Ceta) au (à la) futur(e) ministre de l’Agriculture, par voie de communiqué. «Pour le bien de l’élevage français, mais aussi de nos territoires, de notre environnement et de notre fonctionnement démocratique, il est urgent d’exiger à Bruxelles la suspension de l’application anticipée du Ceta», a précisé Dominique Langlois, président d’Interbev. Cette communication fait suite à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne qui, selon Interbev, estime que, quel que soit l’accord de libre-échange, les parlements des pays concernés doivent être consultés avant de ratifier l’accord. Or, le Ceta, dont l’entrée en vigueur est prévue pour le mois de juillet, n’a fait l’objet d’aucune ratification par le parlement français.

Didier Bouville

Les deux tiers des nappes d’eau souterraines (67 %) affichent un niveau bas à très bas, seul un tiers du territoire français ayant bénéficié cette année d’une bonne recharge hivernale, indique le 15 mai le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans un bilan au 1er mai. Seules quelques rares zones présentent des niveaux autour de la moyenne voire modérément hauts : certains secteurs est et sud du bassin parisien, amont du bassin Adour-Garonne ainsi qu’une partie du pourtour méditerranéen (régions de Nîmes et Montpellier). La pluie a encore manqué en avril, après un hiver globalement déficitaire et des précipitations ayant tardé jusqu’en février. Les cumuls ont été extrêmement faibles le long des frontières du nord et du nord-est. Le déficit a souvent dépassé 70 % sur la moitié nord ainsi qu’en Corse, et de la Gironde au golfe du Lion, selon le BRGM. Or avec le retour des beaux jours, près de six nappes sur dix (59 %) sont déjà orientées à la baisse, ajoute l’organisme.

Didier Bouville

«Le commerce équitable concerne aussi les filières françaises», a déclaré Julie Stoll, directrice de la Plateforme commerce équitable, lors d’une table ronde organisée dans le cadre de la Quinzaine du commerce équitable, le 15 mai. En 2016, le commerce équitable nord-nord a progressé de 155% pour atteindre 275 millions d’euros de vente. Le cahier des charges est le même que pour le commerce équitable avec les pays du sud, à savoir notamment un prix fixé en fonction des coûts de production. En France, la loi sur l’Economie sociale et solidaire permet ce commerce équitable nord-nord depuis 2014. Nicolas Chabanne, fondateur de la marque de lait C’est qui le patron?, explique qu’à la création de cette marque équitable en août 2016, une enseigne de distribution était partante. «Aujourd’hui, huit enseignes sont intéressées. Nous avons déjà vendu 10 millions de briques de lait». La construction du prix payé au producteur, dit-il, s’est faite en expliquant au consommateur le prix de chaque étape de la production. Cette démarche de commerce équitable a le vent en poupe. La marque « C’est qui le patron? » a aussi mis dans les rayons du jus de pomme et prépare du beurre bio et de la compote de pomme.

Didier Bouville

La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) a exposé son programme au nouveau président de la République ainsi qu’au tout nouveau premier ministre, Édouard Philippe, le 15 mai à travers un communiqué. Il s’agit, entre autres, d’aller vers une meilleure gestion de la volatilité dans le cadre de la Pac, de pérenniser la collecte du lait en zone de montagne en allégeant les charges (gasoil, charges sociales, etc), d’accélérer les agréments des sites industriels pour exporter ou encore de revoir la LME, etc. Ces mesures sont portées haut et fort par le syndicat, avant « les Grenelles de l’alimentation et de l’agriculture », un moment essentiel pour entendre les positions des différentes parties prenante ».

Didier Bouville

Quelques minutes après la nomination d’Edouard Philippe au poste de Premier ministre, la FNSEA salue, dans un communiqué, le «maire d’une ville (Le Havre, ndlr) qu’il a su dynamiser par la transition industrielle et sociale», et analyse sa nomination comme «un signe d’ouverture et de rassemblement, fidèle à l’esprit du programme du Président de la République». La FNSEA rappelle qu’elle attend désormais la nomination d’un ministre de l’Agriculture «doté d’un périmètre d’action consolidé et élargi, couvrant l’agriculture, l’alimentation, la forêt et les territoires ruraux».

Didier Bouville

Pour l’économiste de l’Agrocampus Ouest, Jean Cordier, la France doit consacrer annuellement 1,5 milliard d’euros d’aides publiques dans la gestion du risque en agriculture. «Il faut transformer une part des aides directes en systèmes externes de gestion des risques», a-t-il expliqué lors du congrès du CNMCCA, le 12 mai. Ces systèmes «externes» de gestion des risque consistent en des aides à l’assurance climatique dans le secteur des productions végétales ainsi qu’aux fonds de mutualisation sanitaires et de marge en production animale, propose Jean Cordier. Ces aides doivent être coordonnées avec des systèmes «internes» de gestion des risque comme l’épargne de précaution. La France dépense actuellement 7,5 milliards d’euros de sa PAC en aides directes.

Didier Bouville

La baisse des prix à la production de l’industrie agroalimentaire a continué en 2016

Amorcée en 2014, la baisse des prix à la production de l’industrie agroalimentaire française s’est prolongée en 2016 (-0,9% sur un an), à un rythme néanmoins plus faible qu’en 2015 (-1,5%), constate le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 12 mai. Comme en 2014 et 2015, elle touche principalement les produits en lien avec les cours des céréales (aliments pour animaux, travail des grains, boulangerie, pâtes…) Elle affecte également les huiles et graisses végétales cette année, et les fruits et légumes, après quatre années de hausse. Cette baisse ne concerne pas les boissons (+1,7%), en hausse depuis 2009. Elle épargne aussi le secteur des viandes et produits à base de viande (+0,3%).

Didier Bouville