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Le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) s’est réjoui de la fin du vide sanitaire, effective le 29 mai, tout en rappelant que cette épizootie d’influenza aviaire avait des conséquences importantes pour la filière : 350 millions d’euros, avec « des versements [qui] se font encore attendre », indique l’organisation dans un communiqué du 29 mai. 30 % des aides n’ont toujours pas été versées pour l’épisode H5N1 de 2015/2016, et pour l’épisode 2016, le dispositif d’avance de 50 % « n’est que partiellement en place », juge l’interprofession qui ajoute : « de plus, aucun dispositif spécifique n’est en place à ce jour pour venir compenser les pertes considérables des entreprises de transformation ». Le Cifog se satisfait néanmoins de l’attachement constant des Français au foie gras : 92 % déclarent en consommer, 80 % comptent en acheter pour les prochaines fêtes de fin d’année (enquête Cifog / CSA de mai 2017).

Didier Bouville

Les experts des États membres de l’UE n’ont pas donné leur feu vert au compromis qui leur était soumis le 29 mai par la présidence maltaise de l’UE sur la révision de la législation sur l’agriculture biologique. La réunion de négociation du 31 mai qui devait permettre de finaliser les discussions entre le Parlement européen et les Vingt-huit a donc été annulée. Le dossier va remonter au niveau ministériel et sera mis à l’ordre du jour du prochain Conseil agricole du 12 juin à Luxembourg. Mais, même si les États membres se mettaient enfin d’accord, il paraît très difficile de conclure les négociations avant la fin du mois de juin. La Commission européenne n’envisagea pas de retirer le texte, qui n’a pourtant pas connu beaucoup d’avancées depuis deux ans. Les pourparlers devraient donc se poursuivre sous présidence estonienne de l’Union au second semestre 2017.

Didier Bouville

Comme il était pressenti depuis quelques jours, Catherine Geslain-Lanéelle est nommée directrice de cabinet du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, par un arrêté paru le 27 mai au Journal officiel. Elle était jusqu’ici directrice générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) du ministère de l’Agriculture. Samuel Deguara est nommé directeur adjoint de cabinet, conseiller politique et parlementaire du ministre. Il était jusqu’ici secrétaire général du groupe RDSE (rassemblement démocratique et social européen) au Sénat, présidé par Jacques Mézard.

Didier Bouville

Dans un décret paru le 26 mai, le Président de la république fixe les attributions suivantes au ministre de la «transition écologique et solidaire», Nicolas Hulot : développement durable, environnement notamment la protection et la valorisation de la nature et de la biodiversité, technologies vertes, transition énergétique et énergie notamment en matière tarifaire, climat, prévention des risques naturels et technologiques, sécurité industrielle, transports et ses infrastructures, équipement et mer. Il élabore et met en œuvre la politique de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique. Il est chargé des relations internationales sur le climat. Il dispose, entre autres structures, du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER).

Didier Bouville

Les JA, qui tiennent leur congrès du 6 au 8 juin à Dunkerque, ont intitulé leur rapport d’orientation 2017 : anticipons aujourd’hui pour gérer les risques demain, faisant le constat que les systèmes actuels de prévention et de gestion des risques sont insuffisants, et que les aides directes ne sont pas optimales pour soutenir le revenu. JA veut rénover l’offre d’outils de gestion des risques « en s’appuyant sur l’Europe et sur les filières », précise Baptiste Gatouillat, l’un des trois auteurs du rapport. Sans vouloir dévoiler le contenu du rapport, le syndicat a expliqué, lors d’une conférence de presse, qu’il allait notamment proposer un système de gestion du risque prix, «en s’appuyant sur un système de prix d’équilibre». «Nous ne sommes pas hostiles à un système contra-cyclique», a précisé Jérémy Decerle. JA propose aussi un mécanisme de gestion des volumes : «L’idée est d’avoir une concertation des acteurs des filières sur les volumes à produire, dans une approche européenne», précise Baptiste Gatouillat. Une autre proposition porte sur la rénovation de l’épargne de précaution.

Didier Bouville

Dans un courrier envoyé le 23 mai, trois organisations multiprofessionnelles, la FNSEA, l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES) et l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) demandent au président de la République Emmanuel Macron de les intégrer aux consultations dans le cadre de la réforme du marché du travail. Représentant des secteurs employant au total 30 % des salariés en France, ces organisations « apporteront une contribution constructive pour appuyer une réforme apportant simplicité, souplesse et stabilité à leurs entreprises », estiment-elles. « Elles apporteront également une vision particulière des rôles respectifs de la branche professionnelle et de l’entreprise sur les questions de dialogue social », ajoutent les organisations qui « rappellent que le paysage patronal ne se limite pas aux seules organisations interprofessionnelles ».

Didier Bouville

«Nous avons tenu à nous intéresser à l’Iran pour nos entreprises mais aussi pour permettre à ce pays de présenter son économie», a expliqué Roger Blanc, président fondateur du Sommet de l’élevage, le 23 mai en conférence de presse. L’Iran sera donc à l’honneur du prochain Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand, les 4,5 et 6 octobre. Pour Jacques Chazalet, actuel président de ce salon, il s’agit surtout pour l’Iran et la France d’échanger de la génétique mais aussi des informations scientifiques et techniques. Francis Geiger, correspondant pour la mise en œuvre et le suivi de la coopération agricole France-Iran au ministère de l’Agriculture, a estimé que «l’Iran a une tradition d’élevage, à l’image de la France. Ce que nous voyons en Iran était visible en France il y a quelques dizaines d’années.» Il a d’ailleurs évoqué un déplacement des coopératives françaises en Iran afin de «valoriser l’expérience française» au sujet de la coopération. En 2016, le Sommet de l’élevage a réuni plus de 1 500 exposants dont 300 étrangers issus de 31 pays, et 80 000 visiteurs dont 4 000 étrangers.

Didier Bouville

L’association des Régions de France a vivement réagi, dans un communiqué du 24 mai, aux propos que Jacques Mézard a tenu sur LCP hier. Concernant les retards de paiement, Régions de France rappelle que « c’est bien l’opérateur de l’Etat ASP qui en est totalement responsable, du fait de « dysfonctionnements et défaillances des logiciels de l’ASP imposés aux régions ». Ces défaillances ont d’ailleurs été reconnues par le ministère de l’Agriculture. Concernant le soutien à l’agriculture biologique, « le problème est insoluble car les enveloppes budgétaires sont contraintes, souligne Régions de France. Nous appelons à rouvrir d’urgence le dossier sur les règles. » Elle se dit donc « prête à se mettre au travail » avec Jacques Mézard dans un dialogue « direct ».

Didier Bouville

S’exprimant sur LCP le 23 mai, le nouveau ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, a précisé que sa première priorité était le paiement des aides Pac. « C’est la première question que j’ai posée à l’administration du ministère », a-t-il insisté, promettant des réponses « rapidement ». Il a évoqué « des paiements d’ici le 30 juin » sur une partie de ces aides, ainsi qu’un traitement « relativement » rapide pour l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN). Selon la Confédération paysanne, le ministre aurait évoqué lors de leur entrevue un règlement «en juin pour les aides du premier pilier 2016, en juillet pour l’ICHN 2016 et en novembre pour les aides bio et MAEC 2015.» Concernant les aides bio, Jacques Mézard a dit qu’il allait prendre contact avec l’association des régions de France « pour voir quelles sont les difficultés auxquelles les régions sont confrontées et comment on peut mieux coordonner nos réponses ».

Didier Bouville

Le budget proposé par la Maison blanche le 23 mai comprend 46 milliards de dollars d’économies sur dix ans dans les budgets dédiés à l’agriculture, rapporte la presse américaine. Les économies concernant le Farm bill s’élèveraient à 38 milliards de dollars, détaille le Hagstrom report. Elles concernent notamment le système assurantiel, par l’abaissement des plafonds d’aides reçues par agriculteur ou par exploitation agricole, et l’abaissement des plafonds d’éligibilité à ces aides. Le budget proposé comprend également 193 milliards de dollars d’économies dans le programme de bons alimentaires (supplemental nutrition assistance program, dit Snap), qui concerne 44 millions d’Americains pauvres, rapporte Hagstrom report.

Didier Bouville