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Pour sa deuxième sortie agricole, le ministre de l’agriculture Jacques Mézard était en visite le 2 juin à Chartres. Il a rencontré les dirigeants de la Scael (Société coopérative agricole d’Eure-et-Loir) qui lui ont fait part des difficultés rencontrées par les céréaliers de la Beauce, notamment en raison des aléas climatiques et de la volatilité des cours. Philippe Voyet, président de la Scael, a demandé au ministre d’intervenir en faveur de trois mesures : d’abord dans le domaine fiscal, afin de pouvoir faire de l’épargne de précaution ; ensuite un soutien à la recherche et à l’innovation ; enfin une diminution de la sur-transposition des normes et des règles européennes. Jacques Mézard a rappelé qu’il connaissait le monde rural, « même si celui que je connais le mieux n’est pas le vôtre », a-t-il précisé. « Actuellement, je suis en CDD mais j’espère qu’après le 18 juin au soir, j’aurais un CDI », a-t-il plaisanté.

Didier Bouville

Suite à l’appel de 32 personnalités qui, dans France Soir, demandent à mettre fin au «massacre des loups» et à ne «plus céder aux lobbies de l’agriculture et de la chasse», la FNSEA et la Fédération nationale ovine (FNO) rappellent les impacts de la population de loups en croissance sur l’activité des éleveurs. «Le loup blesse à mort des dizaines et des dizaines de bêtes, et les laisse agonisantes, étalées au sol, attendant que leur éleveur vienne abréger leur souffrance», indiquent les deux organisations dans un communiqué du 1er juin. «Qui aura le courage de lancer un appel pour mettre fin à la souffrance psychologique des éleveurs ?», demandent-elles, alors que le coût économique des attaques de loup se chiffre à 25 millions d’euros en 2016, avec près de 10 000 animaux tués l’année dernière (72 000 depuis 1993). «Nous avons besoin d’une tolérance zéro», ajoutent la FNSEA et la FNO qui souhaitent une «priorité assumée dans les actes et les décisions du pastoralisme face au loup» de la part des pouvoirs publics car «la survie de l’élevage en dépend».

Didier Bouville

Les prix agricoles ont augmenté, en avril 2017, de 6,4 %, par rapport à avril 2016. Ainsi, les fruits affichent une progression annuelle de 4,4 %, tandis que la pomme Golden, difficile à exporter, fait figure d’exception. La croissance du prix de la viande est encore plus nette, puisqu’elle enregistre une hausse de 0,6 % par rapport à avril 2016. Cela est dû au rebond des cours des gros bovins et davantage encore à ceux des porcins qui bénéficient à la fois d’une demande asiatique et d’une baisse de la production européenne. Le cours de l’œuf poursuit également sa croissance, dépassant les 30 % de progression. Les bémols sont en revanche à rechercher du côté des céréales et oléagineux, victimes d’une part de l’abondance de la production mondiale, et de l’autre du risque de sécheresse en Europe. Si les cours des grandes cultures se maintiennent sur un an, ils enregistrent cependant une chute de 3,9 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les légumes font également partie des productions dont les cours reculent, et ce, sous l’impact du chou-fleur et de la laitue, qui entraîne un repli de 3,8 % sur un an. Enfin, la chute du prix de la volaille est à imputer, une nouvelle fois, à la grippe aviaire, et provoque une baisse de 0,1 % en avril 2017.

Didier Bouville

Pour la 12ème année consécutive, la Fête du lait bio est l’occasion pour les producteurs AB de vous convier à un petit déjeuner sur leurs fermes. L’opportunité de venir goûter et déguster des produits bio et locaux dans une ambiance familiale et conviviale. Des animations sont prévues tout au long de la matinée : visite de la ferme, jeux pour les enfants, mini-marché de producteurs, exposition, concert, rando botanique, présentation de la bio sur votre département…

Les quatre fermes aveyronnaises participantes (avec l’APABA) :

La Ferme des Baumes du Larzac. Millau.

Earl Bournhounet. Flavin.

La Ferme de Dilhac. Lacroix-Barrez.

La Fenadou. Le Cayrol.

Site internet : http://fete-du-lait-bio.fr/lesfermes

Didier Bouville

Du 2 au 11 juin, la troisième édition de la coopération agricole a lieu. A cette occasion, les 2 600 coopératives agricoles et alimentaires de France ainsi que leurs 165 000 salariés sont à l’honneur. Cette manifestation représente d’abord l’opportunité pour le grand public de découvrir ce milieu à travers les quelque 130 manifestations organisées. Au programme : dégustations de produits, visites de sites de transformation, rencontres sur l’agroécologie, manifestations culturelles, découvertes professionnelles… D’autre part, les coopératives agricoles entendent renouer le dialogue pendant cette semaine.

Ainsi, elles prennent la parole, dès le 2 juin, sur le site http://www.lacooperationagricole.coop/ , Twitter, Facebook, YouTube et Instagram. Et ce, autour de 10 thématiques correspondant aux préoccupations majeures des consommateurs, identifiées grâce à une étude en data sémantique, auxquelles s’ajoutent des « combats coopératifs » et dossiers thématiques.

Enfin, se déroulant en pleine campagne législative, cette semaine représente l’occasion de rappeler les défis majeurs tels l’emploi rural, la création de valeur, l’innovation et la réforme de la PAC. Des candidats seront également reçus sur les sites des coopératives agricoles.

Didier Bouville

Le Sénat a adopté à l’unanimité une résolution européenne visant à «limiter l’utilisation des produits phytosanitaires au sein de l’Union européenne», a-t-on appris lors d’une conférence de presse à Paris, le 31 mai. Le Sénateur Joël Labbé précise que le texte reprend celui adopté en France, la loi dite Labbé, qui prévoit l’interdiction des phytos sur les espaces publics des collectivités territoriales depuis le 1er janvier 2017 et l’interdiction de la vente aux particuliers à partir du 1er janvier 2019. La résolution sera portée par le gouvernement français à Bruxelles. «Nous avons le soutien du gouvernement exprimé via Nicolas Hulot que j’ai eu au téléphone», affirme-t-il.

Didier Bouville

Les députés de la Commission de l’agriculture du Parlement européen ont opposé, le 30 mai, leur veto aux mesures de simplification du verdissement des aides de la Pac qui prévoient notamment l’interdiction de l’usage des produits phytosanitaires sur les surfaces d’intérêt écologique productives (légumineuses). Ils estiment que la proposition de la Commission de Bruxelles va bien au-delà d’une simple simplification et aura une incidence fondamentale sur la mise en œuvre de la Pac. Cette objection doit encore être adoptée en séance plénière, ce qui est loin d’être acquis, lors de la session du 12 au 15 juin à Bruxelles. Les États membres ont de leur côté, malgré quelques réticences, accepté la proposition de la Commission.

Didier Bouville

Le réseau des Cuma se fixe pour objectif de créer 1000 emplois supplémentaires d’ici 2020, a-t-on appris lors de leur assemblée générale le 30 mai à Paris. Le réseau en compte actuellement 4700. La FNCuma compte notamment sur les effets de la Loi Travail de 2016 qui a reconnu les Cuma comme groupement d’employeurs à temps plein. Pour atteindre son objectif, la FNCuma veut porter les actions des prochaines années vers l’accompagnement des Cuma à l’embauche, notamment du premier employé.

Didier Bouville

La Commission européenne a proposé le 30 mai une augmentation de 8,1 %, du budget 2018 de l’UE par rapport à 2017, à 145,4 Mrd € en crédits de paiements. Elle préconise une hausse de 2,1 % des fonds pour les aides directes et le soutien des marchés agricoles, à 43,5 Mrd, et de 5,7 % de ceux pour le développement rural, à 11,8 Mrd €. Bruxelles souligne toutefois « l’incertitude » liée à la volatilité des marchés agricoles, et rappelle que, comme chaque année, elle mettra à jour ses estimations pour ce secteur à l’automne dans la traditionnelle lettre rectificative au projet de budget.

Didier Bouville

Le 29 mai 2017, la mise en place de palmipèdes est de nouveau autorisée. Un vide sanitaire était en effet en vigueur dans le Gers, la Haute-Garonne, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes Pyrénées depuis le 17 avril, en raison d’un épisode majeur d’influenza aviaire causé par le virus H5N8, identifié dans 485 foyers. Aucun nouveau foyer n’ayant été découvert depuis deux mois, les conditions sont réunies pour la reprise de l’élevage, rappelle le ministère de l’agriculture, en prenant toutefois des dispositions particulières notamment en matière de biosécurité afin d’éviter que de telles épizooties ne se reproduisent. Ainsi, les conditions concernant la mise en place des animaux, fixées dans l’arrêté du 31 mars dernier, seront appliquées jusqu’au 31 mars 2018. De plus, les différents acteurs se sont engagés, le 13 avril, à respecter un pacte garant de la maîtrise du risque d’influenza aviaire, à travers le respect d’un certain nombre de mesures de biosécurité, et de la relance de la filière foie gras.

Didier Bouville