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«En avril 2017, la collecte de lait de vache a reculé de 1% par rapport à avril 2016», lit-on dans une étude Agreste (service de statistiques du ministère de l’Agriculture), le 15 juin. La baisse est liée à une «période climatique anormalement froide qui a ralenti la pousse de l’herbe du printemps.» Ainsi, la campagne laitière 2016-2017 s’est soldée par un déficit de 4% en cumul par rapport à 2015-2016. Par ailleurs, la part de lait bio dans la campagne 2016-2017 progresse de 2,4% en un an.

Didier Bouville

Les enseignes de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) et les enseignes indépendantes que sont Leclerc et Intermarché ont décidé de reporter «leur décision quant à un possible « retour » prix pour les éleveurs», a annoncé la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) le 16 juin dans un communiqué. Cette-dernière avait organisé cette réunion de travail le jour même, à la suite de la déclaration de la coopération de revaloriser le prix du lait si le secteur de la distribution suivait. Durant cette réunion, «la FNPL a demandé à ce que, conformément à la loi Sapin 2, toutes les enseignes intègrent un prix du lait de référence dans leurs contrats à marque distributeur en tenant compte d’indices publics de coût de production et d’indices de valorisation des marchés laitiers», selon le syndicat.

Didier Bouville

La majorité présidentielle arrive largement en têtes aux élections législatives, avec 362 sièges sur 577 (319 pour la République en marche et 42 pour le Modem). Les Républicains-UDI obtiendraient 126 sièges ; le Parti socialiste-PRG-divers gauche 46 sièges ; la France insoumise 16 sièges ; le Front national 8 sièges et divers 10 sièges.

Dans la 5e circonscription du Puy-de-Dôme, le président de la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme, Sébastien Gardette (LREM), n’a pas réussi à s’imposer face à André Chassaigne, élu à 63,5 %. En revanche, dans la 1e circonscription de l’Eure, Bruno Le Maire (LREM) bat la candidate FN Fabienne Delacour, avec un score de 64,5 %.

Plusieurs agriculteurs investis LREM vont entrer à l’Assemblée nationale. C’est le cas de Jean-Baptiste Moreau, dans la Creuse, président de la coopérative agricole Celmar ; Sandrine Le Feur dans le Finistère ; la conseillère régionale Nicole Le Peih dans le Morbihan ; Jean-Philippe Ardoin en Charente-Maritime ; Nicolas Turquois dans la Vienne ou encore Yolaine de Courson en Côte d’Or.

Le président de l’association nationale pomme-poire, Daniel Sauvaitre (LR) ne s’est pas qualifié face à la candidate LREM Sandra Marsaud. Du côté du PS, Dominique Potier (PS) sauve sa tête dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle. L’agriculteur, député sortant, s’est imposé avec 63,1 % des voix contre Marion Buchet (REM) et va donc entamer un deuxième mandat.

Stéphane Le Foll s’impose avec 54,9 % des voix face au candidat LR, Emmanel Franco. Le vice-président du conseil régional Vincent Larbarthe (PS) est éliminé face à Huguette Tiegna (LREM) qui obtient 53,3 %.

En Aveyron, les deux candidats de La République En Marche, Stéphane Mazars et Anne Blanc, sont élus dans la première et deuxième circonscription. Arnaud Viala , Les Républicains-UDI, conserve son siège dans la troisième circonscription.

Didier Bouville

Le bilan du commerce extérieur agroalimentaire français s’est encore dégradé en avril avec un excédent tombant de 559 M€ l’an dernier à 454 M€. La dégradation provient principalement des échanges de produits agricoles bruts dont l’excédent d’avril 2016 de 152 M€ se transforme en déficit de – 132 M€, le secteur céréales accusant à lui seul, un recul de 200 M€, avec 375 M€. Peu de secteurs résistent, comme les bovins vivants ou les produits sylvicoles. En revanche, les produits transformés améliorent un solde positif de 586 M€ contre 407 M€, en avril 2016. Sur les 4 premiers mois de l’année, le solde positif tous produits chute de 2,58 Mrds € à 1,63 Mrds, le poste céréales étant majoritairement responsable de ce repli en concédant très précisément 1 Mrd € par rapport à la période correspondante de 2016, avec 1,56 Mrd €, les exportations céréalières étant tombées de 2,68 à 1,75 Mrd. Cette dégringolade est la conséquence de la désastreuse récolte 2016, privant la France d’un disponible exportable normal, qu’elle devrait retrouver la prochaine campagne, relançant le bilan global.

Didier Bouville

La relative stabilisation des fabrications françaises enregistrées en mars ne s’est pas confirmée en avril où elles ont globalement reculé de 6,5 %, dont 8,6 % pour les aliments bovins, 6,6 % pour les aliments porcs et 5,8 % pour la volaille. Cette tendance mensuelle n’est cependant pas très significative car avril comptait deux jours ouvrés de moins que l’an dernier. Par ailleurs, les spécialités pour palmipèdes gras, durement touchées par la crise de cet élevage pour cause de grippe aviaire, manifeste les premiers signes de reprise. Sur les 4 premiers de l’année, les aliments bovins restent à l’équilibre après une longue période de reflux et la baisse de production des aliments volailles se réduit à 1,6 % ; les aliments pour porcs accusent encore un retard de 5,6 %. Durant les 10 premiers mois de la campagne, juillet 2016 à avril 2017, la production totale d’aliments composés atteint 16,1 Mt, en baisse de 2,6 % sur la période correspondante de 2015/2016. Cette baisse des fabrications n’aura pas affecté les utilisations de céréales par l’industrie de la nutrition animale puisque le dernier conseil céréales de FranceAgriMer estime qu’elles atteindront pour la campagne qui s’achève, 9,3 Mt (9 Mt l’an dernier) pour les trois grandes céréales fourragères : blé 5,4 Mt, orge 1,6 Mt et maïs 2,3 Mt.

Didier Bouville

Les Français demandent davantage de produits bio dans la restauration hors domicile (RHD), selon une étude menée en janvier dernier par l’Agence bio et CSA Research. Les représentants de la société civile (Familles Rurales, CLCV, ALLDC et FCPE) étaient d’ailleurs venus faire entendre leurs demandes aux professionnels de la RHD (Restau’Co, Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) à l’occasion d’une table ronde organisée par l’Agence bio le 13 juin. Chez les consommateurs, tous regrettent la censure par le Conseil constitutionnel de la proposition de loi de la députée Brigitte Allain qui fixait un taux minimum de 20% de produits bio dans les restaurants collectifs. La RHD a entamé le mouvement, ont affirmé les représentants du secteur. En 2016, le bio représentait 411 M€ dans ces établissements ; c’est 6,8% de plus qu’en 2015. En restauration collective, 75% des établissements proposent des produits bio, indique une étude menée par l’Agence bio en mai 2017 (69% en 2016). Les meilleurs élèves étant les cantines scolaires (79% servent du bio), puis la restauration du travail (47%).

Didier Bouville

Paul Auffray a été réélu le 13 juin président de la Fédération nationale porcine (FNP) pour un mandat de trois ans, à l’issue du renouvellement du conseil d’administration. Les autres membres du bureau sont les suivants : Mickaël Guilloux, secrétaire général, Jeff Trebaol, premier vice-président, Gérard Bourcier, Christian Guy, et François Valy, vice-présidents, Michel Courades et Carole Joliff, secrétaires généraux adjoints, et Thierry Thenoz, trésorier. Yvan Fourre, François-Régis Huet, Thierry Lafragette, Jacques Lemaitre, Thierry Marchal et Guillaume Roué sont membres du bureau.

Didier Bouville

Nicolas Hulot a signé le 13 juin l’arrêté de tirs de défense renforcée permettant l’abattage de deux loups supplémentaires, selon Michelle Baudouin, présidente de la Fédération nationale ovine (FNO). Elle avait rendez-vous avec le ministre de la Transition écologique le jour même pour évoquer « la souffrance morale et psychologique » des éleveurs suite aux attaques de loups. Elle a rencontré « un homme assez sincère […], pas forcément en opposition » et qui « souhaite travailler sur du durable ». Selon elle, Nicolas Hulot aurait bien compris l’importance de maintenir l’agropastoralisme, notamment pour « maintenir un équilibre par rapport à la biodiversité ». « Notre objectif n’est pas moins de loups mais zéro attaque », a reprécisé Michelle Baudouin. Le 22 juin devrait se réunir le Comité national loup, reporté deux fois ces derniers temps, afin de définir la politique de régulation pour l’année prochaine, soit à partir du 1er juillet 2017.

Didier Bouville

Le 13 juin, plusieurs coopératives ont été bloquées par des producteurs laitiers suite au mot d’ordre national lancé par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Le lait récolté auprès des éleveurs a pu entrer dans les entreprises mais les produits transformés n’ont pas pu en sortir. Certains blocages ont été levés le 13 juin au soir, comme sur le site d’Agrial à Cesson-Sévigné (35), mais d’autres ont été maintenus encore pour 48 h comme chez Terrena à Ancenis (44). La FNPL a également dénoncé la non application de la loi Sapin 2 au travers d’une action sur Paris. Le syndicat a été reçu par Jacques Mézard le même jour pour une première rencontre. Le ministre « a défendu […] la légitimité de la demande des éleveurs » tout en précisant que « ce n’est pas au ministre de se prononcer sur le niveau de prix adéquat », selon un communiqué du ministère. Il a annoncé faire appel au médiateur des relations commerciales pour inciter les distributeurs « à tenir compte de l’évolution de la conjoncture dans les négociations en cours, notamment pour les produits sous marque distributeur ». En parallèle, il a confirmé le lancement pour juillet des Etats généraux de l’alimentation dont «la question du juste prix payé à l’agriculteur » sera le premier chantier.

Didier Bouville

A l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération nationale porcine (FNP) le 13 juin, son président Paul Auffray a expliqué que sa structure a créé récemment, et pour la première fois de son histoire, un groupe de travail sur la Pac, en vue de faire bénéficier les éleveurs de porcs d’une éventuelle réorientation des soutiens de la Pac vers les outils de gestion des risques. La FNP parie notamment sur des soutiens européens qui pourraient abonder des fonds de mutualisation par filière. La FNP et l’interprofession travaillent depuis plusieurs années, en vain jusqu’ici, à la création d’un fonds sectoriel, financé par un prélèvement auprès du consommateur. Actuellement, les producteurs de porc ne bénéficient des aides de la Pac qu’au travers de leurs productions végétales.

Didier Bouville