Le 25 avril, Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ont présenté le plan d’actions sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins dépendante aux pesticides. La FNSEA estime que ces 4 ministres « ont fait cause commune pour présenter, de nouveau, une litanie d’interdictions et autres charges supplémentaires pour les paysans Français ». Le plan s’articule autour de quatre priorités. La première est de diminuer rapidement l’utilisation des substances les plus préoccupantes pour la santé et l’environnement. Pour ce faire, des leviers législatifs et financiers seront mobilisés, notamment dans le projet de loi issu des Etats généraux de l’Alimentation. La redevance pour pollutions diffuses sera modernisée et renforcée. La deuxième priorité est de mieux connaître les impacts afin de mieux informer et protéger la population et les professionnels et préserver l’environnement. La troisième consiste à amplifier la recherche et le développement d’alternatives et la mise en œuvre de ces solutions par les agriculteurs. Le grand plan d’investissement sera ainsi mobilisé. La dernière priorité est de renforcer le plan Ecophyto 2 et d’améliorer sa gouvernance et son fonctionnement. Pour la FNSEA, se plan d’actions s’articule surtout autour d’interdictions « sans réelle concertation, sans réelle consultation ». L’organisation a rappelé que le monde agricole est « prêt à progresser mais pour cela, il faut des agriculteurs debout, pas des exploitations à genoux ! » La FNSEA demande donc au gouvernement une étude d’impacts économiques de toutes ces décisions.
Didier Bouville


