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L’initiative attendue de la la Commission de Bruxelles le 11 avril pour améliorer le fonctionnement de la chaîne alimentaire prendra la forme d’une proposition de directive du Conseil de l’UE et du Parlement européen visant à interdire une courte liste de pratiques commerciales jugées déloyales entre les PME fournisseurs (y compris les organisations de producteurs agricoles) et les acheteurs qui ne sont pas des PME, et à en interdire d’autres sauf si elles sont prévues par un contrat « clair et non ambigu » entre les parties. Aux termes de cette harmonisation législative minimale, seraient interdits d’office les paiements au-delà de 30 jours et l’annulation tardive de commandes dans le cas des produits périssables, ainsi que, de façon générale, le changement unilatéral et rétroactif des termes du contrat et le paiement par le fournisseur des pertes de produits qui ne sont pas de son fait. Parmi les pratiques interdites sauf si elles sont prévues par le contrat figurent le retour des invendus au fournisseur et le paiement par ce dernier d’une garantie d’approvisionnement, des frais de promotion ou de marketing. Par ailleurs, les autorités nationales pourront, en cas de litige, protéger l’identité du plaignant. Selon le projet de la Commission, les règles nationales allant au-delà des normes de protection minimales prévues par la directive pourront continuer à s’appliquer.

Didier Bouville

Dans un entretien accordé au journal L’Opinion le 26 mars, le ministre de l’Agriculture affirme, au sujet de la refonte de la carte des zones défavorisées simples (ZDS), que «la Commission européenne est en passe de valider nos critères». Le cabinet du ministre confirme que Bruxelles devrait valider les critères proposés par Paris pour définir la nouvelle carte des ZDS, notamment celui de la continuité territoriale. Dans l’Opinion, le ministre a annoncé qu’il va, par conséquent, notifier ce 26 mars aux préfets «la liste définitive des communes qui entrent et sortent du dispositif – à quelques ajustements près, dus aux marges de manœuvre de 70 000 hectares qu’il nous reste au titre de la continuité territoriale, et sous réserve de confirmation par la Commission». Il annoncé également que les préfets «fixeront des réunions de travail pour accompagner les sorties, avec des aides du grand plan d’investissement ou d’accompagnement de projets spécifiques, au cas par cas».

Didier Bouville

Pour se protéger de la peste porcine, le Danemark projette l’érection d’une haie de 70 km le long de la frontière avec l’Allemagne. Il s’agirait d’une barrière végétale de 1,5 mètre de haut avec des portes de passage pour les routes et les chemins. Avant d’être mis en œuvre, le projet gouvernemental doit néanmoins être approuvé par le Parlement auquel il est soumis. Les Danois, qui sont grands exportateurs de viandes de porcs craignent qu’en cas de contamination des élevages par les sangliers, toutes les exportations vers les pays tiers ne soient bloquées. Le pays est, en effet, l’un des principaux exportateurs de l’Union Européenne vers les pays tiers, pour près de 1,5 Mrd €. Les exportations vers les autres pays de l’Union Européenne ne seraient touchées que pour les viandes provenant de zones contaminées. En Europe de l’Est l’épizootie est loin d’être jugulée. En janvier 2018, 759 cas d’infections ont été déclarés en Pologne, République Tchèque, Roumanie, Ukraine et dans les trois républiques baltes. En janvier 2017, il n’y avait eu, dans ces sept pays, que 304 cas d’infections signalées. Les spécialistes estiment que la progression de la contamination d’animal à animal est au maximum à 30 km/an. Mais la propagation par les activités humaines reste le plus grand danger, et une source de progression beaucoup plus rapide.

Didier Bouville

Un nouveau rapport de l’Organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), publié le 22 mars, «sonne l’alarme concernant des niveaux élevés de la faim dans le monde». En effet, près de 124 millions de personnes dans 51 pays ont souffert d’insécurité alimentaire aiguë en 2017, soit 11 millions de plus que l’année précédente. Cette augmentation est liée en grande partie à la multiplication des conflits et à l’aggravation de l’insécurité au Myanmar, dans le nord-est du Nigéria, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud et au Yémen. La FAO note également que «les sécheresses prolongées ont également entraîné des mauvaises récoltes consécutives dans les pays déjà confrontés à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire et de malnutrition en Afrique orientale et australe».

Didier Bouville

Dans une note de conjoncture du 23 mars, Agreste a confirmé la détérioration de la rentabilité des industries laitières en Bretagne, en 2015, à la suite de la sortie des quotas laitiers. « Le chiffre d’affaires de la plupart des entreprises se dégrade » et « la rentabilité du secteur se détériore également », explique Agreste. « Le taux de marge n’est plus que de 26%, soit 12 points sous la moyenne nationale, restée stable entre 2014 et 2015. La politique d’investissement s’en ressent. La part de la valeur ajoutée consacrée aux investissements corporels, importante en 2014, n’est plus que de 1% en 2015 », continue le service de statistique du ministère. En parallèle, au niveau national, le chiffre d’affaires de l’industrie laitière « se réduit pour la première fois depuis la crise laitière de 2009 ». Avec 22 % des livraisons nationales, la Bretagne est de loin la première région laitière française devant les Pays de la Loire et la Normandie. Cependant, elle ne contribue qu’à hauteur de 11% au chiffre d’affaires national des industries laitières car sa production concerne essentiellement des produits de grande consommation.

Didier Bouville

L’excédent commercial agroalimentaire a atteint 341 millions d’euros en janvier 2018 en France, soit une hausse de 85 M€ par rapport à janvier 2017, a indiqué Agreste le 23 mars. En janvier, la France a importé pour 4,63 milliards d’euros de produits agroalimentaires, bruts ou transformés, et a exporté pour 4,97 milliards d’euros. La France a réalisé une hausse de ses exportations de céréales, dont la valeur a remonté de 161 M€ sur un an (+40%) du fait de la très mauvaise récolte 2016. Ainsi, les volumes de céréales exportés ont progressé de 600000 tonnes pour le blé tendre, dont la moitié pour l’Algérie et le Maroc, et de 200000 tonnes à destination des pays du nord de l’UE (Belgique, Pays-Bas), indique Agreste. Celles en orge ont progressé de 200000 tonnes, tirées par la demande de la Chine (orge brassicole) et de l’Arabie Saoudite, (orge fourragère). Côté importations, celles-ci ont baissé de 54 M€ (-4%) par rapport à janvier 2017. Ainsi les importations de légumes frais se sont réduites de 67 M€ en janvier, notamment de courgettes et tomates en provenance du Maroc et d’Espagne. En cumul sur les douze mois terminés en janvier, l’excédent commercial est en hausse avec les pays hors UE, mais en forte baisse avec les pays de l’UE, selon Agreste.

Didier Bouville

Le 21 mars, le conseil d’administration de la FNPL a réélu Thierry Roquefeuil à la présidence. L’éleveur du Lot, qui est également président du Cniel et des producteurs de lait européens au sein du Copa, entame donc son troisième mandat. Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente, et André Bonnard, secrétaire général, ont également été reconduits dans leurs fonctions. Le bureau de la FNPL se compose de deux nouveaux secrétaires généraux adjoints, Marie-Andrée Luherne (Morbihan) et Michel Lacoste (Cantal) qui étaient déjà membres du bureau de la précédente mandature. Daniel Perrin (Meurthe et Moselle) est réélu au poste de trésorier. Quatre vice-présidents ont été élus : Gilles Durlin (Pas de Calais) ; Martial Marguet (Doubs), Denis Ramspacher (Bas Rhin), Bruno Verkest (Loiret). Ludovic Blin (Manche), Fréderic David (Ille et Vilaine), Jocelyn Pesqueux (Seine Maritime) et Ghislain de Viron (Sarthe) sont les quatre nouveaux membres du bureau.

Didier Bouville

Personnage emblématique de l’agriculture alsacienne, Jean-Paul Bastian est décédé le 21 mars. Il fut vice-président de la FNSEA jusqu’en 2014, mais aussi président de la FDSEA du Bas-Rhin ainsi que du CEJA, vice-président de la Chambre agricole régionale du Grand Est et premier vice-président de la Chambre d’agriculture d’Alsace. Comme en témoigne ses nombreuses implications, l’exploitant agricole de Bitschhoffen était une figure très impliquée du monde agricole. A l’échelle européenne aussi, il a œuvré aux relations France-Allemagne, participé à la consolidation des relations entre les syndicats agricoles européens et fût très actif au sein du Copa/Cocega.

Didier Bouville

Les importations françaises de vin ont fléchi de 1 % en 2017 par rapport à 2016, à 7,5 millions d’hectolitres contre 7,7 Mhl, mais elles ont poursuivi leur ascension en valeur, pour atteindre 810 millions d’euros (M€), « un nouveau record », a indiqué la dernière synthèse de FranceAgriMer sur le commerce extérieur, présentée le 22 mars à la presse. En 2016, la France avait importé pour 741 M€ de vin. Explication : une hausse conséquente du prix moyen des principales provenances. Ainsi, entre 2016 et 2017 le prix moyen du vrac espagnol a augmenté de 17 % », a précisé FranceAgriMer. Le prix du vin italien en vrac a grimpé de 4 % et le vin chilien en vrac de 43 % dans le même temps.

Didier Bouville

Lors d’une conférence de presse le 22 mars, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a présenté le programme du prochain congrès du syndicat, le 28 et 28 mars à Tours, placé sous le thème « Le monde bouge… bougeons ! ». Le 28 mars, le congrès fera la part belle à une séquence «volontairement positive», a-t-elle expliqué, avec la participation de six intervenants extérieurs, dont l’écrivain Erik Orsenna ou le distributeur Serge Papin. «Au Salon de l’agriculture, nous avons senti une ambiance de préoccupation, puis de recherche de solutions», explique Christiane Lambert, qui décrit un monde où «tout s’accélère» et où la FNSEA veut «continuer de bouger».

Didier Bouville