La FRSEA Sud-Ouest regroupe la FNSEA Nouvelle Aquitaine et la FRSEA Occitanie. Elle rassemble les 25 départements du Grand Sud-Ouest. Elle réagit suite à la récente annonce de Nicolas Hulot relative à la réintroduction de deux ourses dans les Pyrénées Atlantiques cet automne…
«Mardi 27 mars, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, annonçait que deux ourses seraient réintroduites dans les Pyrénées Atlantiques cet automne. Pourquoi ? Pour montrer la détermination de la France à sauver la biodiversité.
Ne nous trompons pas ! Cette biodiversité est déjà préservée au quotidien dans le massif Pyrénéen par les premiers concernés : les éleveurs. En effet, dans ces zones de montagne difficiles, l’élevage et le pastoralisme sont les piliers du développement économique de ces territoires, de l’aménagement des espaces et de leur valorisation dans le tourisme de ces régions. Les agriculteurs et leurs troupeaux sont les premiers acteurs de ces activités essentielles et les premières victimes de ces politiques qui n’ont plus de justification.
Car aujourd’hui, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) recense 45 ours dans le seul département de l’Ariège, sans compter les petits à venir. Cette population est désormais dynamique et progresse chaque année. Peut-être moins présents dans le Béarn, il serait illusoire de penser que les animaux réintroduits se cantonneront sagement au département des Pyrénées Atlantiques. Cette annonce soulève donc l’indignation de l’ensemble du Massif Pyrénéen et les éleveurs s’interrogent sur un tel « acharnement ». Comment se féliciter de préserver toute la biodiversité des Pyrénées si on y anéantit le pastoralisme ? C’est pourquoi la FRSEA Sud-Ouest dénonce fermement cette décision qui met un peu plus en péril des élevages déjà fortement menacés et contre laquelle elle se battra avec détermination.
La profession agricole le répète depuis des années, la présence de ce grand prédateur, ou d’autres, est totalement incompatible avec l’activité pastorale. Ours, loups, vautours : ces populations sont désormais en expansion, hors de contrôles et les Pouvoirs publics doivent arrêter ces politiques « de protection ». La FRSEA Sud-Ouest sera d’une extrême vigilance sur le suivi de ce dossier. Il est impératif que l’Etat se donne enfin les moyens de protéger la seule population réellement en danger : l’éleveur et son troupeau ».
Didier Bouville