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Le 17 décembre, le gouvernement a présenté son dernier projet d’ordonnance relatif au prix abusivement bas dans les filières alimentaires. Son objectif est qu’un juge puisse condamner des prix payés aux producteurs déconnectés de toute réalité économique. Cette ordonnance doit donc permettre de sanctionner les prix abusivement bas. Le 18 décembre, dans un communiqué, la FNSEA et JA précise qu’elle est indispensable pour assainir les relations commerciales. De plus, pour les deux organisations « après l’ordonnance sur le relèvement du seuil de revente à perte et l’encadrement des promotions, et la construction du prix en marche avant, il s’agit du dernier mécanisme manquant, qui sera essentiel pour faire respecter la loi ». JA et la FNSEA attendent donc désormais une publication rapide de cette ordonnance, afin que « la DGCCRF et le juge puissent jouer leur rôle de gendarme, dans un contexte de négociations commerciales difficiles pour les producteurs agricoles ».

Didier Bouville

D’après une note d’Agreste, parue mi-décembre, en octobre 2018, le prix d’achat, des intrants a augmenté, pour le troisième mois consécutif. En glissement annuel la hausse du prix amorcée en début d’année s’accélère pour s’établir à + 6,4 %. Cet accroissement est dû à la hausse des prix de l’ensemble des produits, et notamment ceux de l’énergie et des lubrifiants, +20,9 % par rapport à octobre 2017, des aliments pour animaux (6,2 % en un an) et des engrais et amendements (+ 10,3 % en glissement annuel). Ces augmentations sont plus importantes que celles observées en septembre 2018. En octobre dernier, la production d’aliments composés pour les animaux a augmenté de 4,9 % par rapport à octobre 2017.

Didier Bouville

Une étude menée par le CHU de Besançon et l’Inra constate la moindre incidence d’eczéma et d’allergie alimentaire, chez les enfants ayant bénéficié d’une diversité et d’une fréquence de consommation de fromage plus importantes, a indiqué l’Inra le 17 décembre. Pour la première fois, est établie une association entre la consommation de fromage et la probabilité de développer des maladies allergiques alimentaires ou dermatologiques. Depuis 2002, l’étude Pature, dont l’étude de l’Inra et du CHU est un volet, observe une cohorte d’enfants vivant en milieu rural dans cinq pays européens (Allemagne, Suisse, Autriche, France et Finlande). Ce travail a déjà confirmé, au travers de près de 60 publications scientifiques, la diminution dans le milieu agricole (ou fermier) du risque allergique ainsi que du rôle protecteur de la diversité alimentaire précoce. Ces résultats sont publiés dans la revue Allergy.

Didier Bouville

Les ministres de l’agriculture de l’UE, réunis le 17 décembre à Bruxelles, ont fait le point sur l’avancée de leurs discussions sur l’avenir de la Pac qui ne peuvent pas réellement se conclure, contrairement à ce qui était initialement espéré, faute de visibilité sur le futur cadre financier. Sans connaître les enveloppes budgétaires dont ils disposeront, difficile pour les ministres de se prononcer définitivement sur la réforme de la Pac. Tout en rappelant, chacun, leurs exigences – concernant l’ambition environnementale, le caractère commun de la Pac, le rééquilibrage des niveaux de soutien, le maintien des aides couplées, ou encore la fréquence des contrôles –, beaucoup ont donc insisté sur la préservation du budget agricole. «On ne pourra pas prendre de position sur la Pac sans un accord sur le budget, a admis le commissaire européen Phil Hogan. Mais il faut quand même poursuivre nos travaux en parallèle pour être en mesure de conclure au plus vite une fois le cadre financier défini». Il espère une approche générale du Conseil de l’UE avant les élections européennes de mai 2019. Mais les chefs d’Etats et de gouvernement ne devraient pas finaliser le cadre financier 2021-2027 avant le mois d’octobre, au plus tôt…

Didier Bouville

Le ministère de l’Action et des comptes publics va octroyer la possibilité aux chefs d’exploitations agricoles ayant subi «des difficultés de trésorerie ou des baisses d’activité consécutives au mouvement des Gilets jaunes» de bénéficier «d’un délai pour payer leurs cotisations» de novembre et décembre 2018 sans pénalité de retard, annonce la Mutualité sociale agricole (MSA) dans un communiqué le 14 décembre. Ce délai de paiement ne pourra «pas dépasser 3 mois» et pourra concerner aussi bien les cotisations et contributions dues pour la protection sociale personnelle des chefs d’exploitations que les cotisations sociales patronales et contributions de sécurité sociale des employeurs de main-d’œuvre agricole.

Didier Bouville

Une note d’Agreste, publiée mi-décembre, fait le point sur les importations et les exportations des produits agroalimentaires en France. L’organisme précise, qu’en octobre dernier, l’excédent des échanges agroalimentaires français atteint 954 millions d’euros. Il a donc progressé de 220 millions d’euros en un an. Cette hausse s’explique par une forte augmentation des exportations (+ 266 millions d’euros, soit + 5 % en valeur), une hausse supérieure à celle des importations (+ 45 millions d’euros par rapport à octobre 2017, soit + 1 %). Le solde des échanges de produits agricoles bruts affiche un excédent de 91 millions d’euros et progresse de 84 millions d’euros par rapport à octobre 2017, là encore il est porté par les exportations qui ont progressé. L’excédent commercial en produits transformés gagne, quant à lui, 136 millions d’euros sur un an.

Didier Bouville

Le solde du commerce extérieur agricole et agroalimentaire a progressé de 220M€ en octobre principalement grâce aux produits transformés, a indiqué le ministère de l’Agriculture (Agreste) dans une note de conjoncture, le 14 décembre. Les produits transformés ont généré 863M€ d’excédent en octobre, contre 727M€ en octobre 2017. Cette amélioration du solde des produits transformés est réalisée pour près des quatre cinquièmes sur les pays tiers. Principaux facteurs de cette dynamique : les vins et le cognac vers les États-Unis, et une demande en hausse en cognac vers la Chine, Hong-Kong et la Malaisie. Le solde des produits bruts s’améliore également, passant de 7M€ en octobre 2017 à 91M€ en octobre dernier, grâce aux céréales et à leurs prix plus élevés.

Didier Bouville

La FNSEA et les JA ont déploré, dans un communiqué du 14 décembre, la situation de certains bénéficiaires des aides Pac, au lendemain de l’annonce du gouvernement d’un «retour à la normal» concernant les aides du 1er pilier et de l’ICHN. «Ce serait une bonne nouvelle, si autant d’agriculteurs n’étaient pas laissés de côté», dénoncent les syndicats, qui regrettent que «la moitié des agriculteurs» doivent encore patienter pour le solde du paiement vert et que «15 à 20%» doivent attendre 2019, en «grande majorité des éleveurs, déjà très impactés par la crise climatique de cet été». La FNSEA et les JA ont également dénoncé la situation des «bénéficiaires de Maec et des aides à l’agriculture biologique, loin d’être soldée pour les campagnes 2016, 2017 et 2018».

Didier Bouville

L’Inra vient de publier les résultats d’une étude, financée par le ministère de la transition écologique et solidaire dans le cadre du projet RISK’OGM, sur les maïs OGM MON 810 et NK603. Cette étude a été réalisée par un consortium de recherche piloté par l’INRA. Durant 6 mois, des rats ont été nourris avec un régime contenant soit du maïs OGM, soit du maïs non OGM, à différentes concentrations. L’objectif était de rechercher des biomarqueurs précoces d’altération des fonctions biologique des rats nourris avec les maïs OGM. Grâce aux techniques de biologie à haut débit (expression des gènes et du métabolisme par exemple), les chercheurs n’ont identifié aucun marqueur biologique d’altération et n’ont pas observé d’altération du foie, des reins ou de l’appareil reproducteur. Ces résultats démontrent donc que dans les conditions de ce projet ( GMO 90+), les maïs OGM testés « n’affectent pas la santé et le métabolisme des rats ». Ces travaux ne mettent pas en évidence « d’effet néfaste lié à la consommation des deux maïs OGM ».

Didier Bouville

FranceAgriMer a noté le 12 décembre un maintien du rythme à l’export de blé tendre en 2018-19, tiré par l’Algérie et avec un «frémissement vers l’Afrique subsaharienne». «La dynamique à l’export se confirme» pour le blé, selon Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre. Dans les ports français, les embarquements vers les pays tiers atteignent 3,54 Mt fin novembre: l’Algérie reste la première destination avec 2,9 Mt (+63% sur un an) et un «frémissement» est observé vers l’Afrique subsaharienne à 440 000 t (-26%). Le rythme se confirme au 10 décembre, avec 3,98 Mt de blé en cumul depuis le début de campagne, deux bateaux étant signalés pour la Chine qui seraient suivis par d’autres dans les mois à venir, a indiqué Marc Zribi. 8,8 Mt d’exportations vers les pays tiers sont prévues en 2018-19. Concernant le débouché UE, FranceAgriMer abaisse ses prévisions à 7,7 Mt de blé (-130 000 t par rapport au mois dernier), un niveau encore «significatif», d’après Marc Zribi. L’établissement national réduit par ailleurs le poste fab (alimentation animale) à 4,9 Mt (-100 000 t), vu la moindre compétitivité du blé tendre face au maïs.

Didier Bouville