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Une vingtaine de fédérations locales de la FNSEA prévoit, à l’appel de la FRSEA Grand Bassin Parisien, de lancer des actions «à partir du 23 septembre» pour s’opposer à l’arrêté sur les zones de non-traitement, mis en consultation par le gouvernement à partir de la semaine dernière. Les agriculteurs vont «déverser des détritus sur les axes des grands villes» et «allumer des feux dans les campagnes», précise à Agra Presse Cyrille Milard, président de la FDSEA de Seine-et-Marne. «Nous voulons montrer que trop c’est trop», ajoute-t-il. «Nous refusons de discuter de toute nouvelle « ZNT riverains »», ont indiqué la FRSEA et les JA d’Île-de-France dans un communiqué de presse du 12 septembre. «Au motif de « réconcilier » les agriculteurs avec leurs concitoyens, le gouvernement va produire par cette mesure exactement l’inverse», estiment les organisations syndicales franciliennes. D’après elles, «dans un contexte de crise, ces distances représenteraient un manque à gagner de plus de 20% sur les exploitations agricoles.» Pour l’instant, la FNSEA n’a pas donné de mot d’ordre national, mais une réunion doit avoir lieu à Paris le «18 septembre» pour organiser la mobilisation du syndicat. La consultation sur l’arrêté doit se terminer le 1er octobre.

Didier Bouville

Le préfet coordonnateur du plan loup a décidé de relever le plafond de prélèvement de loups de 2% (soit 10 individus) pour 2019, a annoncé la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes à l’AFP. Une décision prise «après consultation du groupe national loup», d’après les autorités. Le plafond de prélèvement annuel (17% de la population lupine, soit 90 animaux) a été atteint le 12 septembre. La réglementation prévoit que le préfet peut le relever de 2% s’il est atteint avant la fin de l’année en cours. Le 12 septembre, la FNSEA avait demandé dans un courrier la poursuite des prélèvements afin que «les éleveurs [puissent] continuer à défendre leurs troupeaux». En 2018, le plafond (48 canidés, soit 10% de la population) avait été atteint en octobre, puis relevé de 2%.

Didier Bouville

Le projet de loi de finances 2020 devrait être officiellement présenté le 25 septembre prochain. À quelques jours de cette présentation l’APCA rappelle que le gouvernement envisage une baisse de 15% de la TATFNB, qui finance le développement agricole conduit par les chambres d’agriculture. L’organisation souligne que cette diminution aura des répercussions en cascade sur la mobilisation d’autres fonds publics (Région, État, Europe). « La proposition du gouvernement est plus que mal venue au moment où l’agriculture a besoin de moyens pour assurer les transitions », insiste l’APCA. Elle estime que cette baisse serait une fausse économie pour les agriculteurs et que cela entrainerait un développement agricole à deux vitesses. L’organisation rappelle qu’elle a un plan stratégique ambitieux pour accompagner l’agriculture et les territoires. « Affaiblir les chambres d’agriculture, c’est attaquer le modèle agricole français », persiste l’APCA.

Didier Bouville

Agreste indique qu’en juillet, le prix d’achat des intrants (mesuré par l’Impampa) a reculé de 0,1% par rapport au mois précédent. En revanche, la hausse sur un an, amorcée à l’été 2018, se poursuit (+ 1,4 %), sous l’effet de la hausse des prix des engrais et des aliments pour animaux. En juillet dernier , avec un jour ouvré de plus qu’en 2018, la production d’aliments composés pour animaux de ferme a augmenté de 4,7 % en glissement annuel. En cumul sur le 7 premiers mois de l’année , la fabrication d’aliments composés ne progresse en revanche que de 0,4 % par rapport à la même période l’an passé. En avril 2019, comme durant les sept mois précédents, les livraisons d’engrais azotés ont fortement baissé, -12,7% en glissement annuel, durant cette période les prix on baissé de 12,7%. En cumul sur les dix premiers mois de la campagne 2018/2019, les livraisons sont en baisse de 22,0 % par rapport à la campagne précédente. En avril dernier, les livraisons de phosphate et potasse ont respectivement progressé de 103,5% et de 10,9% en glissement annuel.

Didier Bouville

Une note d’Agreste, publiée début septembre, indique qu’en juillet 2019 l’excédent commercial des produits agroalimentaires de la France a progressé de 76 millions d’euros en glissement annuel pour s’établir à 736 millions d’euros. Cette augmentation est due à une hausse de 297 millions d’euros (+6% en 1 an) des exportations qui est ainsi supérieure à la hausse des importations qui ont progressé de 221 millions d’euros ( +5% en 1 an) . Le solde des produits agricoles bruts affiche un excédent pour la première fois depuis avril 2019 (79 millions d’euros) mais recule de 19 millions d’euros sur un an sous l’effet de la hausse des importations notamment de légumes. Avec les pays tiers, l’excédent commercial progresse sensiblement et s’établit à 858 millions d’euros, soit une hausse de 170 millions d’euros en glissement annuel. Avec l’Union européenne le solde des échanges est déficitaire, à – 122 millions d’euros (- 94 millions sur un an), ce déficit est principalement imputable à une hausse des achats pour un grand nombre de produits transformés.

Didier Bouville

Après la décision du Comité des instruments de défense commerciale (IDC) de l’Union européenne d’adopter une taxe antidumping sur les importations de solution azotée en provenance des Etats-Unis, de Russie et de Trinité-et-Tobago, la FNSEA, Jeunes Agriculteurs, l’AGPM, l’AGPB, la CGB et la FOP dénoncent une augmentation des coûts de production pour les agriculteurs européens de 2,8 milliards d’euros sur les cinq prochaines années. « C’est un nouveau coup porté aux revenus et à la compétitivité des producteurs français de céréales, d’oléo-protéagineux et de betterave à sucre, qui sont les principaux utilisateurs de solution azotée », expliquent les organisations dans un communiqué du 12 septembre. Face à cette charge nouvelle qui s’ajoute à « une longue liste », les responsables agricoles demandent « dans le cadre des travaux engagés par le Président de la République sur le pacte productif 2025 visant à lever les freins à la compétitivité, une remise à plat de la politique économique concernant l’agriculture, pour mettre fin aux distorsions de concurrence et nous permettre de lutter à armes égales face à la concurrence internationale ».

Didier Bouville

Les autorités chinoises commencent à préparer l’après-crise alors que l’épizootie de peste porcine africaine (PPA) touche toujours de plein fouet le pays. En août, le gouvernement central a annoncé la mise en place d’une nouvelle politique globale visant à rétablir la production porcine chinoise, témoigne Jian Huang, expert de l’Institut technique du porc (Ifip) en Chine, le 11 septembre lors d’une conférence au Space. Parmi les mesures annoncées, l’indemnisation des élevages touchés par la maladie et la réduction des délais administratifs. Certaines interdictions qui jusque là limitaient le développement de l’élevage porcin ont été levées. La restriction des zones constructibles pour les élevages porcins a été supprimée, tout comme l’interdiction de construire des fermes porcines sur des terres cultivables. Dans le Sichuan, province la plus importante en termes de production porcine, les nouvelles constructions modernes pourront être subventionnées jusqu’à 5 millions d’euros. Un système d’assurance leur est également proposé. Si un éleveur déjà affecté par la PPA est à nouveau touché, il pourra être indemnisé à hauteur de près de 150 euros par truie ou porc à l’engraissement atteint par la maladie.

Didier Bouville

Le Cniel (interprofession laitière) a annoncé le 11 septembre la labellisation prochaine par le ministère de la Transition écologique de la méthodologie qu’il a créée afin que les éleveurs soient rémunérés pour leurs efforts contre le changement climatique. Le référentiel «Label bas carbone» a été créé en novembre 2018 par le ministère de la Transition écologique. Les filières bovines ont développé une méthodologie de calcul nommée «Carbon Agri» conforme à ce label. Il prévoit qu’une entreprise ou une collectivité qui veut compenser sa production de CO2 finance le projet de réduction des émissions de carbone d’un groupement d’éleveurs à travers un contrat sur cinq ans. «Aujourd’hui, 9500 éleveurs sur 57 000 sont entrés dans une démarche de baisse des émissions», a déclaré à l’AFP Thierry Geslain, directeur du développement durable du Cniel. La filière s’est fixé l’objectif de réduire de 20% ses émissions de CO2 d’ici 2025.

Didier Bouville

La préfecture de l’Aveyron communique :

« L’ensemble des dossiers de demande d’indemnisation déposés par les exploitations agricoles qui détiennent des surfaces fourragères dans l’une des 63 communes reconnues sinistrées par arrêté ministériel du 7 mai 2019 portant reconnaissance du caractère de calamités agricoles pour la période du 1er août au 31 octobre 2018, a fait l’objet d’une instruction individuelle. Aujourd’hui, l’instruction de ces dossiers est en très grande partie achevée et un acompte égal à 50% de l’indemnité totale (2,9 M€) a été mis en paiement. 1 400 exploitations agricoles qui remplissent d’ores et déjà les conditions d’éligibilité bénéficient de ce premier versement. S’agissant des dossiers pour lesquels des éléments complémentaires ont été demandés, des versements seront effectués au fur et à mesure de l’avancement de l’instruction. Le solde de l’indemnisation des dossiers Sécheresse 2018 pourra être mis en paiement courant dernier trimestre 2019 dès validation de la demande de complément auprès du Comité National de Gestion des Risques Agricoles (CNGRA) ».

Didier Bouville

«Nous allons remettre en chantier le dossier de l’étiquetage de l’origine des viandes», a indiqué le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume dans son discours au Space, le 10 septembre à Rennes. «Les parlementaires sont motivés, le gouvernement les soutient», a-t-il souligné, sans donner plus de précisions sur les mesures envisagées et ni le calendrier. De source syndicale, il s’agirait d’étendre à toutes les viandes l’obligation d’affichage de l’origine en restauration déjà en vigueur pour la viande bovine. «Nous avons laissé le temps aux uns et autres de s’organiser», a souligné M. Guillaume, reconnaissant que cette mesure «ne va pas faire plaisir à certains au milieu de la filière». Dans son discours, le locataire de la Rue de Varenne a aussi défendu l’accord de libre-échange avec le Canada (Ceta), après avoir été pris à partie par la Confédération paysanne sur ce sujet lors de sa visite. «Pour le gouvernement, c’est un bon accord économique», a-t-il insisté, précisant que la France a importé «12 t de viande bovine» en provenance du Canada et que «36 fermes canadiennes sont labellisées [pour produire de la viande sans hormones] sur les 72 000» du pays.

Didier Bouville