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L’ensemble des syndicats d’agriculteurs sont unanimes pour demander une nouvelle loi foncière qui régule «l’ensemble des marchés fonciers», face à «l’accaparement des terres par des intérêts qui s’éloignent de la logique de production agricole et de conservation des sols, et face à l’artificialisation continue». FNSEA, Coordination rurale, Confédération paysanne, et Modef se sont succédés à la tribune, sur le stand de la Fédération nationale des Safer au Salon, le 25 février, pour appuyer l’appel du député socialiste Dominique Potier, agriculteur, qui plaide depuis sept ans, pour qu’une loi foncière régule les marchés fonciers et favorise de façon efficace l’installation. Les représentants de la Fnab (agriculture biologique), des parcs naturels, le CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement) et France nature environnement sont venus apporter leur soutien à cette volonté politique. «Nous sommes convaincus que si tout le monde qui est ici pousse dans le même sens, on arrivera à inscrire la loi foncière à l’agenda de l’Assemblée en 2020», a déclaré Emmanuel Hyest, président de la FNSafer. «C’est un combat politique et nous n’allons pas attendre la saint Glinglin», a renchéri Dominique Potier.

Didier Bouville

C’est l’un des sujets que Régions de France voulait aborder avec le Commissaire européen à l’agriculture, lors d’une réunion le 25 février au Salon de l’agriculture, avant sa défection suivant celle de Didier Guillaume. Le règlement de transition de l’entre deux Pac, actuellement en négociation à Bruxelles, ne permettrait pas certains transferts budgétaires attendus par l’Etat français et les régions, plaçant ces dernières dans une situation budgétaire difficile, a-t-on appris auprès de Régions de France le 25 février. Face à un assèchement des fonds européens de l’actuelle programmation pour financer les aides pluriannuelles (aides bio notamment), les Régions avaient avancé leurs propres budgets, comptant sur la programmation suivante des aides européennes (2021-2027) pour se rembourser. Or ce transfert ne serait finalement possible que sur les années de transition (2021-2022) et non la programmation complète. «Il manque 250 à 500M€, indique-t-on chez Régions de France. L’agriculteur est protégé, il sera payé. Le problème c’est de savoir qui va assumer». Si les craintes sont confirmées, les Régions de France demandent à l’Etat de partager la responsabilité budgétaire, mettant en avant que la décision d’un tel montage avait été prise notamment sur ses conseils.

Didier Bouville

«Nous avons besoin d’un budget adéquat» pour répondre aux objectifs ambitieux du Green deal européen, prévient dans un entretien accordé à Agra presse à l’occasion de sa visite au Salon de l’agriculture le 25 février, le commissaire européen à l’Agriculture Janusz Wojciechowski. «On ne peut pas atteindre ces objectifs avec moins d’argent pour la Pac. C’est impossible!», insiste-t-il. Selon lui, les nouveaux défis «comme la réduction des pesticides, des engrais ou l’introduction de pratiques environnementales, sont nécessaires mais ne peuvent être accomplis qu’avec les agriculteurs et non contre eux». Pour cela, il faut «des politiques agricoles plus respectueuses des agriculteurs, qui les protègent car ils ont beaucoup de problèmes actuellement», précise Janusz Wojciechowski. Et dans ce contexte de restrictions budgétaires, le commissaire européen considère que les fonds de la politique de cohésion de l’UE ne doivent pas être réservés aux régions urbaines mais «aussi être utilisés pour les régions rurales». «Des producteurs doivent arrêter leur activité à cause de la peste porcine africaine. Nous devons les aider, mais avec les fonds de cohésion, pas avec les aides de la Pac», prend-il comme exemple.

Didier Bouville

Le 24 février au Salon de l’agriculture, la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault et la MSA ont signé une convention de partenariat pour la cohésion des territoires. Cette convention comporte trois grands volets: l’accès aux services avec au moins 50 structures France Services confiées à la MSA; le développement de l’accès aux soins et aux services de solidarité dans les petites centralités; le développement de tiers-lieux avec inclusion numérique. «Nous sommes déjà un vrai acteur des territoires et nous sommes prêts à amplifier encore notre travail au-delà du régime de protection sociale spécifique au monde agricole», a déclaré le président de la CCMSA Pascal Cormery, en remettant à la ministre un livre blanc de 20 propositions destinées à alimenter la collaboration entre les deux entités. Ce livre blanc suggère, entre autres, de passer de 1475 à 2500 points de contact MSA sur tout le territoire et d’expérimenter un service de mobilité vers les lieux de soin. Il propose aussi de renforcer et moderniser le maintien à domicile, d’offrir du répit aux aidants et d’initier une commission interministérielle sur la prévention du mal-être agricole.

Didier Bouville

Didier Guillaume a appuyé, le 24 février au Sia, les travaux sur un plan stratégique dans l’agroéquipement. «Il faut développer une vraie filière, un vrai plan stratégique d’agroéquipement en France», a-t-il déclaré lors d’une conférence dédiée sur le stand du ministère de l’Agriculture. Ce secteur est, d’après lui, «majeur pour notre souveraineté alimentaire». Jean-Marc Callois, délégué ministériel aux entreprises agroalimentaires, a expliqué que l’Etat et les professionnels de l’agroéquipement doivent «lancer maintenant une réflexion (…) pour bâtir une stratégie commune». Depuis fin 2019, les différents acteurs planchent sur un comité stratégique de filière, signale-t-on chez Axema (industriels). L’objectif est d’établir une feuille de route en vue du prochain Sima en novembre. «Qui dit comité stratégique de filière dit engagements conjoints, du gouvernement et de la profession, pour développer la filière de l’agroéquipement», explique le DG d’Axema Alain Savary. «On va travailler sur les normes, la formation, l’export.» Lors de la conférence au Sia, le président d’Axema Frédéric Martin a par ailleurs remis sur la table l’idée d’un suramortissement pour une partie de l’agroéquipement, à savoir «toutes les options qui permettent la transition agroécologique».

Didier Bouville

A l’occasion de la visite du Premier ministre Edouard Philippe au Salon de l’agriculture le 24 février, les représentants des quatre principaux syndicats agricoles ont exprimé une position commune sur le budget de la Pac. Les élus de la Confédération paysanne, de la Coordination rurale, de la FNSEA et des JA ont soutenu la position suivante, confirment-ils à Agra Presse: un objectif de 380 milliards d’euros pour la prochaine programmation et un refus en dessous de 375 milliards. Une expression commune qui fait suite à une réunion au ministère de l’Agriculture la semaine précédente sur la position qu’allait défendre le président de la République à Bruxelles pour le Sommet des 20 et 21 février. «Nous partageons avec le gouvernement une ambition forte sur le budget de la Pac», explique le président des JA, Samuel Vandaele, à l’initiative de cette expression commune. «C’est le plus petit dénominateur commun», résume de son côté le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod. Des discussions se poursuivent par ailleurs, notamment à l’initiative des Jeunes agriculteurs, pour trouver un accord plus large, portant sur le contenu de la Pac. «Ça discute», confirme Nicolas Girod.

Didier Bouville

Théo Buerle, étudiant en certification de spécialisation ovin du Centre de formation des apprentis agricole (CFAA) du Lot, a remporté la quinzième édition des Ovinpiades, le samedi 22 février au salon international de l’Agriculture. Le meilleur Jeune Berger de France 2020 a devancé les 38 autres finalistes de ce concours destiné à promouvoir le métier d’éleveur de brebis et à susciter de nouvelles vocations auprès des élèves des établissements agricoles. Dans les prochaines années, plus d’un éleveur de brebis sur deux partira à la retraite. Pour assurer le renouvellement des générations mais également le maintien de sa production, la filière ovine propose près de 10 000 emplois d’éleveurs dans la prochaine décennie.

Didier Bouville

Lors de sa visite du salon de l’agriculture, le 22 février 2019, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’une mission parlementaire sur la prévention du mal-être agricole qui sera confiée à Olivier Damasin, député LREM du Lot-et-Garonne. En prolongement de cette mission, Pascal Cormery, président de la caisse centrale de la MSA, indique avoir proposé au président de la République, lors d’un échange d’une quinzaine de minutes sur le salon, «une commission interministérielle qui pourra s’appuyer sur l’expertise et la capacité d’innover de la MSA». La création de cette commission, précise un communiqué de la MSA, est la 4e proposition d’un livre blanc qui sera diffusé sur le salon le 24 février. Fin décembre, une proposition de loi visant à prévenir le suicide des agriculteurs avait été examiné par le Sénat et renvoyée en commission ; les parlementaires souhaitent se donner plus de temps pour investiguer, entendre, aller sur le terrain à la rencontre des acteurs mobilisés dans les dispositifs préventifs.

Didier Bouville

Le juge des référés du Conseil d’Etat a rejeté la demande de suspension du décret et de l’arrêté interministériel portant sur les distances minimales de 5, 10 et 20 mètres pour la protection des riverains en matière d’épandage des pesticides. Le Conseil d’Etat avait été saisi par un collectif de maires demandant d’annuler ce décret et cet arrêté jugeant que les distances de non traitement étaient insuffisantes. Dans son ordonnance, le juge des référés estime que le collectif de maires ne met pas en avant d’éléments permettant de démontrer que les distances fixées sont trop faibles. Le juge relève aussi que les distances retenues correspondent aux distances minimales préconisées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et même les dépassent en ce qui concerne les produits les plus dangereux. Il fait remarquer également que les autres membres de l’Union européenne n’imposent pas, à ce jour, des distances de sécurité générales supérieures à celles prévues par l’arrêté contesté.

Il s’agit d’un décision de référé. Le Conseil d’Etat se prononcera sur le fond du dossier dans les prochains mois.

Didier Bouville

Dans un communiqué, la coopération commerciale dresse « un constat globalement positif sur les négociations commerciales 2020 », avec notamment quelques avancées de certaines enseignes qui s’inscrivent dans l’esprit des Etats généraux de l’alimentation. Néanmoins, les attentes des coopératives laitières restent fortes vis-à-vis de certains acteurs de la distribution qui sont « absents ou récalcitrants ». Ainsi que pour les marques distributeurs (MDD) « pour lesquelles la tonalité positive doit se confirmer dans les semaines à venir ». « Les producteurs coopérateurs de la filière laitière ont joué le jeu de la montée en gamme et de la segmentation pour répondre aux attentes des consommateurs et de la société…Ces engagements doivent être reconnus et les producteurs doivent être rémunérés au plus près des investissements consentis », conclut Damien Lacombe, le président de la coopération laitière.

Didier Bouville

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