«Il y a une faible minorité de projet de contrats [envoyés par les industriels aux distributeurs dans le cadre des négociations commerciales annuelles en cours] qui comportent des indicateurs», regrette Jacques Creyssel, délégué général de la fédération du commerce et de la distribution (FCD) lors d’un entretien à Agra Presse le 2 février. «Très souvent, il n’y en a pas ou alors il y a une liste d’indicateurs mais aucune explication sur comment les utiliser (…) A tel point que certaines enseignes ont dû demander à leurs fournisseurs de compléter leur proposition» renchérit-il. Alors que la loi Egalim prévoit la construction des prix en marche avant en partant des coûts de production agricole, les distributeurs pointent le manque de transparence des industriels. «Il n’y a pas de négociations de premier niveau entre les agriculteurs et les industriels», déplore Jacques Creyssel. De ce fait, il assure que les distributeurs n’ont pas, en cas de hausse de tarif, la vision de ce qui redescend dans les cours de fermes.
Didier Bouville