A l’occasion de la remise officielle du rapport de la Commission nationale du débat public (CNDP) sur la future Pac, le 5 février, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a déclaré, comme il l’avait fait devant les professionnels quelques semaines plus tôt, qu’il n’était pas disposé à conditionner les aides à l’actif dans le cadre de la déclinaison française de la Pac. «Le débat sur le ciblage de l’aide à l’actif et non plus à l’hectare n’est pas mûr, et ce n’est pas faisable dans le cadre de cette Pac», a-t-il affirmé. Il s’oppose d’autant plus à cette orientation qu’«il n’existe pas de définition de l’actif européenne. Et ce n’est jamais bon. L’avantage de l’aide à l’hectare, c’est que sa définition est commune à tous les Etats membres». Par ailleurs, a-t-il poursuivi, «il n’est pas vrai de dire que la richesse d’une exploitation est liée à sa taille». Et de citer le cas des zones intermédiaires, dans lesquelles les rendements céréaliers des exploitations sont significativement plus faibles qu’ailleurs.
Didier Bouville