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L’édition 2021 du Space (salon de l’élevage de Rennes) devrait se dérouler du mardi 14 au jeudi 16 septembre, soit sur trois jours au lieu de quatre habituellement, ont annoncé ses organisateurs le 20 janvier. Plusieurs raisons les ont poussé vers la suppression du vendredi, durant lequel sera toutefois maintenue une animation numérique: bousculé par la crise sanitaire, le calendrier des salons internationaux pourrait se densifier par le report d’évènements concurrents du premier vers le second semestre ; de manière plus structurelle, les exposants souhaitent réduire la durée du salon, constatant qu’une grande partie de leurs objectifs sont remplis après le deuxième jour ; enfin les organisateurs constatent que la fréquentation des agriculteurs était d’ores et déjà en baisse sur la journée du vendredi, qui ne représentait plus que 12 à 13% des visiteurs. Enfin les visiteurs internationaux étaient également quasiment absents, a expliqué Anne-Marie Quéméner, commissaire générale du salon. Pour compenser ce resserrement, le Space restera ouvert le jeudi jusqu’à 20h au lieu de 18h. Les organisateurs ont expliqué qu’ils n’étaient pas encore en mesure de prévoir les conditions sanitaires requises à l’organisation de leur évènement.

Didier Bouville

Le député Jean-Bernard Sempastous (LREM, Hautes-Pyrénées) compte déposer d’ici deux à trois semaines une proposition de loi (PPL) pour contrôler les acquisitions de terres agricoles par des sociétés, dont un grand nombre échappe actuellement au contrôle des structures, a-t-il indiqué à Agra presse le 18 janvier. Le fonctionnement de ce contrôle prévu serait le suivant : dès qu’une transaction est susceptible d’occasionner une agrandissement excessif, la Safer engagerait une procédure à l’issue de laquelle le préfet validerait ou invaliderait la transaction. La situation d’agrandissement est d’ores et déjà encadré par le Schéma directeur des exploitations agricoles. Dans son travail d’instruction, la Safer vérifiera si le projet d’agrandissement ne porterait pas atteinte à l’installation de jeunes agriculteurs et s’il contribue à la vitalité du territoire rural, explique M. Sempastous. «Nous travaillons depuis de nombreuses semaines avec les organisations professionnelles (FNSEA, JA, APCA, FNSafer) sur ce dossier et nous avons consulté les autres organisations syndicales, et des associations comme Terre de liens, des juristes, d’autres groupes parlementaires, ainsi que le ministre de l’Agriculture le 13 janvier, pour qu’il y ait le maximum de consensus et le minimum d’amendements », a-t-il précisé. Le cabinet du ministre confirme de son côté des «échanges approfondis» sur ce dossier.

Didier Bouville

L’association les Restos du cœur appellent, dans un communiqué de presse du 19 janvier, les producteurs de lait à la solidarité. En effet, le dispositif fiscal «don de lait» permet aux éleveurs laitiers de faire un don de leur production à une association, par l’intermédiaire de leurs laiteries si elle est partenaire. Ils peuvent alors bénéficier d’une déduction fiscale à hauteur de 60% de la valeur de leur don dans la limite de cinq pour mille du chiffre d’affaires de l’exploitation. Les producteurs intéressés doivent se rapprocher de leur laiterie et déclarer leur don d’ici le 15 février. Ce dernier sera déduit du paiement du lait du mois de mars. «Compte tenu du contexte sanitaire et social actuel, les dons de lait sont plus que jamais vitaux pour fournir l’aide alimentaire», rappelle l’association. En 2020, la générosité des éleveurs avait permis aux Restos du cœur de récolter plus de 3 millions de litres de lait. «Nous saluons cette mobilisation qui a contribué à soutenir le dispositif de lutte contre l’exclusion», indique le communiqué.

Didier Bouville

Suite à la démission du Belge Jannes Maes de la présidence du Conseil européen des jeunes agriculteurs (CEJA), lors d’une Assemblée générale extraordinaire le 19 janvier, c’est le Français Samuel Masse, jusqu’à présent vice-président du lobby, qui a été désigné pour en prendre la tête. Il occupera le poste jusqu’aux prochaines élections du conseil d’administration du CEJA qui auront lieu en juin 2021. Viticulteur dans l’Hérault et membre de bureau des JA, Samuel Masse espère faire entendre la voix des jeunes agriculteurs dans les prochaines mois en particulier dans les discussions sur le plan de relance de l’UE et les plans stratégiques nationaux de la future Pac.

Didier Bouville

La Mutualité sociale agricoles (MSA) a annoncé le 18 janvier que les plafonds de ressources de certaines prestations familiales et sociales étaient revalorisées à hauteur de 0,9 % depuis le 1er janvier 2021. Ces revalorisations concernant en particulier : les allocations familiales, le complément familial, l’allocation de rentrée scolaire, l’allocation journalière de présence parentale, etc. L’ensemble des barèmes sont consultable sur le site de la MSA :

www.msa.fr/lfy/famille/prestations-familiales et www.msa.fr/lfy/famille/paje

Au total, les prestations familiales de la MSA concernent plus de 210 000 familles.

Didier Bouville

«Bâtisseurs solidaires d’une alimentation durable et de territoires vivants»: voilà, dans le cadre de sa vision 2030, la nouvelle raison d’être de la Coopération agricole, dévoile son président Dominique Chargé à Agra Presse le 18 janvier. «Bâtisseurs, car nous sommes des entreprises qui traversons les époques en nous adaptons aux différents changements»; «solidaires, car nous sommes plus forts ensemble». «L’alimentation durable, c’est un parti pris. L’alimentation est notre vocation première. Nous devons construire des chaînes de valeur pour une alimentation responsable, saine et accessible à tous, qui inclut également la dimension plaisir»; «des territoires vivants, car nous sommes aussi des acteurs sociaux pourvoyeurs d’emplois», détaille-t-il. «Il était utile de retravailler sur un projet commun plus transversal en prenant en compte les évolutions des attentes citoyennes, mais aussi des agriculteurs adhérents aux coopératives, pour être en phase avec les enjeux du 21e siècle», explique Dominique Chargé, assurant vouloir faire de La Coopération agricole une organisation «plus proactive et inclusive de ce que sont les grandes tendances de notre société» et «moins sur la défensive».

Didier Bouville

Dans la Manche, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) appellent à manifester devant la préfecture pour «rappeler aux pouvoirs publics qu’il est grand temps que la loi Egalim s’applique», annoncent-ils dans un communiqué le 18 janvier. «La loi Egalim devait permettre aux exploitants agricoles de vendre leurs produits à un prix cohérent avec leurs coûts de production», rappellent les syndicats. Pourtant, «plus de deux ans après la promulgation de la loi, ces mêmes producteurs sont toujours pris en étau entre des charges grandissantes et une grande distribution hypocrite», dénoncent-ils. Même constat dans le Vaucluse, où les syndicats majoritaires donnent rendez-vous à leurs troupes dans une zone commerciale d’Orange le 20 janvier, d’après un communiqué. «Les demandes de déflation de la part de la grande distribution sont indécentes», estiment la FDSEA et les JA, «alors que les distributeurs ont réalisé des résultats exceptionnels» en 2020. «Leur chiffre d’affaires a augmenté de 1,8%, quand l’ensemble des autres secteurs ou presque a vécu une année noire.» D’après les syndicats, le relèvement du seuil de revente à perte «a permis aux distributeurs de dégager plus de 600 millions d’euros». Une somme qui n’est pas revenue aux producteurs, dénoncent-ils.

Didier Bouville

La Fédération nationale bovine (FNB) a demandé, le 18 janvier, dans un communiqué de presse « la convocation des acteurs de la filière à une (énième) réunion de crise ». En cause, les prix du jeune bovin inférieurs d’environ un euro au coût de production des éleveurs alors même que « l’offre est stable » et la demande reste « dynamique ». Pour la FNB, une telle pression sur les prix est totalement « injustifiée » et elle demande à l’interprofession de remplir sa mission en réunissant urgemment les différents acteurs de la filière, pour trouver une réponse concrète et rapide à ce nouveau dysfonctionnement de marché qui contribue, « une fois de plus, à véhiculer une image déplorable de ce secteur qui, de semaine en semaine, court toujours plus à sa propre perte ».

Didier Bouville

Alors que débute officiellement la consultation sur le plan stratégique national (PSN), la déclinaison française de la future Pac, les chambres d’agriculture des massifs (Massif central, Alpes, Pyrénées, Corse, Jura, Vosges) ont tenu à exprimer leur position commune, dans un communiqué commun paru le 14 janvier, pour mettre notamment en avant leur attachement aux aides couplées et à l’ICHN. Alors que la position de la FNSEA, prise le 6 janvier, n’exprime pas de position ferme pour le maintien à leur niveau de ces deux aides, les agriculteurs des Massifs demandent clairement de «maintenir à leur niveau actuel les aides couplées, dont dépend entièrement, aujourd’hui, la survie de leurs exploitations familiales», et de «renforcer l’ICHN». Une position similaire à celle exprimée le 11 janvier par les associations spécialisées d’éleveurs de Ruminants de la FNSEA. Comme elles, les agriculteurs des Massifs demandent un «paiement redistributif fort», une priorisation des services rendus par les prairies dans les éco-régimes, ou une conditionnalité tournée vers «l’autonomie fourragère». Elles ajoutent des demandes spécifiques aux massifs, avec les maintiens de «l’éligibilité des surfaces agropastorales aux aides surfaciques», d’une majoration de la Dotation jeunes agriculteurs, et d’aides à l’investissement «spécifiques adaptées aux projets d’exploitations des territoires de massif»…

Didier Bouville

La mutualité sociale agricole (MSA) a mis à jour ses fiches de consignes sanitaires concernant le travail sur une exploitation arboricole et sur une exploitation maraîchère, a indiqué la MSA le 14 janvier. Les deux fiches ont été actualisée par les médecins du travail et les préventeurs de risques professionnels de la MSA, alors que l’épidémie de Covid-19 sévit toujours dans l’Hexagone. Les deux documents, de six et sept pages, sont organisés en trois blocs de recommandations à mettre en oeuvre avant, pendant et après le travail. Elles prodiguent en préambule des éléments de contexte sur le type de travail à réaliser en cette période hivernale, les particularités de main d’œuvre et les interactions à prendre en compte entre salariés et prestataires extérieurs. Au-delà des risques associés au coronavirus, la MSA invite les entreprises agricoles à demeurer vigilantes sur les autres risques inhérents aux chantiers: mauvaises postures, bruit, chutes, exposition au froid ou aux intempéries, risques machines et risques chimiques notamment.

Didier Bouville