Lors d’une réunion sur l’influenza aviaire avec les parties prenantes (syndicats, interprofessions, élus) le 11 mai, le ministre de l’Agriculture a détaillé les indemnisations pour pertes économiques, qui totalisent environ 89,5 millions d’euros (M€). Par rapport à la précédente épizootie de 2017, deux nouveaux dispositifs font leur apparition: 500 000 € pour les éleveurs de poules pondeuses ayant dû détruire leurs œufs, et 9 M€ pour les éleveurs de gibiers n’ayant pas pu vendre leur production (en deux dispositifs de 2,5 M€, puis 6,5 M€). La plus grande partie des aides concerne les élevages de palmipèdes et volailles de chair, avec une enveloppe prévisionnelle de 40 M€ pour les allongements de vides sanitaires. Pour les gaveurs, elles couvrent «100% des pertes sur les 90 jours suivant la période de restriction», ce qui répond à «une forte demande de la profession», souligne le cabinet de Julien Denormandie. Les accouveurs pourront émarger à une enveloppe de 30 M€, selon les mêmes modalités qu’en 2017. Quant aux entreprises de l’aval, elles bénéficieront dans un premier temps de 10 M€ d’avances de trésorerie remboursables. Ces aides pourraient être suivies d’un deuxième dispositif, un «sujet rude à négocier, notamment avec la Commission européenne», précise le ministère. Par ailleurs, concernant les indemnisations pour pertes sanitaires (abattages de foyers et préventifs), la Rue de Varenne indique que «l’ensemble des acomptes est aujourd’hui versé, à deux, trois exceptions près».
Eva DZ