À l’occasion de son déplacement en Ardèche, le 26 août 2021, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a réaffirmé le rôle du label Bas-Carbone, notamment pour soutenir la restauration des forêts incendiées. A cette occasion elle a lancé un plan d’action pour dynamiser le développement de ce label dans les six prochains mois. Ce plan s’est fixé trois objectifs. Le premier vise à renforcer l’exigence environnementale des méthodes pour améliorer la qualité des projets labellisés (par exemple, exiger que les haies plantées le soient avec des espèces favorables à la biodiversité). Le second porte sur la mobilisation de moyens financiers auprès d’entreprises volontaires pour constituer un fonds d’amorçage d’1 MtCO2 évitées (soit environ 30 millions d’euros). Enfin le troisième concerne l’élargissement des projets à d’autres secteurs comme la réduction des émissions et le stockage de carbone dans le domaine des grandes cultures, l’amélioration de la qualité de l’alimentation des bovins laitiers afin qu’ils émettent moins de méthane ainsi que la réductions d’émissions liées à la baisse d’utilisation d’intrants, notamment fertilisants et phytosanitaires.
Créé en 2018 par le ministère de la Transition écologique, le label Bas-Carbone récompense les acteurs de la lutte contre le changement climatique et permet d’inciter à la diminution des émissions de gaz à effet de serre nationales. Aujourd’hui, ces projets concernent principalement le secteur forestier (boisement, reconstitution de forêts dégradées, transformation de taillis en futaies) et le secteur agricole (valorisation de pratiques vertueuses pour les élevages bovins et polyculture-élevage, plantation de haies et de vergers). Plus de 100 projets sont actuellement labellisés pour près de 300 000 tonnes de CO2eq qui ont pu être évitées grâce à ce label.
Didier Bouville