A l’issue de la deuxième conférence des filières qui s’est tenue le 30 août sur la réforme de la gestion des risques climatiques, un «point de divergence» fondamental subsistait encore entre le ministère de l’Agriculture et ce que défend bec et ongles la FNSEA, a confié le vice-président du syndicat majoritaire Joël Limouzin. Sans surprise, la DGPE (ministère de l’Agriculture) part du principe que le coût global de la réforme ne doit pas dépasser les 600 millions d’euros (M€) annuels, comme annoncé par Emmanuel Macron en septembre 2021. Dans ce cadre, elle propose différents scénarios en bougeant les curseurs (seuils et taux de l’assurance et de la solidarité nationale). De son côté, la FNSEA estime qu’il manque 150 M€ pour créer les conditions favorables à un «choc assurantiel». Pour convaincre les agriculteurs de la nécessité d’assurer leurs récoltes contre les aléas climatiques, la FNSEA exige l’abaissement du seuil de déclenchement de l’assurance à 20% pour toutes les filières, «par souci d’équité» a souligné M. Limouzin. Elle revendique le déclenchement de la solidarité nationale dès 30 ou 50% de pertes selon les filières, ce qui semble «acté», et un taux d’indemnisation publique à hauteur de 90% des pertes catastrophiques pour les assurés et de 45% pour les non-assurés.
Didier Bouville