«Selon les informations qui nous parviennent, le cours de la viande bovine issue de vaches laitières conventionnelles aurait dépassé le prix de la viande bio», alerte Philippe Sellier, président de la commission bio d’Interbev. «La stagnation de la demande bio côté consommateur s’ajoute à la décapitalisation, qui a conduit les abattoirs à faire remonter les prix du conventionnel», analyse-t-il. La situation pourrait cependant n’être que temporaire, tempère Philippe Sellier, «avec des situations très différentes selon les organisations de producteurs et les régions». «Les opérateurs réactualisent leurs prix et travaillent avec leurs clients pour faire remonter les prix», souligne-t-il. Bretagne viande bio (BVB) a par exemple «augmenté ses tarifs de 0,80 €/kg sur un an pour rester au-dessus du conventionnel», illustre son directeur Franck Rougal. Selon Interbev, le cours du conventionnel, en vache allaitante comme en ovin, se rapprocherait également fortement du bio. Principal espoir de l’interprofession: redynamiser la consommation, notamment à travers une campagne qui sera lancée en octobre dans les grandes surfaces. Par ailleurs, FranceAgriMer devrait publier ses premières cotations en gros bovins bio et sous Siqo en novembre.
Didier Bouville