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Dans un communiqué de presse du 29 février, la FNSEA a fermement condamné « la décision unilatérale prise par Terra Lacta de baisser de 30 % le prix du lait payé aux producteurs ». La coopérative a annoncé il y a une semaine la baisse du prix de lait de chèvre, provoquant ainsi la colère des éleveurs caprins.

Une décision qui « risque d’enclencher une spirale infernale de baisse de prix, suicidaire pour tous », juge le communiqué de la FNSEA. Le syndicat dénonce par ailleurs « cette logique qui consiste à brader les produits pour un gain illusoire de parts de marché ». La Fédération appelle donc le ministre de l’Agriculture à organiser une table ronde entre producteurs et industriels.

Didier Bouville

Une poignée d’éleveurs caprins livrant à Terra Lacta (Glac) ont manifesté le mardi 28 février à 10 h 30 au salon de l’Agriculture en réaction à la « décision du Glac de baisser de 30 % le prix du lait payé aux producteurs ».

François Poirier, président de l’union caprine de Maine-et-Loire regrette cette « décision unilatérale qui tuera les éleveurs, notamment les jeunes ». Avec des prix « en Hollande ou en Espagne à 150 €/t, c’est toute la filière laitière qui est pénalisée », concède-t-il pourtant.

Mais pour les éleveurs caprins, c’est aux coopératives d’absorber les coûts de la concurrence et non aux producteurs. « Faut-il préserver les salariés de la coopérative ou les producteurs qui la font vivre ? », interroge-t-il. La décision du Glac met également en exergue le problème de gouvernance que rencontrent les éleveurs de chèvres.

« Les éleveurs caprins sont peu représentés au Conseil d’administration, contrairement aux éleveurs de vaches laitières, nous ne pouvons pas peser dans la détermination des volumes et des prix », alerte François Poirier.

Didier Bouville

Lors de sa visite au SIA, le premier ministre François Fillon, également en charge de l’Environnement, s’est entretenu le 27 février, sur le stand de la FNSEA avec son président Xavier Beulin, sur le thème de la relation agriculture/environnement.

« J’ai demandé au Premier ministre de permettre aux préfets d’être nos interlocuteurs en vue d’une approche administrative plus coordonnée des dossiers en souffrance », a expliqué Xavier Beulin, à l’issue de l’entretien. « Beaucoup de petits problèmes d’ordre administratif et qui touchent à l’environnement pourraient ainsi être levés rapidement ».

D’une façon générale, c’est « de manière transversale » et « non pas simplement à travers les grandes directions qui sont elles-mêmes décentralisées » suite à la révision générale des politiques publiques (RGPP) que les dossiers doivent être traités, a rappelé la FNSEA qui a également abordé la question du stockage de l’eau : « quelle suite donnée au plan annoncé ? Quelles traductions sur le terrain ? », a interrogé le président du syndicat.

Didier Bouville

« C’est un projet en construction », a expliqué dimanche 26 février le président de la FNSEA au Salon de l’agriculture. Et sans en dévoiler l’objet pour l’heure gardé secret de part et d’autre, Xavier Beulin en a confié les contours : « l’idée de fond est de savoir si les producteurs d’un côté, les industries alimentaires et la distribution sommes capables ou non de nous associer pour envisager ce qui pourrait être un dispositif aux plus démunis, notamment lorsque le PEAD (programme d’aide européen) va s’éteindre ».

Les agriculteurs sont prêts à aider les plus démunis, a assuré le chef de la centrale agricole. Restent des obstacles à lever. « Les dons en nature, c’est une chose, mais il ne peut pas y avoir que ça, donc comment « financiariser » tout ça pour le rendre utile et efficace aux associations ». Et notamment quel traitement fiscal demain ? : quand un agriculteur fait un don en nature aujourd’hui, il ne bénéficie pas en retour de reconnaissance fiscale. Ce point a été discuté le 26 février, entre Alain Seugé, président de la Fédération française des banques alimentaires, Xavier Beulin et Valérie Pécresse.

Didier Bouville

L’Italie et le Luxembourg viennent d’annoncer des cas d’animaux atteints par le virus de Schmallenberg. Dans le cas du Luxembourg, il semblerait que le virus ait frappé des ovins, alors qu’en Italie, il s’agirait plutôt de bovins et des caprins qui auraient été identifiés dans la province de Vénétie.

Compte tenu du fait que le virus se traduit par des malformations des nouveaux nés, l’épizootie est d’abord apparue chez les ovins. Les veaux pourraient être davantage concernés à partir du mois de mars.

Didier Bouville

Ce 24 février, la FNSEA devait annoncer sa décision d’accepter l’entrée de syndicats représentatifs mais minoritaires au sein des interprofessions. La décision de la FNSEA est sous condition, cependant. L’idée est d’abord que les interprofessions décident de constituer, en leur sein, un collège de producteurs.

L’hypothèse avait été avancée lors de la préparation de la dernière loi d’orientation. À charge ensuite pour les interprofessions de définir de nouvelles formes de gouvernance (quelle majorité au sein de ce collège par exemple). À ce moment, la structure accepterait l’entrée d’organisations minoritaires jugées représentatives au sein de la filière concernée. Et non des syndicats généralistes eux-mêmes.

La première interprofession concernée par ces changements pourrait être le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel).

Didier Bouville

Avec 5 145 autorisations d’installations en 2011, et 4 957 installations aidées en 2010, la tendance est à la stabilité.

« C’est rassurant mais ce n’est pas suffisant ! » a commenté, mercredi 22 février, le vice-président des Jeunes Agriculteurs en charge de l’installation, l’Aveyronnais Joël Clergue, lors d’un débat organisé par le syndicat, à l’occasion de la Semaine du Renouvellement des Générations en Agriculture (RGA).

D’où la nécessité, selon lui, de « soutenir des installations viables, vivables et transmissibles » pour atteindre l’objectif de « 6 000 à 7 000 installations aidées par an » et renouveler ainsi les générations sur le départ.

D’après la MSA, le taux de rotation entre anciennes et nouvelles générations d’agriculteurs est passé de 39,7 % en 2006 à 56,3 % en 2009. Plus d’un départ sur deux serait ainsi désormais remplacé. Et ceci, grâce à la baisse des départs, a commenté le syndicat.

Didier Bouville

En 2012, de nombreux contrats PHAE vont arriver à expiration. A la demande de la FNSEA, le ministère de l’Agriculture a prévu d’en permettre la prorogation pour une durée de deux ans afin d’accompagner les éleveurs jusqu’au terme de l’actuelle programmation du développement rural.

Dans un courrier qu’il vient de lui adresser, Xavier Beulin attire l’attention de Bruno Le Maire sur les conditions dans lesquelles il est envisagé d’opérer ces prorogations : poursuite à l’identique des contrats en cours sans possibilité de retirer des prairies engagées ou de retourner des parcelles alors que le taux maximum de retournement est déjà atteint au terme du contrat de cinq ans.

Le courrier précise que cette position intransigeante de l’administration n’est pas adaptée à l’économie des exploitations agricoles et demande que les prorogations soient accompagnées de certains aménagements concernant les possibilités de retournement des prairies temporaires.

Didier Bouville

Les exploitants agricoles ne pourront pas bénéficier de l’allégement des cotisations familiales dans le cadre d’une TVA sociale, car le coût d’une telle décision se chiffrerait en « milliards d’euros », a expliqué Bruno Le Maire à Paris le 21 février.

« L’agriculture va bénéficier à même hauteur que tous les autres secteurs des exonérations de charges » sur les salariés de l’exploitation, a-t-il cependant expliqué, car « l’allégement du coût du travail est nécessaire ». Il a souligné que la réflexion sur l’harmonisation européenne des règles sociales est en cours, mais « ne doit pas conduire à un dumping social en Europe ».

Et d’ajouter « il y a un modèle allemand qui ne se transpose pas à la France, mais on peut en prendre les meilleurs éléments » et inversement. Il faut noter par ailleurs que le congrès de la CDU allemande a lancé la réflexion sur l’opportunité de créer un SMIC allemand.

Didier Bouville

Alors que la délégation Nationale des Groupements de Producteurs s’attendait à une reprise de ses discussions avec Lactalis pour négocier un contrat-cadre – à l’image de ceux signé par Danone, Senoble ou encore Bongrain -, les Organisations de Producteurs (OP) qu’elle représente reçoivent à nouveau depuis le 18 février une convention de travail en provenance de leur collecteur.

À l’origine, « ils devaient reprendre contact avec nous fin février », confie Franck Guehennec, président de la délégation Nationale des Groupements de Producteurs livrant à Lactalis, qui regrette cette absence de reconnaissance. Plus grave, le groupe laitier « pousse les éleveurs à signer avant le 31 mars, avec des pressions économiques ». Il menacerait de stopper toutes relations commerciales avec les éleveurs n’ayant pas signé avant cette date.

Lactalis n’a pas souhaité réagir sur le sujet.

Didier Bouville

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