«Cessons d’importer des produits dont nous ne voulons pas, la mise en place de mesures miroirs est une condition majeure pour y arriver», écrivent dans une tribune publiée le 25 octobre dans le quotidien le Monde, des eurodéputés français issus des rangs de cinq des principaux groupes politiques du Parlement européen – dont Anne Sander (LR), Eric Andrieu (PS), Jérémy Decerle (Renew, centre), Benoît Biteau (Verts) et Emmanuel Maurel (Gauche). Bruno Dufayet de la Fédération nationale bovine et Samuel Leré, de la Fondation Nicolas Hulot signent également cet appel.«Certaines méthodes de production (utilisation de farines animales, recours à des antibiotiques comme activateurs de croissance) strictement interdites dans l’élevage européen doivent faire l’objet de mesures strictes de réciprocité et de contrôles», détaillent-ils citant le bœuf du Brésil ou du Canada.
Les élus promettent donc «dans les prochains mois» de s’efforcer de «mettre fin aux divergences réglementaires qui existent à chaque fois que cela sera possible dans l’ensemble des textes législatifs» sur lesquels ils seront amenés à travailler. Ils ajoutent qu’ils s’opposeront également «sans aucune ambiguïté à l’accord de commerce en cours de discussion avec les pays du Mercosur». La France qui assurera la présidence du Conseil de l’UE au premier semestre 2022 entend faire de cette question des clauses miroir une de ces priorités en matière agricole.
Didier Bouville