La Commission européenne a présenté le 17 novembre sa proposition visant à limiter l’impact des importations de l’UE sur la déforestation mondiale en interdisant la mise sur le marché communautaire de certains produits agricoles et forestiers lorsqu’ils contribuent à la déforestation. Six produits, qui ont été jugés comme les plus problématiques, sont visés : viande bovine, bois, huile de palme, soja, café et cacao. Les entreprises qui mettent sur le marché ces produits de base (et certains de leurs dérivés comme le cuir ou le chocolat) seront tenus de collecter les coordonnées géographiques des terres sur lesquelles ils ont été cultivés et devront soumettre à un système d’information européen une déclaration dans laquelle elles confirment qu’ils ne sont pas issus de terres déboisées ou dégradées après le 31 décembre 2020. La Commission européenne classera les pays comme présentant un risque faible, moyen ou élevé avec un système simplifié pour les zones à faible risque et des contrôles renforcés pour les zones à haut risque. Ce sont les États membres qui seront responsables de l’application effective du règlement. Selon Bruxelles, ces dispositions devraient empêcher au moins 29 % de la déforestation due à la consommation par l’UE soit au moins 31,9 millions de tonnes d’émissions carbone dans l’atmosphère chaque année.
Eva DZ