Dans un contexte de décapitalisation dans les filières bovine et porcine, Marc Fesneau lance un «plan d’action global pour consolider le maillage en abattoirs de boucherie», annonce un communiqué le 7 juillet. À travers cette «stratégie abattoirs», le ministre veut «réagir en anticipation pour préserver le maillage pertinent au niveau de chaque territoire». La Rue de Varenne ne précise ni le calendrier ni le budget alloué à cette démarche, qui est «pensée pour réunir les moyens et les compétences de l’État, des collectivités territoriales et des filières d’élevage». Concernant la méthode, quatre axes sont prévus: «interroger dans chaque région l’adéquation entre le besoin et l’offre en matière d’outils d’abattage»; élaborer une «méthodologie harmonisée permettant d’évaluer les forces et les faiblesses d’un abattoir de boucherie»; recenser «dans un document unique» les outils «mobilisables par les différents acteurs pour accompagner les établissements en difficultés»; et enfin «améliorer la synergie existante entre les différents services de l’État». Entre la baisse des volumes et la flambée des prix de l’énergie, «une vingtaine de petits abattoirs sont en graves difficultés et pourraient cesser leur activité d’ici la fin de l’année» (sur 233 abattoirs de boucherie en France), selon Philippe Pruvost, administrateur de Culture Viande (abatteurs privés).
Didier Bouville