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L’AGPB (producteurs de blé, FNSEA) a nommé Jean-Louis Buër au poste de directeur général. Il succède à Jean-Marc Bournigal. Sa prise de fonction est fixée au 1er septembre, a-t-on appris le 27 août auprès du syndicat. Jean-Louis Buër a occupé différents postes au ministère de l’Agriculture, dernièrement celui de président de la mission d’inspection générale et d’audit. Ex-d.g. de l’Inao entre 2009 et 2012, il a aussi été conseiller agricole à l’ambassade de France en Pologne, en Russie.

Didier Bouville

La Commission européenne a autorisé le 27 août une aide française de 5,7 milliards d’euros jusqu’en 2026 pour le photovoltaïque sur les toits de professionnels. «Ce régime sera accessible aux opérateurs de petites installations photovoltaïques installées sur des bâtiments, d’une capacité maximale de 500 kW», indique-t-elle dans un communiqué. Il était limité jusque-là aux installations de moins de 100 kW. Il s’agissait le plus souvent de toitures de particuliers. Les installations concernées pourront bénéficier d’une aide sous la forme de tarifs de rachat (soit un prix garanti pour l’électricité produite) pendant vingt ans. Le relèvement du seuil jusqu’à 500 kW permettra de développer le photovoltaïque sur les toitures de petites industries, de centres commerciaux, et de bâtiments agricoles. «La cible est typiquement celle des hangars agricoles», commente David Gréau, chargé des relations institutionnelles chez Enerplan, syndicat de l’énergie solaire renouvelable.

Didier Bouville

Dans une tribune publiée le 30 août par le journal économique La Tribune, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie et le secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique Cédric O affichent leur ambition de faire passer la France sur le «podium» mondial des «écosystèmes» de développement de start-up agtech (nouvelles technologies appliquées à l’agriculture) et foodtech ( – à l’agroalimentaire).

Selon le classement établi pour 2020 par les analystes américains d’AgFunder, la France se situe actuellement au cinquième rang mondial des pays où le montant global des financements de start-up agtech et foodtech est le plus élevé. Avec 660 millions de dollars investis en 2020 (M$), la France dépasse l’Allemagne (307 M$), mais elle reste loin derrière les Etats-Unis (13,4 milliards de dollars, Mrd$) et la Chine (4,8 Mrd$). Pour monter sur le podium, elle devra dépasser l’Inde (1,8 Mrd$) et le Royaume-Uni (1,1 Mrd$). Pour ce faire, «le gouvernement va fortement se mobiliser en faveur de ces innovations», annoncent les deux membres du gouvernement. Selon le cabinet du ministre de l’Agriculture, des annonces concrètes devraient suivre dans les prochains jours.

Didier Bouville

Un arrêté paru au Journal officiel le 20 août étend, jusqu’au 30 juin 2026, l’accord conclu au sein de l’Anicap (interprofession du lait de chèvre) le 3 mars 2021, qui rend la contractualisation obligatoire. Il s’applique désormais à l’ensemble des «producteurs de lait cru de chèvre», «opérateurs collectant du lait de chèvre» et «transformateurs de lait de chèvre». Principal changement par rapport à l’accord précédent, conclu en mai 2017: conformément à la loi Egalim, il revient aux éleveurs ou à leurs organisations de producteurs de proposer un contrat – et non aux acheteurs comme auparavant.

L’accord de 2017 avait été signé juste avant les Etats généraux de l’alimentation, et avait donc été rendu caduc par la loi Egalim qui en est issue. Selon les termes du nouvel accord, les contrats doivent comporter au moins les clauses suivantes: modalités de détermination et de révision du prix (sur la base d’indicateurs de coût de production et de marché); volumes; modalités de collecte; durée; facturation; révision. Particularité de la filière caprine: s’y ajoute une clause de sauvegarde, qui permet de rouvrir des négociations en cas de «graves difficultés susceptibles de concerner l’acheteur et/ou le producteur, objectivées par des résultats d’une conjonction d’indicateurs».

Didier Bouville

Dans la suite des annonces de Barbara Pompili le 26 août, le ministère de la Transition écologique a publié au Bulletin officiel trois nouvelles méthodes agricoles dans le cadre du label bas-carbone. Très attendue par la profession, la méthode grandes cultures développée par Arvalis et ses partenaires permettra de générer des crédits carbone grâce aux réductions d’émission liées aux baisses d’utilisation d’engrais et de combustible, ou à l’augmentation du stockage dans les sols par la mise en place de couverts et l’allongement de prairies temporaires.

Comme dans les autres méthodes, les porteurs de projet devront prouver la nécessité d’un soutien complémentaire par rapport aux aides du premier pilier et aux financements privés. Comme le détaille l’institut, sa méthode est complémentaire de Carbon Agri, dédiée à la polyculture-élevage, mais également de celle nouvellement approuvée de Bleu-Blanc-Coeur sur les rations et la proportion de légumineuses dans les exploitations. Elle est en revanche indépendante des méthodes haies et méthanisation (à paraître). Le ministère a également approuvé une troisième méthode en grandes cultures, qui s’appliquera plus spécifiquement aux réductions d’intrants, celle du fabricant d’amendements Sobac. Une quatrième méthode dédiée aux rénovations de bâtiment concernera plus indirectement le monde agricole, en encourageant le recours aux matériaux biosourcés.

Didier Bouville

S’avouant «étonné» que des industriels annoncent des tarifs en hausse avant le début des négociations commerciales annuelles (qui démarrent à l’automne), Michel-Edouard Leclerc a promis, le 27 août sur BFMTV, de «castagner les multinationales». Dénonçant une «spéculation sur un manque de disponibilité du blé et du maïs», il affirme avoir donné la consigne de «ne pas laisser passer les hausses spéculatives». Le patron du premier distributeur français évoque des demandes de hausses de 10% sur le sucre raffiné, 23% sur les pâtes et «entre 9 et 15%» pour la charcuterie.

«Les gens qui osent dire qu’ils vont être plus chers, ce sont des gens qui ont spéculé», insiste-t-il. Toutefois, «il y a de vrais sujets» justifiant certaines hausses de prix, nuance le patron de Leclerc, citant «l’inflation sur les matières premières», les sécheresses, ou encore le gel printanier qui a réduit la production de fruits. «Je suis d’accord avec [le ministre de l’Agriculture] Julien Denormandie, avec les députés qui ont fait la loi Egalim 2 pour garantir un revenu aux producteurs français, souligne le patron de Leclerc. Nos acheteurs feront cette part-là.»

Didier Bouville

À l’occasion de son déplacement en Ardèche, le 26 août 2021, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a réaffirmé le rôle du label Bas-Carbone, notamment pour soutenir la restauration des forêts incendiées. A cette occasion elle a lancé un plan d’action pour dynamiser le développement de ce label dans les six prochains mois. Ce plan s’est fixé trois objectifs. Le premier vise à renforcer l’exigence environnementale des méthodes pour améliorer la qualité des projets labellisés (par exemple, exiger que les haies plantées le soient avec des espèces favorables à la biodiversité). Le second porte sur la mobilisation de moyens financiers auprès d’entreprises volontaires pour constituer un fonds d’amorçage d’1 MtCO2 évitées (soit environ 30 millions d’euros). Enfin le troisième concerne l’élargissement des projets à d’autres secteurs comme la réduction des émissions et le stockage de carbone dans le domaine des grandes cultures, l’amélioration de la qualité de l’alimentation des bovins laitiers afin qu’ils émettent moins de méthane ainsi que la réductions d’émissions liées à la baisse d’utilisation d’intrants, notamment fertilisants et phytosanitaires.

Créé en 2018 par le ministère de la Transition écologique, le label Bas-Carbone récompense les acteurs de la lutte contre le changement climatique et permet d’inciter à la diminution des émissions de gaz à effet de serre nationales. Aujourd’hui, ces projets concernent principalement le secteur forestier (boisement, reconstitution de forêts dégradées, transformation de taillis en futaies) et le secteur agricole (valorisation de pratiques vertueuses pour les élevages bovins et polyculture-élevage, plantation de haies et de vergers). Plus de 100 projets sont actuellement labellisés pour près de 300 000 tonnes de CO2eq qui ont pu être évitées grâce à ce label.

Didier Bouville

Dans un communiqué commun la FNSEA, JA, l’APCA, la Coopération agricole, et la CNMCCA, réunis au sein du Conseil de l’agriculture française alertent les pouvoirs publics sur l’urgence de donner une suite aux conclusions du groupe de travail du « Varenne de l’eau » sur la gestion des risques. Au-delà d’un soutien ambitieux de l’Etat, le Conseil de l’Agriculture française estime que le futur dispositif des risques climatiques devra s’articuler autour de trois niveaux : la responsabilité personnelle de chaque agriculteur, un régime assurantiel permettant une couverture adaptée selon les productions et un régime de solidarité nationale. L’enjeu est d’importance puisqu’il s’agit « de préserver les capacités de production alimentaire sur notre territoire et ainsi défendre la souveraineté alimentaire française », estiment les cinq organisations.

L’année 2021 a été particulièrement frappée par des évènements climatiques exceptionnels. Après le gel qui a amputé la production de fruits et de raisins, elle s’est poursuivie par des pluies et inondations exceptionnelles qui ont perturbé les récoltes de grandes cultures auxquelles se sont ajoutés de violents incendies dans le Sud-Est. Ailleurs dans le monde, dans l’Ouest canadien et américain, c’est la canicule qui a plombé les récoltes.

Didier Bouville

Agritel estime la récolte française de blé tendre 2021 à 34,93 millions de tonnes (Mt), d’après un sondage réalisé auprès des opérateurs de la filière représentatifs de 75 % de la surface totale de blé tendre. Cette évaluation est nettement plus faible que celle du ministère de l’Agriculture qui prévoit pour sa part une production de 36,7 Mt. Pour le directeur général, Michel Portier, « cette moisson qui traîne encore en longueur, déçoit tant en quantité qu’en qualité ». Certes après une très mauvaise récolte 2020 avec 29,18 Mt, la production française remonte à près de 35 Mt, mais reste décevante : elle n’atteint pas la moyenne des dix dernières années et le rendement à l’hectare à 70,7q/ha est inférieur de 1 % à la moyenne décennale.

Sur le plan qualitatif, les intempéries de l’été ont dégradé la qualité. Ainsi, la part de blé fourrager sera bien supérieure aux autres années en raison principalement de poids spécifiques très bas. Néanmoins, la production de blé meunier sera suffisante pour honorer nos débouchés traditionnels, rassure Michel Portier. Pour les blés fourragers, l’alimentation animale française et européenne ne pourra les absorber en totalité et « nous devrons certainement exporter ces blés sur le marché mondial qui se situent essentiellement en Asie », note le directeur général.

Cette dégradation de la qualité générale, va alimenter la hausse des cours sur le blé meunier. Et ce d’autant plus que le reste de l’hémisphère nord a subi des canicules historiques depuis la fin du printemps qui pèsent aussi sur les volumes produits. « A l’exception du Maroc, les récoltes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient sont mauvaises. La production de blé de printemps a littéralement grillé sur pied sous le dôme de chaleur au Canada et sur le nord des Etats-Unis. Ce n’est guère mieux pour les blés de printemps de Russie et du Kazakhstan », observe Michel Portier.

Didier Bouville

A la sortie de l’hiver 2020-2021, la population de loups en France est estimée à 624 individus, en hausse de 8 % par rapport à la fin de l’hiver précédent (environ 577 animaux avaient été recensés) indique une note du Réseau Loup-Lynx (Office français de la Biodiversité, OFB). Conséquence logique, le nombre de Zones de présence permanente du loup (ZPP) est lui aussi en hausse avec 125 ZPP contre 100 à la sortie de l’hiver 2019-2020. Le nombre de meutes est également en augmentation (une meute comprend un couple reproducteur et ses descendants). 106 ZPP sont constituées en meutes contre 81 à l’issue de l’hiver précédent.

Les 17 ZPP qui ne sont pas constituées en meute se situent majoritairement en dehors des massifs historiques. En plus de cette présence certaine du loup, les nouveaux secteurs de présence « à confirmer » sont particulièrement nombreux cette année indique l’OFB. Le Réseau Loup-Lynx comptabilise 14 de ces zones à confirmer. Elles se situent essentiellement à la marge des territoires de meutes connues. « Le nombre de ZPP progresse de manière continue affirmant la dynamique de la population en matière de renouvellement des groupes sociaux, malgré un fort taux de mortalité, conclut l’OFB. Ainsi, l’espèce poursuit sa conquête de nouveaux territoires, particulièrement en périphérie immédiate de l’aire de présence alpine et dans le Grand Est ».

Didier Bouville

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