Alors que le nord de l’Italie est touché par la peste porcine africaine (PPA), le ministère de l’agriculture a lancé un «plan d’action» afin de prévenir l’arrivée de la maladie dans les élevages français. Au niveau national, ce plan prévoit notamment d’atteindre un «objectif d’élévation rapide de la biosécurité en élevage et dans les transports». Bien que le gouvernement prévoie d’«accompagner les éleveurs dans leurs mises aux normes», aucun budget n’est mentionné dans le document de présentation du plan d’action. Le ministère s’attellera aussi à recenser «aussi rapidement que possible les éleveurs ou détenteurs de porcins non déclarés». Les départements frontaliers avec l’Italie* font l’objet d’une attention particulière : les élevages devront se mettre aux normes «dans des délais acceptables», avec le lancement «d’ici avril 2022», d’un «plan de contrôle officiel». Les autorités prévoient aussi de «réduire la population de sangliers par le biais d’actions de chasse». Contrairement à l’épisode de PPA en Belgique en 2018, le gouvernement ne mentionne pas dans son plan l’érection d’une clôture à la frontière. Depuis début janvier, 31 cas de PPA ont été détectés en faune sauvage au nord-ouest de l’Italie, à 100 km de la frontière avec la France.
*Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Savoie et Haute-Savoie.
Eva DZ