Annoncé le 26 février par Emmanuel Macron, le «plan de résilience» français en réponse à la guerre en Ukraine était encore en construction au 3 mars, d’après nos informations. Ses contours restent encore très flous, selon les professionnels. Une partie des mesures devraient être alignées sur les décisions européennes (engrais, énergie notamment), attendues pour le conseil des ministres de l’Agriculture du 21 mars; d’autres, concernant par exemple les prix de l’alimentation animale, en sont encore à un stade «exploratoire», explique un proche du dossier. «Plusieurs hypothèses sont sur la table», avance une autre source, dont celle d’un éventuel blocage des prix de l’aliment du bétail. Un troisième note que «le ministre de l’Agriculture a rencontré les filières concernées au Salon». Une partie des discussions ont lieu avec les services du ministère de l’Économie, mais Julien Denormandie serait bien «en lead» sur le volet agricole et alimentaire, assure son cabinet. Une réunion sur les conséquences de la crise était prévue avec les représentants de filières agricoles et agroalimentaires le 4 mars, autour de Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher. Annoncé lors de l’inauguration du Salon de l’agriculture le 26 février, le plan doit comporter «des réponses de court et moyen terme permettant de sécuriser au maximum les revenus, mais également l’approvisionnement en énergie et en intrants», d’après l’Élysée.
Didier Bouville