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Au regard des risques de pénurie alimentaire liés au conflit russo-ukrainien, l’Allemagne qui préside actuellement la présidence tournante du G7 a décidé de convier d’urgence le 11 mars, les ministres de l’Agriculture à une réunion virtuelle. «Nous surveillons de près les répercussions sur les marchés agricoles. Il faut s’attendre à une hausse des prix des matières premières agricoles et des engrais dans le monde, notamment en raison de la forte augmentation des coûts de l’énergie. Nous suivons de très près la situation des marchés dans le monde entier» a déclaré le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Ozdemir. Avant de préciser que «l’approvisionnement de produits alimentaires dans l’Union européenne est sans danger mais des pénuries importantes peuvent se produire dans des pays hors de l’UE, en particulier des pénuries qui prévalent déjà aujourd’hui du fait notamment de la sécheresse». Le ministre ukrainien de l’Agriculture, Roman Leshchenko sera par ailleurs, invité à cette réunion, indique le communiqué de la présidence.

Eva DZ

Le d.g. de Danone, Antoine de Saint-Affrique, a dévoilé à ses investisseurs, le 8 mars, la nouvelle stratégie du groupe baptisée «Renew Danone», lors d’une réunion à Evian. Il vise une croissance annuelle de son chiffre d’affaires entre 3 à 5%, tout en maintenant une marge opérationnelle courante supérieure à 12%. «Ces dernières années, Danone a délivré une performance insuffisante, en deçà de celle de ses catégories», déclare Antoine de Saint-Affrique dans un communiqué. En 2021, le bénéficie net de l’entreprise a reculé de 1,6%. Selon des propos rapportés par l’AFP, le nouveau d.g. —arrivé en septembre après l’éviction d’Emmanuel Faber— a expliqué les faiblesses du groupe par «une attention insuffisante apportée au cœur de gamme, une innovation tardive et sous-dimensionnée, une exécution irrégulière, ainsi que des investissements insuffisants» ayant menés le groupe à «son propre déclin». Danone pourrait se séparer des activités qui ne sont plus assez rentables, mais son patron assure qu’il ne se séparera pas de ses catégories phares: les produits laitiers et d’origine végétale, les eaux et la nutrition spécialisée. Au regard du conflit en mer noire qui fait bondir les cours des matières premières, la maison mère d’Activia, Alpro et Blédina s’attend à «une inflation du coût des intrants comprise entre 10 et 15%».

Eva DZ

Dans «un contexte mondial dramatique et incertain» et face à l’augmentation des coûts de l’énergie et des matières premières, l’Adepale (entreprises alimentaires) demande «d’urgence» de nouvelles négociations commerciales au printemps, peut-on lire dans un communiqué du 7 mars. «La situation est inédite et était imprévisible, il faut se remettre autour de la table des négociations», affirme le président de l’association, Jérôme Foucault à Agra Presse. Avant même la crise ukrainienne, les négociations sur les tarifs 2022 se sont déroulées dans un contexte de très forte inflation : «la plupart des entreprises ne sont même pas parvenues à répercuter la moitié de leurs hausses de coûts de production». «Certaines TPE projettent des factures d’énergie plus élevées que leurs résultats à la fin de l’année», alerte Jérôme Foucault qui en appelle au soutien des pouvoirs publics sur les prix de l’énergie. Concernant les hausses de matières premières agricoles, l’Adepale demande l’application de la «clause d’indexation», instaurée par la loi Egalim 2 dans les contrats. L’association renouvelle sa revendication d’une sanctuarisation de «tous les coûts de production»— c’est-à-dire également ceux des industriels— dans le cadre d’une loi «Egalim 3». «Ça permettrait de s’éviter le même psychodrame chaque année», assure Jérôme Foucault.

Eva DZ

 Au travers trois décrets en consultation depuis le 4 mars, le ministère de la transition écologique précise le dispositif introduit par la loi Climat pour atteindre le zéro artificialisation nette d’ici 2050. Un premier décret détaillant la définition de l’artificialisation, indique, pour le secteur agricole, que les emprises des bâtiments et serres sur sols imperméabilisés ou «compactés», seront considérés comme artificialisées. En matière de déploiement de l’objectif ensuite, les fascicules des Sraddet devront définir « une cible d’artificialisation » par tranche de dix ans pour chacune des « différentes parties du territoire régional identifiées ». Celles-ci pouvant correspondre, précise ce second décret, « à l’échelle du périmètre d’un ou de plusieurs schémas de cohérence territoriale ». Le troisième décret valide la création de « l’observatoire de l’artificialisation », une plateforme qui sera chargée de transmettre les données aux collectivités sur l’usage des sols. Durant la première tranche de dix années, ces dernières pourront d’ailleurs se contenter, dans leur rapport triennal, d’indiquer seulement la surface artificialisée, et l’évaluation du respect des objectifs, sans fournir le solde détaillé de l’artificialisation nette.

Eva DZ

Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, estime qu’il faut accélérer la mise en service des unités de biométhane qui ont déjà obtenu leur autorisation, dans une interview parue dans le quotidien Les Échos du 7 mars (article payant). «Il faut (…) libérer plus vite tout le potentiel du biométhane, issu des matières premières de l’agriculture française. En termes d’autonomie, il n’y a rien de mieux», déclare-t-elle. L’an dernier, «la France a produit six térawattheures de gaz vert, l’équivalent de six navires méthaniers de GNL. C’est du concret!», précise-t-elle. Même si la contribution du biométhane ne remplacera pas tout le gaz russe, «le biométhane peut apporter sa pierre à l’édifice». «Nous devons aussi accélérer les projets solaires et éoliens en fin de construction, débloquer administrativement nombre de dossiers qui traînent et sont disponibles», ajoute la directrice générale d’Engie. Elle indique que l’énergéticien français se prépare à l’éventualité d’une coupure totale des importations de gaz russe, qui entraînerait un «choc de prix sans précédent» à l’hiver 2022-2023, tant pour les industriels que les particuliers.

Eva DZ

Avec une hausse d’un centime d’euro par kilo (ct€/kg) lors de sa cotation du 7 mars, le Marché du porc breton a clôturé à 1,355 €/kg, confirmant son augmentation de la précédente séance jeudi 3 mars (+5 ct€/kg) dans le sillon des autres marchés européens. Pour ces deux séances, il s’agit de la «hausse maximum autorisée», rappelle le marché de référence. Dans leur rapport, les analystes du marché de Plérin (Côtes-d’Armor) n’hésitent pas à parler d’une «remontée fulgurante», qui intervient «alors que les offres de porcs sont plus limitées et que la demande est attendue plus ferme dans les prochaines semaines». En fin de semaine dernière, l’Europe du Nord a connu des «variations de prix inédites»: +18 ct€/kg en Allemagne, +17 ct€/kg en Belgique ou encore +15 ct€/kg en Autriche. «Seul le Danemark avance prudemment en haussant de 3 ct€/kg son prix d’acompte», relève le MPB. Quant à l’Espagne, premier producteur européen, elle a «publié une hausse maximum de 6 ct€/kg». Les analystes du MPB rappellent enfin que «l’explosion des coûts de production n’est pas étrangère» à cette remontée.

Eva DZ

Alors que les cas se multipliaient ces derniers jours en Vendée et en Loire-Atlantique, le ministère de l’Agriculture a annoncé, dans un communiqué le 6 mars, un renforcement des mesures avec la suspension des expéditions de poussins et d’oeufs à couver produits dans tous les couvoirs de la zone réglementée, le dépeuplement des élevages de volailles autour des sites stratégiques (couvoirs, élevages de reproducteurs) dans un périmètre de cinq kilomètres, et un élargissement de la zone de surveillance avec interdiction de mouvements et remises en place de volailles, sauf dérogation. 74 foyers en élevages ont été à ce jour confirmés dans la région Pays de la Loire, essentiellement en Vendée, «avec un nombre important de nouvelles suspicions en cours d’investigation», selon un communiqué. L’accélération de l’épizootie s’est observée «ces tous derniers jours», avec 58 foyers confirmés en Vendée au 4 mars, contre 9 le 24 février, et 11 foyers en élevage depuis le 28 février en Loire-Atlantique.Les foyers recensés à ce jour se situent très majoritairement dans une zone « à la fois sensible et stratégique car hébergeant de nombreux élevages d’animaux reproducteurs et de nombreux couvoirs de toutes les filières avicoles», souligne le ministère.

Eva DZ

Après un millésime 2021 annulé pour cause de Covid, la 58e édition du Salon de l’agriculture, qui a fermé ses portes le 6 mars, a attiré 502 757 visiteurs, d’après un communiqué du 7 mars. En retrait par rapport à une année normale (autour de 600 000 visiteurs), ce bilan reste un soulagement pour ses organisateurs, car «on espérait atteindre les 400 000 visiteurs», a indiqué à l’AFP le président du Ceneca, Jean-Luc Poulain. Et de rappeler que «certains salons font -30, -40%» dans le contexte de pandémie. La 59e édition du Salon se tiendra du «25 février au 5 mars 2023», précisent ses organisateurs.

Eva DZ

 Le gouvernement ukrainien a introduit des restrictions à l’exportation de certains produits agricoles pour 2022, en pleine invasion russe, a indiqué l’agence de presse Interfax Ukraine, citant une décision des autorités. Selon un décret publié le 6 mars, une licence décernée par les autorités est désormais nécessaire pour exporter le blé, la viande de volaille, les œufs, l’huile de tournesol. Des quotas ont également été introduits pour l’exportation de bétail, de viande de bétail, de sel, sucre, avoine, sarrasin, seigle, millet, d’après l’AFP. L’Ukraine est un acteur agricole de rang mondial dans la production et l’exportation, notamment de céréales et d’huile.

Eva DZ

Aux côtés de la FNB (bovins viande), de la FNPL (lait), de l’AGPB (blé), de l’APCA (chambres d’agriculture) ou encore de Jeunes Agriculteurs, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a confirmé ce 3 mars le lancement d’une nouvelle SAS qui permettra de rassembler l’offre en crédit carbone de l’ensemble des associations spécialisées et des chambres. Créée autour de l’association France Carbone Agri (FCAA), jusque-là centrée sur l’élevage, la société devrait lancer son troisième appel à projets d’ici le milieu de l’année 2022, «pour un volume de crédit supérieur à celui des appels à projets précédents», confirme la présidente de FCAA, Marie-Thérèse Bonneau, évoquant au moins 1 Mt de crédits issus de toutes les filières. Comme dans le cadre des projets de l’association, «80% du prix de vente reviendra aux agriculteurs», promet Samuel Vandaele, président des JA, rappelant que les crédits de FCAA sont actuellement vendus à 38 €/t. «Nous avons à cœur de faire fonctionner cette future société en combinaison avec Epiterre», poursuit Christiane Lambert. Créée fin 2021 par la FNSEA, cette autre société propose des projets orientés biodiversité, et travaille déjà avec FCAA pour Andros ou Guerlain, confie Marie-Thérèse Bonneau. «Partout en France, les entreprises demandent souvent à la fois des projets sur le carbone et sur la biodiversité. Nous y répondons avec une offre à la carte et locale», assure l’actuelle présidente de FCAA.

Didier Bouville

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