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Depuis le scrutin de 2021, le conseil régional de Bretagne dispose, pour la première fois, d’un conseiller délégué à la cybersécurité, aux services numériques et aux données. Issu lui-même du secteur du numérique, Jérôme Tré-Hardy doit travailler, dans les prochains mois, à une «adaptation» des politiques de cybersécurité à quelques secteurs clés de sa région, dont la santé, le maritime, l’agriculture et l’agroalimentaire, explique-t-il à Agra Presse. «Dans ces filières, il faudra répondre à des besoins spécifiques». La Région travaillera également à une politique transversale dédiée aux TPE-PME toutes filières confondues. Ces travaux s’inscrivent dans une dynamique nationale récente de décentralisation des politiques publiques de cybersécurité. En janvier, l’Agence nationale de sécurité informatique (Anssi) a annoncé la création de Centres régionaux de cybersécurité (CSIRT) dédiés aux entreprises et aux collectivités. Déployés courant 2022, ces centres doivent soulager l’Anssi, dont la fonction est resserrée autour du pilotage national de la stratégie cyber et de l’accompagnement des Opérateurs de services essentiels (OSE), une liste restreinte de structures gardée secrète par les pouvoirs publics.

Didier Bouville

Annoncé le 26 février par Emmanuel Macron, le «plan de résilience» français en réponse à la guerre en Ukraine était encore en construction au 3 mars, d’après nos informations. Ses contours restent encore très flous, selon les professionnels. Une partie des mesures devraient être alignées sur les décisions européennes (engrais, énergie notamment), attendues pour le conseil des ministres de l’Agriculture du 21 mars; d’autres, concernant par exemple les prix de l’alimentation animale, en sont encore à un stade «exploratoire», explique un proche du dossier. «Plusieurs hypothèses sont sur la table», avance une autre source, dont celle d’un éventuel blocage des prix de l’aliment du bétail. Un troisième note que «le ministre de l’Agriculture a rencontré les filières concernées au Salon». Une partie des discussions ont lieu avec les services du ministère de l’Économie, mais Julien Denormandie serait bien «en lead» sur le volet agricole et alimentaire, assure son cabinet. Une réunion sur les conséquences de la crise était prévue avec les représentants de filières agricoles et agroalimentaires le 4 mars, autour de Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher. Annoncé lors de l’inauguration du Salon de l’agriculture le 26 février, le plan doit comporter «des réponses de court et moyen terme permettant de sécuriser au maximum les revenus, mais également l’approvisionnement en énergie et en intrants», d’après l’Élysée.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 2 mars, la FNSEA et plusieurs autres organisations* demandent «le maintien de l’éligibilité des projets de la filière équine» aux aides agricoles à l’investissement du 2nd pilier de la Pac. Dans le cadre de la déclinaison française de la future Pac, le Plan stratégique national (PSN), la filière équine dit avoir appris «fin décembre» que tous ses projets, y compris dans les élevages, relèveront du dispositif 78.03, intitulé «Off farm» et réservé aux activités non agricoles. Un choix qui n’a «politiquement aucun sens et inquièt[e] la filière sur les perspectives pour 2028, notamment pour les jeunes agriculteurs». «Les chevaux seront-ils toujours présents au SIA en 2023?», s’interrogent les syndicats majoritaires. Outre le maintien des activités équines dans le cadre agricole (dispositif 73.01 «On farm»), ils demandent «que soient prévues des lignes budgétaires suffisantes» pour les activités non agricoles. Et de rappeler que «l’élevage d’équidés a de tout temps été reconnu par l’UE comme une activité agricole à part entière.»

*Jeunes Agriculteurs, FNC (éleveurs d’équins, FNSEA), GHN (centres équestres)

Didier Bouville

Au lendemain de la clôture des négociations commerciales sur les marques nationales, le 2 mars, le président de Sodiaal Damien Lacombe insiste sur la nécessité de «modifier dès maintenant les contrats sur les marques de distributeurs (MDD, ndlr) pour répercuter l’inflation». La coopérative laitière a fait passer une hausse de 25€/1000l sur sa matière première agricole dans les contrats signés avec la distribution sur les produits de ses marques nationales (Candia, Entremont, Yoplait). La répercussion d’une inflation à 6% sur les produits laitiers «représente moins de 40€ par an et par famille», calcule son président. Compte tenu de la forte inflation et du niveau «très élevé» des cours internationaux des produits laitiers, Sodiaal souhaite désormais renégocier —sans attendre nécessairement les échéances— ses contrats sur les MDD. «Il faut passer des hausses anticipées, affirme Damien Lacombe, c’est nécessaire pour que nous puissions maintenir nos prix (payés aux éleveurs, ndlr) toute l’année». Il cite en exemple l’accord passé avec le distributeur Lidl sur un prix de base à 395€ (410€ toutes primes confondues) sur la totalité des volumes de la coopérative commercialisés par l’enseigne, en marques nationales et MDD.

Didier Bouville

Les négociations commerciales 2022 «finissent en inflation, ce n’était pas arrivé depuis huit ans», a souligné le ministère de l’Agriculture, lors d’un brief presse le 2 mars, au lendemain de la date butoir pour la conclusion des contrats entre industriels et distributeurs. «Le coût de la matière première agricole a été préservée, voire au-delà», indique le cabinet du ministre, sans pouvoir chiffrer les hausses consenties par la distribution. Un bilan sera réalisé par l’observatoire de la médiation des relations commerciales d’ici la fin du mois. Interrogée par l’AFP, la FCD (distribution) estime l’augmentation des prix «autour de 3%». Les grands groupes industriels ont signé en moyenne 80% de leurs contrats avec la grande distribution «à l’exception d’une ou deux enseignes», informe le ministère. Un taux de signature qui a «énormément augmenté» dans les derniers jours des négociations : il était encore de 30% le 23 février. Les PME ont, elles, signées pratiquement tous leurs contrats. Les taux de signatures sont «quasi identiques» aux produits non alimentaires. «Il n’y a pas d’effet Egalim 2», affirme une nouvelle fois le ministère qui explique les tensions par le «contexte inflationniste». Sur toute la période des négociations, le médiateur des relations commerciales a été saisi dans «une soixantaine» de dossiers conflictuels.

Didier Bouville

Les cas d’influenza aviaire hautement pathogène se multiplient ces derniers jours en Vendée et en Loire-Atlantique, laissant craindre un embrasement de l’épizootie dans cet important bassin de production de volailles. Le dernier bilan officiel au 28 février faisait état de 12 foyers confirmés dans des élevages en Vendée. Mais d’après Réussir Volailles, le nombre de cas (suspectés et confirmés) le même jour «oscillait entre 30 et 40, selon les sources (vétérinaires, organisation de production)». Le 27 février, la préfecture de Loire-Atlantique a confirmé la présence du virus dans deux élevages situés à Vieillevigne, selon Ouest-France. En tout, la zone touchée dessinerait un croissant de «80 à 100 km de long», allant «de Challans à Cholet, riche en élevages, en couvoirs et en abattoirs», relèvent nos confrères de Réussir volailles. Quelque 2000 bâtiments avicoles seraient présents dans ce secteur à cheval sur quatre départements (Vendée, Loire-Atlantique, Deux-Sèvres, Maine-et-Loire). «Aux dires de professionnels, l’espèce la plus touchée serait le canard (chair et à foie gras)», poursuit le média spécialisé. Quant au cabinet vétérinaire vendéen Labovet, il évoque sur sa page Facebook une «situation très évolutive», ainsi qu’une «forte pression virale dans la faune sauvage et l’environnement».

Eva DZ

«Il n’y aura pas d’ultime négociation de complaisance pour les retardataires qui n’ont pas négocié de bonne foi en amont», a prévenu le médiateur des relations commerciales agricoles Thierry Dahan, lors d’une table ronde sur la loi Egalim 2 au Salon de l’agriculture, le 1er mars, jour de la fin des négociations commerciales entre industriels et distributeurs. Le médiateur a été saisi dans 45 dossiers et une vingtaine sont déjà clos. «Nous terminerons les médiations en cours dans les dossiers très avancés, et où il y a encore un point de blocage. Sur la clause de révision automatique, par exemple», affirme Thierry Dahan. Les industriels ont en grande majorité fait le choix de recourir à un tiers de confiance «chargé de certifier au terme de la négociation» la part de la matière première agricole dans le tarif fournisseur. Or, le choix de cette «troisième option» de transparence a parfois freiné les négociations. Pour «faciliter les choses» l’année prochaine, le médiateur émet la suggestion «de certifier ces coûts avant d’arriver à la table des négociations, de manière que les choses soient plus transparentes», sans pour autant modifier la loi.

Eva DZ

Face aux conséquences imprévisibles du conflit russo-ukrainien sur les filières agricoles européennes, la présidence française du Conseil de l’UE appelle dans une note qu’elle présentera aux ministres de l’agriculture des Vingt-sept lors d’un Conseil informel extraordinaire le 2 mars, la Commission européenne «à anticiper la mobilisation des mesures de marché, dès que la situation l’exigera». En vue d’assurer la «souveraineté alimentaire» de l’UE (en raison des risques de rupture des approvisionnements), elle recommande également «d’identifier et d’activer le moment venu les leviers réglementaires dans le cadre notamment de la Pac permettant d’accroître la production européenne de produits agricoles, en particulier si la campagne de production 2022/2023 en Ukraine était compromise». Par ailleurs, la France demande à l’exécutif européen de mener «un suivi régulier de l’évolution des marchés (approvisionnement en alimentation animale, prix de l’énergie et des engrais) avec une actualisation aussi fréquente que nécessaire, qui pourrait passer par le mécanisme européen de préparation et de réaction aux crises de sécurité alimentaire (dont la première réunion du groupe d’experts est prévue avant Pâques)». Sur le plan international, elle souhaite que toutes les enceintes compétentes telles que la FAO, le PAM, l’OCDE ou le G20, se mobilisent «pour analyser la situation et envisager, s’il le faut, des réponses de court et de moyen terme».

Eva DZ

La guerre en Ukraine montre la nécessité pour la France et l’UE de «redevenir une puissance agricole et agroalimentaire forte», a déclaré le 28 février en conférence de presse Jean-François Loiseau, président de la commission thématique International de FranceAgriMer. «Il faut réarmer nos filières», selon lui, face à des soucis d’approvisionnement liés au conflit en mer Noire. Les productions animales se trouvent «en risque», étant largement dépendantes des tourteaux importés de cette zone, a souligné Jean-François Loiseau. L’Ukraine représente 50% des exportations mondiales d’huile de tournesol, dont les tourteaux sont des coproduits pour l’alimentation notamment des porcs et des volailles. C’est aussi le quatrième exportateur mondial de maïs, avec encore 17,6 Mt de disponibilités pour le reste de la campagne 2021-22. Des clients comme l’Italie et l’Espagne n’ont que «deux à trois semaines» de réserves en maïs, d’après lui. Raison pour laquelle le projet européen De la ferme à la table «doit être abandonné en l’état», a considéré Jean-François Loiseau, critiquant l’orientation vers plus de jachères. Et de dénoncer «une réglementation excessive» dans l’UE, et surtout en France, concernant les phytos, la génétique, les engrais.

Didier Bouville

L’interprofession bétail et viandes Interbev veut que le Label rouge intègre une obligation de diagnostic du bien-être animal via l’outil BoviWell, dont elle a présenté une nouvelle version le 27 février au Salon de l’agriculture. Les quelque 16 000 élevages bovins Label rouge devraient donc évaluer leur niveau au regarde des cinq «libertés fondamentales» du bien-être animal (alimentation et abreuvement; confort; absence de douleur; absence de stress; expression des comportements naturels). Pour être qualifié Label rouge, chaque élevage devra être diagnostiqué tous les trois ans et être classé «supérieur ou excellent», ce qui est le cas pour 93% des exploitations déjà auditées. Comme prévu depuis fin 2019, Interbev va proposer à l’Inao (Institut de la qualité et de l’origine) d’inclure cette disposition dans les conditions de production communes aux labels rouges bovins. Initié en 2014 par Moy Park et McDonald’s, avant d’être élargi, le diagnostic BoviWell a été réalisé dans 3067 élevages de bovins lait et 1685 élevages de bovins allaitants (dont 963 Label rouge). «Ce n’est pas un outil maison», insiste le président de la section bovine d’Interbev Emmanuel Bernard, rappelant qu’il a été «partagé» avec des ONG et basé sur le référentiel scientifique européen Welfare Quality.

Didier Bouville

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