Dans leur édition du 28 mars, nos confrères de Contexte se sont procuré la dernière version du rapport du gouvernement sur l’affichage environnemental, récemment envoyée aux parlementaires. Principal ajout par rapport à la version que nous avions commentée fin janvier : les réactions du monde agricole et des ONG. Si toutes les organisations saluent un travail conséquent, de nombreux clivages de fond demeurent à l’issue de 18 mois de travail. Les ONG réunies autour du Planet Score ou de l’Ecoscore, tout comme Interbev, seraient ainsi plutôt favorables au scenario dit «A» pour l’élaboration de ce score, en ajoutant des référentiels extérieurs complémentaires à l’analyse de cycle de vie (ACV), avec notamment un système de bonus/malus autour des labels.
À l’inverse, la FNSEA, les transformateurs laitiers (Atla), le Cniel ou Terres Univia préféreraient la seconde voie, dite «B», en transformant en profondeur l’ACV. De même, alors que le syndicat majoritaire «s’oppose fermement» à ce que le bien-être animal figure dans l’affichage, les ONG tout comme la Fédération des distributeurs (FCD) y seraient favorables. L’Iddri n’avait pas été sollicité pour ces travaux, mais plusieurs acteurs rappellent l’une de ses suggestions: «fixer un cap explicite» pour la transformation des systèmes agricoles afin de faciliter la décision politique sur l’affichage.
Didier Bouville