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La Commission européenne a enregistré une nouvelle initiative citoyenne européenne intitulée «End the slaughter age» («Sortir de l’ère de l’abattage») qui demande que l’élevage soit exclu des activités pouvant bénéficier des subventions agricoles. Ses organisateurs (des associations italiennes principalement) souhaitent au contraire que des alternatives «telles que l’agriculture cellulaire et les protéines végétales» puissent, elles, en profiter. Ils appellent également à l’instauration d’incitations à la production et à la commercialisation de ces produits alternatifs à la viande. À ce stade, la Commission européenne ne fait que reconnaître la recevabilité sur le plan juridique de l’initiative. À la suite de cet enregistrement, les organisateurs disposent désormais d’un délai de six mois pour lancer le processus de collecte de signatures, puis ils devront en recueillir, en l’espace d’un an, au moins un million à travers sept pays de l’UE. Si ce processus est un succès, la Commission européenne sera alors tenue de répondre (positivement ou non) dans un délai de trois mois à ces demandes.

Didier Bouville

L’État a autorisé le 26 avril les industriels à remplacer l’huile de tournesol dans leurs recettes sans changer leur emballage, en raison de difficultés d’approvisionnement dues à la guerre en Ukraine. De telles dérogations d’étiquetage seront accordées dès cette semaine, pour six mois maximum, a indiqué Bercy à l’issue d’une concertation avec industriels, distributeurs et associations de consommateurs. Les fabricants auront un délai de six mois pour changer leurs emballages, mais devront avant deux mois signaler sur le produit qu’un changement de recette a eu lieu, sans nécessairement préciser lequel. Dans le cas de l’ajout de produits allergènes, ou lorsque des allégations environnementales ne seraient plus vraies – comme «issu de l’agriculture biologique», «sans OGM» ou «sans huile de palme» –, l’information via des stickers doit en revanche être immédiate. L’ensemble des modifications de recettes ayant fait l’objet d’une dérogation seront référencées sur un site de la Répression des fraudes (DGCCRF). Selon Bercy, plusieurs centaines voire plusieurs milliers de références pourraient faire l’objet de ces demandes de dérogations.

Didier Bouville

En réunion hebdomadaire de suivi des renégociations commerciales, «certains industriels annoncent qu’ils ont réussi à passer des hausses», notamment sur les viandes, indique Christiane Lambert le 26 avril. Lors d’un échange avec la presse, la présidente de la FNSEA a cité les volailles, pour lesquelles des hausses de tarifs de 16% auraient été actées, alors qu’«il faudrait 25% pour certaines espèces». En steak haché, produit phare du rayon viandes rouges, des hausses «sont en train de passer». Quelques jours avant la prochaine réunion hebdomadaire, le 28 avril, la responsable syndicale décrit une «foire d’empoigne épouvantable», notamment avec la poursuite de l’application des pénalités logistiques par certaines enseignes, malgré leur interdiction. «Certains distributeurs osent parler de réversibilité des hausses», s’offusque-t-elle, tandis que «Michel-Édouard Leclerc conteste la flambée des coûts due à la guerre en Ukraine.» «Cela fait des mois qu’on me dit que le plus mauvais distributeur en termes d’achat, c’est Carrefour», tacle encore Christiane Lambert, notant que l’enseigne n’a «pas changé de logiciel». Toutefois, la présidente de la FNSEA estime que les lois Egalim 1 et 2 ont globalement «produit des effets», tout en soulignant le «courage» du gouvernement dans son arbitrage des négociations commerciales.

Didier Bouville

Après la publication de l’arrêté autorisant les semis de printemps sur les surfaces en jachère fin mars, les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture ont mis en consultation le 25 avril un second arrêté levant l’interdiction de broyage et de fauchage de ces surfaces. Suspendant le premier article de l’arrêté de 2004, le nouveau texte autorisera temporairement les agriculteurs à broyer ou faucher leurs jachères entre le 1er mai et le 15 juillet. Pour remédier aux hausses des cours des produits agricoles dues à la guerre en Ukraine, «il convient d’accroître le potentiel de production agricole de l’Union européenne, tant pour l’alimentation humaine que pour l’alimentation animale», rappellent les ministères. Également soumis à l’avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS), l’arrêté sera en consultation jusqu’au 16 mai 2022. Les jachères représentent 450 000 ha en France, dont seulement 200 000 ha cultivables, a indiqué la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, lors d’un échange avec la presse le 26 avril.

Didier Bouville

«Le choix d’une France forte, portant une ambition pour l’Union européenne a prévalu et nous nous en félicitons», salue la FNSEA dans un communiqué du 25 avril après la réélection d’Emmanuel Macron comme président de la République. Rappelant ses trente propositions formulées lors de la campagne, le syndicat majoritaire demande au chef de l’État de «confier» leur mise en œuvre au «prochain ministre de plein exercice en charge de l’agriculture et de l’alimentation».

Les Jeunes Agriculteurs insistent sur la loi d’orientation promise par M. Macron, qui devra à leur sens comporter «cinq axes»: promotion du métier; formation; point d’entrée unique pour l’installation; transmission; et foncier.

Eva DZ

L’association Pour une agriculture du vivant (PADV) et l’institut technique de l’agriculture biologique (Itab) travaillent depuis septembre avec plusieurs entreprises sur «la complémentarité de leurs outils Indice de régénération et Planet score pour accompagner la massification et la valorisation des pratiques agroécologiques», indiquent les deux structures à Agra Presse. Dans le détail, l’Indice de régénération porté par Pour une agriculture du vivant pour évaluer les exploitations agricoles viendrait alimenter la partie amont de l’affichage environnemental porté par l’Itab et soutenu par les ONG, nommé Planet score. «Nous avons encore quelques points à travailler, mais nous observons une vraie convergence des critères», souligne Anne Trombini, directrice de PADV. Une étude menée par l’Itab sur une exploitation en viticulture et grandes cultures, illustre-t-elle, a notamment permis de montrer que l’évaluation de l’effort de transition selon l’Indice de régénération est reflété dans le Planet Score, notamment par rapport à des cas plus classiques de type bio ou conventionnel. «Les acteurs des filières sont très enthousiastes», estime Anne Trombini. Le renforcement de la continuité entre les deux cadres a été partagé avec les participants des Défis de l’agroécologie organisés à Beauvais les 12 et 13 avril.

Eva DZ

Le prix du lait conventionnel devrait «temporairement» rattraper le prix du lait bio en avril-mai, selon les estimations de l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa publication mensuelle Tendances parue le 20 avril. Les deux courbes devraient donc se croiser dans les prochaines semaines, en raison de plusieurs facteurs. D’abord, la forte croissance du prix du lait conventionnel, portée par les cours élevés des ingrédients laitiers. Ensuite, la «très forte saisonnalité» du prix du lait bio, qui chute habituellement au printemps du fait d’un pic de collecte. L’écart moyen entre avril et novembre est de 80 €/1000 l, précise l’Idele. De plus, si «la plupart des opérateurs secondaires» maintiennent le prix du lait ces derniers mois malgré la mauvaise conjoncture sur les marchés du bio, les quatre principaux collecteurs de lait bio (Biolait, Lactalis, Sodiaal et Agrial, qui représentent 70% de la collecte nationale) appliquent déjà «des baisses comprises entre 5 et 15 €/1000 l par rapport à l’an dernier». Résultat: le prix du lait bio décline depuis plusieurs mois. En février, il s’établissait à 469 €/1000 l, soit une baisse d’environ 3 € par rapport à février 2021. Un prix du lait conventionnel égal ou supérieur au lait bio: la situation serait inédite. «La portée symbolique de cet événement pourrait marquer les esprits, même s’il ne s’agira que d’une inversion passagère», soulignent les auteurs.

Eva DZ

À l’occasion de la Journée de la Terre, L’Oréal a annoncé le 21 avril le lancement d’un nouveau fonds d’investissement destiné à l’économie circulaire auquel, en tant que principal investisseur, le numéro un mondial des cosmétiques contribue à hauteur de 50 millions d’euros (M€). Ce fonds d’investissement «à impact» sera géré par Demeter et Cycle Capital, des gestionnaires de capitaux axés sur les technologies propres, le premier basé à Paris et le deuxième à Montréal. «C’est un fonds qui se veut ouvert à d’autres investisseurs: institutionnels, entreprises, individus, etc.», a expliqué à l’AFP Alexandra Palt, directrice générale Responsabilité sociale et environnementale de L’Oréal. Le fonds est actuellement doté de 80 M€ et a pour objectif d’atteindre 150 M€. Le fonds d’économie circulaire «soutiendra des start-up et des entreprises d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie développant une utilisation circulaire des ressources, dans des secteurs aussi variés que les nouveaux matériaux de la bio-économie, les solutions circulaires pour l’emballage, le recyclage et les déchets, la logistique et les procédés éco-performants», selon le communiqué.

Eva DZ

Il était initialement prévu pour le printemps 2020, mais le Covid-19 en avait décidé autrement. L’évènement Les Toqués de l’Agriculture aura bien lieu, mais deux ans plus tard, les 29, 30 avril et 1er mai prochains sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris, a annoncé Samuel Vandaele, président des JA, le 22 avril. L’évènement est organisé par Terres Innovantes, le fonds de dotation de Jeunes agriculteurs. «Plus qu’un marché de producteurs, cet évènement vise à resserrer les liens entre le monde agricole et les consommateurs. Les Jeunes agriculteurs échangeront avec les visiteurs sur leurs métiers, leurs évolutions et leurs enjeux», indique le syndicat. Cet évènement sera organisé en partenariat avec l’association le Tour des terroirs et parrainé par le chef cuisinier Guillaume Gomez. Des chefs ambassadeurs du Tour des terroirs élaboreront des plats pour «sublimer les productions des agriculteurs afin de montrer qu’il n’y a pas de bons plats sans bons produits».

Eva DZ

Selon les estimations d’Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France 24-RFI-MCD, Emmanuel Macron a remporté le second tour de l’élection présidentielle 2022, avec 58,2% des voix, contre 41,8 % pour Marine Le Pen. Dans le secteur agricole, son action est attendue dans la continuité du précédent mandat, notamment en matière d’écologie. «Nous resterons dans la ligne de l’accompagnement des transitions, pas d’interdiction sans solution», a expliqué Audrey Bourolleau, «coordinatrice» du groupe de travail agricole de sa campagne dans un entretien accordé à Agra presse le 19 avril. Les deux mesures marquantes du volet agricole sont la mise en place d’un «chèque alimentation» et l’élaboration d’une loi «d’orientation et d’avenir agricole». Cette loi portera exclusivement «sur l’installation et la transmission», selon Audrey Bourolleau. Quant au «chèque alimentation», il sera mis en place «dès après l’élection», avait assuré Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture le 17 avril. Par ailleurs, quelques semaines avant le scrutin, l’actuel gouvernement avait dévoilé un Plan de résilience face à la guerre en Ukraine, dont plusieurs volets restent à mettre en oeuvre (plan engrais, plan fruits et légumes…). Des mesures visant les énergies vertes seraient notamment dévoilées lors «des prochains appels à projets qui sont à venir dans des déclinaisons de planification écologique», selon Audrey Bourolleau.

Eva DZ

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