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La guerre en Ukraine ainsi que les crises sanitaires dans les élevages provoquent «une inflation des coûts de production insoutenable pour les entreprises françaises de charcuterie-traiteur, qu’elles transforment du porc, de la volaille ou du bœuf», prévient la Fict (charcutiers industriels) dans un communiqué le 21 avril. Comme le rappelle la fédération, le cours du porc au cadran a augmenté de 35% depuis 2022, tout comme les prix de la viande, ainsi que les coûts des autres postes dont les emballages, le transport et l’énergie. Autant d’augmentations qui, estiment les charcutiers, doivent être prises en compte par les distributeurs. La Fict appelle donc à «une application rapide et concrète» de la charte d’engagement signée entre fournisseurs et distributeurs fin mars sous l’égide des ministères de l’Économie et de l’Agriculture. «La prise en compte dans les contrats avec les distributeurs des surcoûts subis par les entreprises de charcuterie est essentielle pour sauvegarder notre filière», insiste Bernard Vallat, président de la Fict.

Eva DZ

Malgré une «dynamique positive» dans la création d’emplois en agriculture, la FNSEA s’inquiète des «risques de pénuries à venir de main-d’œuvre», dans un communiqué le 21 avril. S’appuyant sur l’enquête annuelle Besoin de main-d’œuvre (BMO) de Pôle emploi et sur le baromètre de son propre Observatoire emploi-formation, la FNSEA souligne que le nombre de projets de recrutement s’élève à «257 400» en 2022. Soit,une baisse de 6,7% en un an. De plus, le secteur «poursuit sa progression dans la création d’emploi permanents avec 6100 postes de plus qu’il y a un an dans des métiers variés (ouvrier agricole, responsable de cultures, ingénieur agronome, maraîcher…)», se réjouit le syndicat majoritaire. Pour autant, la moitié des projets de recrutements sont jugés «difficiles» par les employeurs. Sans surprise, les filières viticoles et arboricoles – très gourmandes en main-d’œuvre – sont les plus en recherche de candidats avec «120 000 postes à pourvoir». Par ailleurs, le métier «d’agriculteur salarié et ouvrier agricole» est «le cinquième (…) le plus recherché» avec «75 000 projets de recrutement», selon une infographie complémentaire de la FNSEA.

Eva DZ

Dans un contexte de guerre en Ukraine, le Conseil international des céréales (CIC) a publié le 21 avril ses premières estimations pour 2022-23, montrant une baisse de la production et un effondrement des stocks mondiaux de grains. Son rapport mensuel indique un recul «prononcé» de la production mondiale de grains, «inférieure de près de 1% en glissement annuel, à 2275 Mt. Alors que la croissance de la consommation devrait être plus lente que la moyenne, les stocks de fin de campagne devraient fortement baisser» à 581 Mt (contre 608 Mt en 2021-22). Dans le détail, la production de grains (-13 Mt) comprend des réductions pour le maïs (-13 Mt), le sorgho (-2 Mt) et le blé (-1 Mt), mais des hausses pour l’orge (+2 Mt) et l’avoine (+2 Mt). «Malgré les prévisions de croissance inférieure à la moyenne pour les utilisations fourragères et alimentaires, liée à des prix potentiellement élevés et au rationnement de la demande qui en résulte, la consommation mondiale devrait atteindre un nouveau sommet. À 581 Mt fin 2022-23, les stocks mondiaux devraient être inférieurs de 26 Mt d’une année sur l’autre, principalement à cause de contractions en maïs et blé».

Eva DZ

Adossée à l’école d’ingénieurs agricoles du même nom, basée à Toulouse, la fondation Purpan annonce, dans un communiqué le 20 avril, qu’elle financera 20 places dans le mastère spécialisé (bac+6) dédié au «luxe responsable», intitulé Future French Luxury (FFL). La formation vise à «former, en une année, des managers en charge des questions DD – RSE (développement durable – responsabilité sociétale des entreprises) dans les filières du luxe», détaille la fondation. La formation s’adresse «aux étudiants et professionnels français et étrangers de niveau Master 2 / Bac+5 quelle que soit la discipline étudiée et quel que soit l’âge du candidat.» Les agriculteurs sont les bienvenus, s’ils remplissent les critères de sélection. La fondation financera les frais de scolarité (11 000 euros par an par étudiant), mais pas les frais administratifs (850 euros). Dossier à demander à l’adresse suivante: admission@purpan.fr et à retourner avant le 15 mai.

Eva DZ

Lors du Conseil des ministres du 20 avril, Julien Denormandie a présenté une ordonnance visant à «étoffer les missions» de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) en matière «d’animation du réseau». Selon le compte-rendu du Conseil des ministres, l’APCA sera désormais chargée de «définir et suivre la mise en œuvre de la politique générale du réseau en matière de gestion du personnel». Elle pourra aussi «réaliser des traitements sur les données détenues par les établissements du réseau, en particulier aux fins d’établissement d’un état financier et d’un bilan social consolidés du réseau». L’ordonnance grave également dans le marbre certaines missions déjà réalisées par la tête de réseau: élaboration de la «stratégie nationale» des chambres, lancement de projets nationaux, gestion du «système d’information» des chambres. Prévue par l’article 79 de la loi Asap (accélération et simplification de l’action publique) du 7 décembre 2020, l’ordonnance modifie aussi le nom de l’APCA, qui s’appellera «Chambres d’agriculture France». Par ailleurs, une deuxième ordonnance également présentée le 20 avril vise à «conforter le régime juridique particulier» de la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte, et à «l’accompagner dans son redressement».

Eva DZ

Dans un rapport d’étape —qu’Agra Presse a pu consulter— remis au ministre de l’Agriculture le 6 avril, le sénateur Frédéric Marchand (LREM, Nord) émet dix préconisations sur les plans alimentaires territoriaux (PAT) et recommande notamment le renforcement du pilotage étatique du dispositif via la création d’une cellule interministérielle dédiée à l’alimentation. Il plaide pour une «approche commune systémique» que chaque porteur de PAT pourra adapter «en fonction de ses priorités, de son agenda». En parallèle, il recommande de «doter les collectivités d’une compétence alimentation pour en faire des autorités organisatrices de l’alimentation». Plus largement, le sénateur note qu’il convient de «structurer d’avantage» les PAT qui «peuvent parfois se superposer», en fonction de l’échelle à laquelle ils sont développés (commune, communauté de communes, département, etc.). Il propose de faire des EPCI (communautés de communes, métropoles, communautés urbaines, etc.) la «maille pivot» pour établir des contrats alimentaires territoriaux qui seraient la déclinaison de la stratégie nationale de l’alimentation. Et, d’assurer la «cohérence nationale» via des contrats État-région. Enfin, il préconise de poursuivre les soutiens financiers du gouvernement «a minima» à hauteur de 80M€ pendant cinq ans.

Eva DZ

ElvéAOP, association d’organisations de producteurs (AOP) de viande bovine, a annoncé la signature, le 13 avril, de son premier contrat cadre conforme à la loi Egalim 2, avec le groupement Les Mousquetaires. Outre l’AOP, les structures signataires sont Agromousquetaires (via l’abatteur SVA Jean Rozé) et l’enseigne Intermarché. «Ce contrat permet aux éleveurs d’avoir une juste rémunération de leur production, élément important partagé par ces trois parties», précise ElvéAOP dans un communiqué. L’accord concerne «la filière « Un éleveur près de chez vous » et Label rouge», soit «environ 12 000 éleveurs et 600 négociants répartis sur l’ensemble du territoire français». Il s’agit de la mise en conformité d’un précédent contrat cadre conclu en 2018. Officiellement reconnue en tant qu’AOP le 3 février, ElvéAOP regroupe 24 organisations de producteurs non commerciales (OPNC) de toute la France, avec l’objectif d’atteindre 15 000 éleveurs pour un million d’animaux vendus par an (20% de la production française). Cette association a été créée en avril 2021 par Elvéa France, réseau d’OPNC lancé par la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) en 1989.

Didier Bouville

Engrais, énergie, alimentation animale, emballages…Face aux hausses «colossales» des coûts de production et de transformation du lait, la Coopération laitière alerte, le 19 avril, sur la nécessité de faire passer des hausses de tarifs «entre 15 et 20% selon les produits» sur les contrats conclus avec leurs clients et notamment les distributeurs. La répercussion de l’inflation jusqu’au consommateur est nécessaire pour assurer «la solidité des coopératives» et «l’équilibre du revenu des producteurs», estime son président Damien Lacombe auprès d’Agra Presse. Plus largement, l’enjeu est de maintenir la production laitière. «Les producteurs pourraient être tentés d’arrêter l’élevage pour faire des céréales qui sont très bien valorisées aujourd’hui», s’inquiète celui qui est également le président de Sodiaal. Il souligne que les marchés internationaux sont «plus réactifs» à l’inflation que le marché national. Signe pour lui qu’il est temps de sortir d’une logique «déflationniste» qui prend «uniquement» en considération le pouvoir d’achat. Il est encore «trop tôt» pour dire si les distributeurs sont enclins à accepter les hausses demandées. La plupart des coops sont aujourd’hui en discussion avec leurs clients et espèrent parvenir à renégocier les contrats au 1er mai ou, au plus tard, le 1er juin.

Didier Bouville

Le gouvernement hollandais a annoncé, le 14 avril, un d’investissement de 60 millions d’euros (M€) pour «soutenir la formation d’un écosystème autour de l’agriculture cellulaire» (viande et produits laitiers in vitro). Mise à disposition d’ici fin 2022 par le Fonds national pour la croissance, cette enveloppe «représente le plus important investissement public au monde dans le secteur de l’agriculture cellulaire», selon Good food institute Europe. Cette première tranche de 60 M€ fait partie d’un plan plus large visant à investir entre 252 et 382 M€ dans l’agriculture cellulaire. Le but? «Stimuler l’éducation à l’agriculture cellulaire, la recherche académique, les infrastructures de changement d’échelle accessibles au public, l’intégration sociétale (y compris chez les agriculteurs et les consommateurs) et l’innovation», selon le consortium Cellular Agriculture Netherlands, à l’origine du programme. Créé en 2021, ce collectif rassemble 12 organisations (universités, ONG et entreprises), dont DSM, Unilever ou encore Mosa Meat. Le plan élargi devrait «générer une augmentation de 10 à 14 milliards d’euros par an pour le PIB hollandais d’ici 2050», estime Cellular Agriculture Netherlands, tout en évitant l’émission de 12 Mt de CO2eq et 100 000 à 130 000 tonnes d’ammoniac.

Didier Bouville

Dans le cadre de la séparation de la vente et du conseil de pesticides, en vigueur depuis le 1er janvier 2021, la chambre d’agriculture d’Ariège et deux coopératives céréalières régionales, la Capa et la Capla, ont participé à la création, début 2022, d’une société coopérative de conseil qui délivrera notamment du conseil spécifique. La chambre d’agriculture et les coopératives – ces dernières ont choisi depuis un an de conserver leur activité de vente de pesticides – détiennent chacune des parts largement minoritaires, conformément aux règles de séparation capitalistique instituées par les disposition de la loi Egalim sur la séparation de la vente et du conseil. Le reste des parts est détenu par des agriculteurs, essentiellement des adhérents des deux coopératives, que leurs dirigeants ont incité à investir dans cette nouvelle société intitulée Sica Agri Occitanie. Pour l’heure, un conseiller technique a été recruté pour réaliser le conseil spécifique, en lien avec les coopératives pour s’assurer des disponibilités de volumes et de la conformité des doses préconisées. La chambre d’agriculture fournira, de son côté, d’autres types de conseil (ex. réglementaire) aux membres de la Sica, «pour le compte de la Sica», explique à Agra presse le directeur de la chambre d’agriculture d’Ariège, Emmanuel Lecompte.

Didier Bouville

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