En visite au Salon de l’agriculture lundi 27 février, la Première ministre Elisabeth Borne doit annoncer le lancement, «d’ici l’été», d’un plan dédié à la recherche d’alternatives aux pesticides, a indiqué Matignon. Ce plan doit «répondre aux inquiétudes suscitées par les décisions récentes portant sur les néonicotinoïdes et le S-métolachlore» et permettre «un changement de méthode». Dans les prochains mois, le gouvernement veut identifier, parmi les 200 substances qui doivent faire l’objet d’un réexamen d’ici 5 à 6 ans, celles qui nécessitent un effort de recherche d’alternative supplémentaire. Il s’agit de produits susceptibles d’être retoqués par l’Anses ou de ne pas faire l’objet de demande de renouvellement, et pour lesquelles il n’existe pas encore d’alternative bon marché. Pour ces pesticides, un renforcement des moyens alloués à la recherche d’alternative devrait être annoncé, dont le montant n’a pas été précisé. Il devrait s’appuyer sur les financements du plan France 2030. Le plan doit mobiliser les instituts techniques, de recherche, l’Etat, mais aussi les entreprises privées fabricant des pesticides. Samedi 25 février, à la suite de Marc Fesneau, Emmanuel Macron avait plaidé pour davantage de coordination entre les décisions de l’Anses et l’Efsa, et pour davantage de planification en matière de réduction des pesticides. Le plan Ecophyto 2+, qui a jusqu’ici raté sa cible, arrive à échéance en 2024 ; les travaux pour élaborer une troisième mouture devaient commencer début 2023.
Eva DZ