À l’occasion d’une conférence de presse le 21 février, la présidente de la FNSEA est revenue sur la récente annonce de l’Anses d’engager une procédure de retrait des principaux usages des produits phytopharmaceutiques» contenant du S-métolachlore. C’est un des sujets que Christiane Lambert souhaite évoquer avec Emmanuel Macron, qu’elle doit rencontrer le 22 février, puis le 25 lors de l’inauguration du Salon de l’agriculture. «Nous voulons avoir une discussion sur le rôle de l’Anses», a-t-elle prévenu. La FNSEA souhaite revenir sur la décision prise en 2015 par l’ex-ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll de transférer à l’Anses la compétence de la délivrance, de la modification et du retrait des autorisations de mise sur le marché (AMM) des pesticides; elle était auparavant du ressort de la DGAL (ministère de l’Agriculture). La FNSEA plaide pour que cette compétence relève d’une «décision politique», et s’inquiète notamment d’une interdiction qui ne concernerait que la France et pas ses concurrents européens. Elle souligne que le S-métolachlore est en cours d’instruction au niveau européen dans le cadre de la procédure de renouvellement d’approbation. «Si l’Anses sort une étude, en l’absence d’étude de l’Efsa, il est hors de question que cela s’applique en France avant le reste de l’Union européenne», plaide Christiane Lambert.
Didier Bouville