Suite à la clôture, ces derniers jours, de la concertation nationale sur la révision des normes européennes sur le bien-être animal, attendue au second semestre 2023, le ministère de l’Agriculture a présenté, dans un communiqué paru le 9 août, les grandes lignes (sans précisions chiffrées) de la position de la France, qu’il a transmise à la Commission européenne, qui doit elle-même dévoiler prochainement sa proposition. Parmi les éléments les plus saillants, la France plaide pour que la mise en place d’un étiquetage européen relatif au bien-être animal, auquel aspire la Commission européenne, se fasse sur une «base volontaire». Plus largement, Paris demande que les révisions de normes n’entrainent pas de «situation de distorsion de concurrence ou de perte de compétitivité», et plaide pour ce faire, en faveur d’«études d’impact préalables» et «de mesures-miroirs (…) véritablement intégrées dans les textes du futur paquet législatif.» Sont également demandés «des délais d’entrée en vigueur des textes permettant de donner de la visibilité aux professionnels, notamment concernant le délai d’amortissement des investissements dans les bâtiments d’élevage.»
Didier Bouville