La FNSEA a demandé au gouvernement de défiscaliser partiellement les stocks de bovins présents en élevages (vaches laitières et allaitantes), dont la valeur a fortement augmenté, a indiqué Luc Smessaert, vice-président du syndicat, le 29 septembre à Agra Presse. Selon lui, ce dispositif visant à «préserver l’élevage français» en «neutralisant l’effet de l’inflation» a été présenté début septembre au ministre de l’Économie Bruno Le Maire, ainsi qu’au ministère de l’Agriculture, en vue de son intégration dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2024. Dans le détail, la mesure proposée consisterait à sortir de l’assiette fiscale une «provision» de 250 € par animal de plus d’un an, dans une limite de «15 000 euros par exploitant». Les agriculteurs auraient alors «six ans pour la réintégrer», explique Luc Smessaert, mais ils pourraient la conserver «si on constate que leur cheptel est maintenu ou a augmenté». Avec la flambée du prix de la viande – liée notamment à la décapitalisation –, «la valeur des vaches a pris entre 400 et 500 euros en un an», note cet éleveur de l’Oise, soulignant que leur fiscalisation complète «risque d’accélérer la décapitalisation». «Bruno Le Maire a bien compris qu’il y a un enjeu de maintien de l’élevage», assure M. Smessaert, qui espère une annonce au Sommet de l’élevage, le 3 octobre à Cournon.
Didier Bouville