Les hausses de charges liées aux matières premières «plombent les revenus [à hauteur de] -15 à -45%» en ovins lait et viande, alerte la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA) dans un communiqué du 20 avril. Les cours de l’agneau et du lait ont bien progressé de 8,3% et de 2,3% sur un an, souligne le syndicat. Mais les charges ont dans le même temps augmenté de 18,5% en ovins viande et de 17,7 % en brebis laitières, selon les indices Ipampa. La situation, craint la FNO, risque même de ne pas s’améliorer en 2023, avec une sécheresse qui a «affecté les stocks de fourrages dans de nombreuses régions», ainsi qu’une «situation économique morose qui pourrait [affecter] la consommation». Les producteurs, alertent les représentants syndicaux, rappellent «l’importance de l’application de la loi Egalim 2». Parallèlement, «un soutien couplé et fort dans le cadre de la Pac reste indispensable pour assurer la pérennité de cette production aux aménités [avérées] pour l’environnement et la biodiversité», insiste le communiqué. Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture, 34 000 exploitations posséderaient des ovins en France. La Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie concentrent à elles deux plus de la moitié du cheptel.
Didier Bouville