En raison de la hausse continue du prix des engrais (corrélé à celui du gaz) dans le contexte de la guerre en Ukraine, le Copa-Cogeca a une nouvelle fois appelé, le 7 octobre lors d’une réunion extraordinaire, la Commission européenne à suspendre ou à éliminer les mesures antidumping (représentant entre 16% et 32%) pour les importations de mélange d’urée et de nitrate d’ammonium en solution en provenance de Trinité-et-Tobago et des États-Unis. Une mesure qui «aiderait l’UE à diversifier ses sources d’approvisionnement», estiment les organisations et coopératives agricoles. Ces dernières demandent également une suspension des barrières tarifaires pour les importations de divers engrais (urée, UAN, DAP, MAP et NPK) tant qu’il existe un risque de pénurie sur le marché européen. D’autre part, le Copa-Cogeca appelle l’exécutif européen à fixer une dérogation temporaire à la limite maximale de 170 kg/ha pour l’azote provenant des effluents d’élevage au niveau européen couvrant toutes les cultures. «Cela permettrait notamment aux agriculteurs de réduire à la fois leur dépendance aux engrais minéraux et leurs coûts d’intrants», explique-t-il. Enfin, l’organisation bruxelloise demande à établir une méthode de dérogation dans la directive sur les nitrates visant à utiliser des engrais composés de nutriments récupérés du fumier.
Eva DZ


