Les ministres de l’agriculture de l’UE, qui sont réunis du 11 au 13 juin dans les environs de Stockholm pour un Conseil informel, attendent toujours de connaître les montants des enveloppes d’aides qui doivent leur être attribuées sur le paquet de 250 M€ de la réserve agricole que la Commission européenne va répartir entre les 22 États membres qui n’en ont pas encore profité. Le ministre espagnol Luis Planas attend un retour «dans les meilleurs délais» pour aider ses agriculteurs à faire face à la sécheresse. «Ce n’est pas seulement une question budgétaire, mais aussi de symbole politique», a-t-il précisé le 11 juin. Le Français Marc Fesneau prévient que la Commission européenne devra «documenter et expliciter» la manière dont ces fonds seront distribués. Les discussions sur les clefs de répartitions sont en cours. La France a demandé des aides principalement pour le secteur viticole. Mais M. Fesneau attend aussi des réponses de la Commission européenne sur la justification de l’activation de la clause de sauvegarde permettant aux États membres d’Europe de l’Est d’interdire l’importation sur leur territoire de céréales ukrainiennes. «Un mois après l’envoi d’une lettre signée par 14 États membres, nous sommes en droit d’avoir une réponse», estime-t-il. Sans quoi ces pays ne donneront pas leur feu vert au déblocage de l’enveloppe de 100 M€ prévues pour les États membres limitrophes de l’Ukraine.
Eva DZ