Une enquête judiciaire va être «confiée à la gendarmerie» après une plainte de L214 contre l’abattoir municipal de Craon (Mayenne), a déclaré la procureure de Laval, Anne-Lyse Jarthon, à l’AFP le 18 janvier. Dans un communiqué du même jour, l’association abolitionniste demande la «fermeture administrative immédiate» de cet abattoir multi-espèces, estimant qu’il «ne respecte pas les règles minimales en matière de protection des animaux» et pose de «sérieux problèmes de sécurité des opérateurs». En particulier, des vaches «commencent à être découpées alors qu’elles sont encore vivantes», montre L214 dans une vidéo. «La majorité des animaux restent conscients ou reprennent conscience après l’étourdissement», en raison «d’importants problèmes structurels» (box d’immobilisation de taille inadaptée). L’abattoir de Craon «dispose d’installations aux normes», répond la préfecture de Mayenne dans un communiqué, malgré une mise en demeure en avril 2023 (suivie d’«actions correctives» et levée en juillet). Les images de L214 datent de «novembre et décembre 2023», précise l’association. Or, selon la préfecture, «à la fin du mois de décembre 2023, un nouvel équipement de contention plus adapté à toutes les tailles de bovins a notamment été mis en service». Une «communication malhonnête», a réagi L214, qui a annoncé «engager un recours en responsabilité contre l’État».
Didier Bouville