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Lait: +63% de hausse des importations en deux mois, selon Syndilait

« +63%, c est l’augmentation des importations de lait de consommation sur le marché français enregistrée entre mars et avril 2015 par rapport à la même période en 2014″. C est ainsi que débute le communiqué du 29 juin du syndicat des industriels du lait de consommation, Syndilait, pour alerter sur « cette augmentation la plus élevée de ces quatre dernières années ». Syndilait dénonce le comportement de certaines enseignes de distribution qui continueraient « d’importer impunément et osent exprimer qu’ils comprennent la détresse des éleveurs ». Il critique aussi l’État pour son absence de législation ainsi que la restauration hors foyers. « La situation est telle que si rien n’est fait, la filière entière du lait de consommation française, représentant 24 000 emplois, va disparaître », estime Syndilait.

Didier Bouville

12,5 % d’anomalies constatées en bio par la DGCCRF

« Il s’agit avant tout de non conformités ou de fraudes de la part de professionnels qui ne sont pas des acteurs de la bio », a rappelé le Synabio, le 26 juin, réagissant au bilan des contrôles de la DGCCRF. Les services de la répression des fraudes ont constaté 12,5% d’anomalies dans l’application de la réglementation bio, selon une étude publiée le 22 juin. 2 802 actions de contrôle ont été menées auprès de 1 109 établissements, lit-on dans le rapport.

Didier Bouville

FNSEA et JA mobilisés le 2 juillet pour une journée de la «détresse de l’agriculture»

«Nous organisons une journée nationale de mobilisation», explique Brice Guyau, président de la FDSEA de Vendée, le 26 juin. Le 2 juillet prochain, les agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs devraient manifester leur mécontentement dans la France entière. «Nous demandons 60 euros pour 1000 litres de lait, 4,30 euros le kilo carcasse pour les bovins allaitants et une augmentation de 30 centimes d’euros le kilo pour les porcs», explique l’élu vendéen rappelant la «détresse de l’agriculture». Les agriculteurs se mobiliseront différemment selon les Régions : «certains vont se réunir avec tracteurs et gyrophares en ville», «des actions coups de poings sont encore possibles dans les magasins», etc.

Didier Bouville

Elevage : les JA veulent des actes concrets

Les mobilisations initiées depuis 21 juin par Jeunes agriculteurs dans le Grand Ouest, en Franche-Comté et en Picardie sur les sites de grandes surfaces, abattoirs et laiteries risquent de perdurer « jusqu’à ce que les engagements promis soient traduits par les faits », note JA dans un communiqué du 25 juin. Le syndicat demande le développement de la contractualisation, notamment dans les filières animales, pour une visibilité économique que ne permet pas aujourd’hui la chute des prix. « Par ailleurs, l’Etat doit se porter garant de cet équilibre commercial et doit pouvoir sanctionner les comportements abusifs et destructeurs », rappelle JA qui aimerait voir appliquée la loi Hamon en ce sens. Les jeunes agriculteurs souhaitent aussi une « mise en avant systématique de l’origine France sur tous les produits alimentaires ». « Nous avons aujourd’hui besoin d’actes, sans quoi de nombreuses exploitations ne finiront pas l’année », alerte Florent Dornier, secrétaire général de JA.

Didier Bouville

La FNSEA célèbre 25 ans de Fermes ouvertes

25 ans après son lancement à l’initiative de la FNSEA, l’opération Fermes ouvertes regroupe un nombre toujours croissant d’organisations associées et mobilise aujourd’hui 55 départements. En comptant les actions partenaires, « ce sont 10 000 à 15 000 exploitations qui ouvrent leur portes », a expliqué Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, lors d’un déjeuner célébrant les 25 ans de l’opération. Une action de communication positive, nécessaire pour montrer la réalité des exploitations et la modernité de l’agriculture, « un secteur qui embauche », ajoute-t-il. « Derrière cette opération, il y a la fierté du métier, mais aussi la volonté d’être des passeurs de relais », a souligné de son côté Xavier Beulin, président de la FNSEA, surtout au regard « des incompréhensions qui existent aujourd’hui sur nos pratiques ». Un besoin de dialoguer avec la société qui justifie ainsi cette volonté de « montrer notre sens de l’ouverture, et la capacité à faire de nos fermes des lieux d’accueil », a-t-il précisé.

Didier Bouville

Organisé par l’Acta, le réseau des instituts techniques des filières animales et végétales, le premier concours de l’innovation ITA’innov a honoré trois lauréats dans les catégories « Découverte », « Innovation », et « Hommes d’action », le 18 juin. Dans la catégorie « Découverte », le jury présidé par Daniel Segonds, président du Conseil de surveillance de RAGT a récompensé APPoR, (pour alimentation de précision pour porcs rationnés), un dispositif original de distribution d’aliments qui vise à limiter des apports en excès et les rejets d’azote. Le prototype APPoR a été mis au point par l’Ifip-Institut du Porc et Asserva. Dans la catégorie « Innovation », le jury a retenu EvaSprayViti, un outil innovant de caractérisation des performances agri-environnementales des pulvérisateurs. Développé par l’Institut français de la vigne et du vin et de l’Irstea, le produit reproduit quatre rangs de vigne pour évaluer l’impact sur l’environnement des différents matériels de pulvérisation de produits phytosanitaires. Le prix « Homme d’action » a distingué Serge Lepage pour 40 ans de services dans la recherche horticole et notamment à l’Astredhor, l’Institut technique de l’Horticulture.

Didier Bouville

Interbev : «Oui, la production de viande à un avenir !», estime l’économiste D. Cohen

« Oui, je suis convaincu que la filière viande bovine a un avenir. Le paysage mondial ne fait aucun doute », a répondu Daniel Cohen, professeur à l’Ecole normale supérieur, le 24 juin, à la question de Dominique Langlois, président d’Interbev : « Comment voyez-vous notre filière ? Est-ce une filière d’avenir ? ». Lors de la convention annuelle d’Interbev portant sur le Bien-vivre, Daniel Cohen est revenu sur les difficultés de la filière française, « très marquée par les crises sanitaires notamment avec l’encéphalopathie spongiforme bovine. C’est une filière qui se relève très doucement alors que cela fait belle lurette qu’il n’y a plus d’ESB ! Du fait de cette maladie, la filière a raisonné très intra-européen ». Seulement avec la crise, les principaux débouchés français que sont l’Italie et la Grèce ont arrêté les importations. La demande est là dans d’autres pays, mais « la production n’augmente pas car il est difficile de trouver des gains de compétitivité dans ce secteur », estime-t-il. Philippe Chotteau, chef du département économie à l’Institut de l’élevage, confirme « le propre de cette filière c’est d’être une industrie lourde avec des cycles de production longs. Le travail y est pénible, comme dans les outils d’abattage, mais on reste dans une filière de passion et heureusement… sinon, tout le monde aurait changé de travail ! »

Didier Bouville

Déclarations Pac : le ministère de l’Agriculture envisage de passer aux images satellitaires

Lors de son audition devant la Commission des finances du Sénat, le 24 juin, le directeur général adjoint de la DGPE (ex-direction des politiques agricoles) du ministère de l’Agriculture, Hervé Durand, a déclaré que le ministère réfléchissait, pour les déclarations PAC, au passage de photographies aériennes à des images satellitaires. Cette évolution dépendra des évolutions technologiques prises par l’Institut de l’information géographique (IGN), avec qui collabore le ministère. «Aujourd’hui les photos de satellites ont une précision de 1,5 mètre, et la Commission nous demande une précision de 0,5 mètre», a-t-il expliqué. L’IGN dispose de quatre avions de tourisme, située sur l’aérodrome de Creil.

Didier Bouville

Alors que les actions syndicales se poursuivent pour alerter les pouvoirs publics, la grande distribution et les transformateurs sur la situation dramatique que vivent les agriculteurs, le président de la FNSEA, Xavier Beulin, vient de leur apporter son soutien. « Il s’agit bien de maintenir la pression nécessaire pour que ce qui a été acté en matière de revalorisation de prix soit bien effectif », déclare-t-il dans un message adressé à la presse. Le 17 juin, lors de la table ronde réunie sous l’égide du ministre de l’agriculture, l’ensemble des professionnels de la filière, grandes surfaces et abatteurs, se sont engagés sur une revalorisation progressive des prix jusqu’à la couverture des coûts de production des éleveurs.

Didier Bouville

Pierre Cabrit a été élu président de l’Interprofession du Veau d’Aveyron et du Ségala (IRVA) vendredi 19 juin, lors de l’assemblée générale de la structure, à la demande du conseil d’administration. Installé à Ste-Croix, près de Villefranche de Rouergue, Pierre Cabrit, 48 ans, par ailleurs président de la section bovine de la coopérative UNICOR, est entré dans la filière IRVA dès 1989, et fait partie des premiers signataires du label rouge en 1994. Il succède à Patrick Mouysset, emporté par la maladie en février dernier, dont il fut l’un des plus proches collaborateurs.

Didier Bouville