Les dernières enchères de Fonterra en Nouvelle-Zélande qui donnent la tendance sur les marchés mondiaux du beurre et de la poudre de lait ont mis un terme à quatre mois de hausses consécutives. Le 1er mai, l’indice global des prix a perdu 7,3 % sur le Global Dairy Trade, la plateforme d’enchères de produits laitiers de Fonterra, la coopérative qui collecte 80 % de la production néozélandaise. Depuis le 16 décembre 2012, les prix néozélandais n’ont cessé de progresser atteignant des niveaux historiques de plus de 4500 dollars/tonne pour le beurre et 5000 dollars/tonne pour la poudre. La sécheresse observée en Nouvelle-Zélande depuis novembre 2012 et, dans une moindre mesure en Australie, a fortement réduit la production des fourrages et provoqué un repli de la production laitière. Conséquence les prix des produits du beurre et de la poudre ont flambé enregistrant une hausse moyenne de 57 % sur quatre mois et demi. Mais aujourd’hui les prix record déstabilisent les acheteurs industriels qui se retirent du marché en attendant des jours meilleurs. Les conditions climatiques s’améliorant également en Nouvelle-Zélande, la tendance haussière des prix industriels pourrait être rapidement remise en cause, selon Anne-Claire Murier d’Agritel.
Didier Bouville