Les éleveurs d’ovins posent la question de la pluriactivité
« Une simple stratégie patrimoniale ne suffit plus pour convaincre un banquier », a déclaré Valérie Élisséef, directeur de la Société des agriculteurs de France (SAF), à l’Assemblée générale de la Fédération nationale ovine (FNO), le 26 avril à Biarritz. La question de l’installation en élevage d’ovins a soulevé de nombreuses interventions. Une idée commune semblait toutefois émerger : l’éleveur d’ovins de demain doit avoir plusieurs cordes à son arc. C’est le cas de Philippe Lacube, éleveur d’ovins, qui a diversifié des activités de tourisme et de restauration autour de son métier principal. « Mettre un euro dans une démarche de communication, c’est aussi important que de mettre un euro dans une machine agricole », a-t-il soutenu. Son exemple a été repris par Jean-Guillaume Bretenoux, conseiller technique chargé des filières animales et agroalimentaires au cabinet de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture : « Il nous faut identifier et diffuser des initiatives prises localement et qui fonctionnent ». C’est le cœur de la politique « Produire autrement » chère à Stéphane Le Foll. Un programme que Xavier Beulin, président de la FNSEA, a commenté à Biarritz : « Produire autrement, oui. Mais pas pour ne faire plaisir qu’aux écolos. Il faut produire plus et mieux ».
Didier Bouville