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Dans un communiqué diffusé le 4 avril, les dirigeants de la Caisse centrale de MSA s’inquiètent des conséquences de la réforme envisagée par le gouvernement. Cette réforme annoncée par lettre ministérielle, prévoit le remplacement d’un financement basé sur le prélèvement d’un pourcentage fixe sur les cotisations, par le versement d’une dotation d’équilibre.

Conséquences logiques de la réforme pour les administrations centrales, selon la MSA : « prélèvement de toutes les réserves disponibles, financement journalier de la gestion et une trésorerie portée à zéro. »

Les élus se demandent alors quel est l’intérêt d’une action permanente auprès du milieu professionnel pour assurer le meilleur recouvrement possible ? De plus, quels moyens d’action resteront disponibles pour atténuer l’impact des crises sur les non salariés et salariés de l’agriculture ? Quelle sera la motivation, enfin, pour développer les activités et les partenariats sur les territoires si les recettes qui y sont liées sont déduites du montant des dotations ?

La MSA compte donc demander aux candidats à la présidentielle quelle est « leur vision de la MSA et les confronter aux vrais enjeux d’une réforme d’apparence technique » (lire l’interview du président de la CCMSA Gérard Pelhate : « La MSA en état d’alerte ! » dans Agra Presse du 19 mars).

La rédaction

Coop de France : vigilance sur les importations de porcelets

La baisse récente de l’offre de porcelets en France liée à la crise qui frappe le secteur depuis cinq ans a entraîné ces dernières semaines des importations massives de porcelets espagnols. On les retrouve pour la plupart dans des ateliers en Bretagne, Pays de Loire et Normandie.

« A l’approche de l’échéance du 1er janvier 2013, date butoir pour la mise aux normes du bien être des truies gestantes, cette tendance pourrait s’accentuer avec un risque tangible d’importation d’animaux dont le statut sanitaire serait non identifié » estime Coop de France Pôle animal. Une inquiétude partagée également par les sections porcines des régions concernées. C’est pourquoi Gérard Viel, président de la Section porcine de Coop de France appelle les éleveurs et les coopératives à redoubler de vigilance. 

Les sections porcines de l’Ouest sollicitent pour leur part les pouvoirs publics et les organisations économiques « pour clarifier les rôles, missions et responsabilités de chacun ».

La rédaction

«Après son cri d’alerte de l’automne dernier, la Fict appelle les enseignes de la Grande Distribution à la raison», lit-on dans un communiqué de presse de la Fict (fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes) le 3 avril.

De fait, les négociations entre les industriels du secteur charcuterie-salaison-traiteur et la GMS viennent de se terminer et selon eux, « force est de constater que la grande distribution refuse une fois encore de tenir compte des réalités économiques de cette industrie ». En outre, les professionnels rappellent que ces industries achètent 70 % de la production française. « Si nous disparaissons, qui les achètera ? », s’interroge la Fict.

Pour rappel, le prix de la viande porcine payée par les charcutiers a augmenté, selon eux, de 22 % (par rapport à janvier 2011) et pour certaines pièces de découpe de plus de 30 % (pour les poitrines).

La rédaction

Abeilles : insecticide, cause de mortalité ?

Une étude de l’Inra, paru dans la revue Science, le 29 mars 2012,  met en évidence le rôle d’un insecticide dans le déclin des abeilles. Celui-ci perturberait leur orientation et leur capacité à retrouver la ruche. « Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont collé des micropuces sur plus de 650 abeilles », indique le communiqé de presse de l’INRA.

L’insecticide mis en cause est de la famille des « néonicotinoïdes », le thiaméthoxam, utilisé pour la protection des cultures contre certains ravageurs, notamment par enrobage des semences. L’étude laisse penser que « l’impact de l’insecticide sur les colonies pourrait être significatif ».

La rédaction

Schmallenberg : Pas de soutien financier communautaire pour la vaccination

Selon la Direction générale de la santé et des consommateurs (DG Sanco), il n’y aura pas de soutien communautaire pour financer des campagnes de vaccination pour lutter contre le virus de Schmallemberg, contrairement à ce qui avait été le cas avec la fièvre catarrhale ovine (FCO).

Actuellement, on recense environ 3 000 nouveaux nés chez les veaux et les agneaux souffrant de malformation due au virus de Schmallenberg. L’impact est moindre que pour la FCO et seul un petit nombre d’exploitations est affecté. De plus, 70% des animaux ont été en contact avec le virus et sont maintenant immunisés.

La vaccination ne sera pas obligatoire, mais les agriculteurs pourront utiliser le vaccin si celui-ci est mis au point (la recherche est en cours). Pas de normes internationales non plus érigées sur ce sujet.

La rédaction

La Commission européenne veut davantage promouvoir les produits agricoles européens, en dégageant des ressources supplémentaires prélevées sur les DPU. Des propositions législatives seront présentées à la fin de l’année, a annoncé le 30 mars le commissaire à l’agriculture Dacian Ciolos. « Les instruments actuels ne sont pas à la hauteur », a-t-il estimé.

Plusieurs options sont possibles, a affirmé Dacian Ciolos : « On peut garder certains secteurs spécifiques séparés, y compris en terme de budget, ou bien créer des synergies, mettre en place une politique de promotion multiproduits », ou faire les deux à la fois, l’essentiel étant de trouver « la manière la plus efficace pour obtenir le maximum de résultats ». « Avec une réduction de moins de 1 % des paiements directs pour tous les États membres, on peut arriver à financer chaque année une politique de promotion de quelque centaines de millions d’euros », a-t-il remarqué.

En outre, dans certains secteurs existent encore « des restitutions à l’exportation qui dans les prochains mois seront au fur et à mesure éliminées là où ça ne se justifie pas », et qui pourraient, selon le Commissaire, également venir abonder le budget de cette politique de promotion des produits européens.

La rédaction

Nicolas Sarkozy annonce une libéralisation des retenues d’eau de moins de 350 000 m3

À l’occasion de la rencontre entre les candidats à la présidentielle et les organisations agricoles le 29 mars, Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il avait donné son feu vert à la possibilité de créer des retenues collinaires sans demande d’autorisation dans le cas où elles représentent moins de 350 000 m3 d’eau.

Une avancée demandée avec insistance par les agriculteurs, qui craignent, autrement, de ne pas avoir les outils nécessaires pour lutter contre la sécheresse. « Si le Premier ministre ne s’était pas investi lui-même, je pense que l’on serait toujours à la case départ, c’est-à-dire un beau discours signé de Nicolas Sarkozy en juillet dernier, mais rien derrière », a commenté Xavier Beulin.

La rédaction

Présidentielle : les candidats planchent devant la FNSEA

Pas moins de sept candidats à l’élection présidentielle se sont présentés à Montpellier le 29 mars au matin devant quelque 1 500 personnes à l’issue du congrès de la FNSEA. Un événement organisé par 22 organisations professionnelles de l’agriculture mais en fait orchestré par la fédération des syndicats d’exploitants.

Ce fut l’occasion, pour les candidats à l’élection des 22 avril et 6 mai de valoriser la place de l’agriculture dans la société et leur programme, soulignant l’urgence d’une amélioration de la compétitivité, voulant réconcilier l’agriculture et l’environnement tout en prônant le développement de toutes les formes d’agriculture. Une matinée consensuelle, chacun apportant, si ce n’est une partition différente, une tonalité plus personnelle.

Seule Marine Le Pen choisit de jeter un pavé dans la mare en s’en prenant nommément à la FNSEA et à son président, Xavier Beulin, lui reprochant de confondre son rôle de patron de Sofiprotéol et de président de la FNSEA pour défendre les OGM. « Je n’ai aucune leçon à recevoir de la part de Mme Le Pen» lui rétorquait le président de la FNSEA en fin de réunion.

La rédaction

Congrès de la FNSEA : le syndicat se mobilise contre le gel et la sécheresse

Lors du huis clos du Congrès de la FNSEA, le 27 mars, il a surtout été question du gel climatique et du déficit de pluviométrie hivernale, a rapporté le 28 mars le président de la FNSEA, Xavier Beulin. Celui-ci a indiqué, être « parfaitement conscient de la gravité de la situation ». D’où cet « engagement » du chef de la centrale agricole de se déplacer « dans les jours qui viennent » dans les régions particulièrement touchées, à savoir « les régions Lorraine, un bout de la Champagne-Ardenne, une partie de la Bourgogne et une partie du Centre ».

Les agriculteurs sont particulièrement inquiets des prochains contrôles Pac, lesquels, face à l’anéantissement de la production, risquent de conduire Bruxelles à ne pas accorder de DPU faute de production. Près de 700 000 ha seraient concernés. Or, Paris et Bruxelles se renvoient la responsabilité d’un éventuel assouplissement des règles de la Pac.

Quant à la sécheresse qui touche « la plupart des régions de France, notamment  » le grand ouest, une partie du Centre et le sud de la France ». Xavier Beulin a annoncé l’activation « dès maintenant » d’une cellule de sécheresse, même si, a-t-il précisé, il ne s’agit pour le moment « que d’un déficit pluviométrique ».

La rédaction

Aliments du bétail : stabilisation de la production française

En janvier, la production française d’aliments du bétail s’est stabilisée à 1,7 Mt, la reprise des aliments pour volailles (+ 2,7 %) et un mieux imperceptible (+0,2 %) sur les aliments porcs ont permis de compenser la nouvelle baisse (-3,8 %) des aliments bovins.

Depuis le début de la campagne, en juillet 2011, les fabrications d’aliments composés ont porté sur 11,925 Mt, soit une baisse de 2,7 % par rapport à la période correspondante de 2010/2011. Sur cette période, la production d’aliments bovins a régressé de 6 %, celle d’aliments porcins, de 3 % et les aliments volailles de O, 5 %.

Rappelons que pour l’ensemble de l’année 2011, la production nationale a atteint 20,3 Mt (hors entreprises de – de 30 000 t). Ce qui devrait classer la France, longtemps leader dans cette industrie, en deuxième position derrière l’Allemagne qui aurait progressé de 3 %, selon les premières estimations de la Fédération européenne des fabricants d’aliments composés. L’Espagne, en troisième position, a accusé un fort recul de 3,5 %.

La production européenne en 2011 se situerait  autour de 150 Mt, accusant un recul de 1,2%.

La rédaction

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