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Congrès de la FNSEA : le syndicat se mobilise contre le gel et la sécheresse

Lors du huis clos du Congrès de la FNSEA, le 27 mars, il a surtout été question du gel climatique et du déficit de pluviométrie hivernale, a rapporté le 28 mars le président de la FNSEA, Xavier Beulin. Celui-ci a indiqué, être « parfaitement conscient de la gravité de la situation ». D’où cet « engagement » du chef de la centrale agricole de se déplacer « dans les jours qui viennent » dans les régions particulièrement touchées, à savoir « les régions Lorraine, un bout de la Champagne-Ardenne, une partie de la Bourgogne et une partie du Centre ».

Les agriculteurs sont particulièrement inquiets des prochains contrôles Pac, lesquels, face à l’anéantissement de la production, risquent de conduire Bruxelles à ne pas accorder de DPU faute de production. Près de 700 000 ha seraient concernés. Or, Paris et Bruxelles se renvoient la responsabilité d’un éventuel assouplissement des règles de la Pac.

Quant à la sécheresse qui touche « la plupart des régions de France, notamment  » le grand ouest, une partie du Centre et le sud de la France ». Xavier Beulin a annoncé l’activation « dès maintenant » d’une cellule de sécheresse, même si, a-t-il précisé, il ne s’agit pour le moment « que d’un déficit pluviométrique ».

La rédaction

Aliments du bétail : stabilisation de la production française

En janvier, la production française d’aliments du bétail s’est stabilisée à 1,7 Mt, la reprise des aliments pour volailles (+ 2,7 %) et un mieux imperceptible (+0,2 %) sur les aliments porcs ont permis de compenser la nouvelle baisse (-3,8 %) des aliments bovins.

Depuis le début de la campagne, en juillet 2011, les fabrications d’aliments composés ont porté sur 11,925 Mt, soit une baisse de 2,7 % par rapport à la période correspondante de 2010/2011. Sur cette période, la production d’aliments bovins a régressé de 6 %, celle d’aliments porcins, de 3 % et les aliments volailles de O, 5 %.

Rappelons que pour l’ensemble de l’année 2011, la production nationale a atteint 20,3 Mt (hors entreprises de – de 30 000 t). Ce qui devrait classer la France, longtemps leader dans cette industrie, en deuxième position derrière l’Allemagne qui aurait progressé de 3 %, selon les premières estimations de la Fédération européenne des fabricants d’aliments composés. L’Espagne, en troisième position, a accusé un fort recul de 3,5 %.

La production européenne en 2011 se situerait  autour de 150 Mt, accusant un recul de 1,2%.

La rédaction

Départ de Jean-Marc Bournigal du ministère de l’Agriculture

Jean-Marc Bournigal a été nommé président de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), par décret du 23 mars, paru au J.O du 24 mars. Il quitte ainsi la direction du cabinet du ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire et est remplacé par son adjoint, Julien Steimer.

La rédaction

Un plan d’aides pour la restructuration des abattoirs

Un plan d’aides était en voie d’adoption le 22 mars à l’office FranceAgriMer afin de soutenir la restructuration et la modernisation des abattoirs. Pour financer les projets retenus, le ministère de l’Agriculture envisage une enveloppe globale de 3 à 4 millions d’euros avec un plafond de 700 000 euros par entreprise.

Les projets retenus pourraient concerner des cessions, fusions, acquisitions et transmissions d’entreprises de même que des investissements de modernisation et de spécialisation des outils d’abattage. Un appel à projet sera lancé début 2013.

La rédaction

Le Conseil spécialisé FranceAgriMer pour les filières laitières a fixé à 920 millions de litres, soit 3,8 % du quota, la ressource disponible pour la redistribution « livraisons ». Les jeunes agriculteurs bénéficieront ainsi de 40 000 à 100 000 litres de quotas supplémentaires, en fonction des bassins.

Les producteurs dont la rentabilité de l’exploitation dépendrait de cette réattribution ont également été retenus. 58 % des éleveurs laitiers se sont déjà vus octroyer une attribution moyenne de 15 200 litres supplémentaires. Néanmoins, les bassins ne profitent pas tous du même taux de redistribution.

Dans le Grand Ouest, la Nord-Picardie, la Normandie, et le Grand Est, entre 64 et 70 % des producteurs se sont vus attribuer des quotas supplémentaires, tandis que les Bassins Auvergne Limousin et Sud-Ouest n’ont qu’une faible part de bénéficiaires comprise entre 30 et 29 %.

La rédaction

« Nous ne nous contenterons pas d’un rapport administratif ! », a indiqué la FNSEA dans un communiqué du 21 mars, à la suite de la publication le 16 mars d’un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales sur « les conditions de passage du mode de calcul de la pension de base des non-salariés agricoles à un calcul sur les vingt-cinq meilleures années ».

« Les arguments techniques qui figurent dans ce rapport (…) reposent sur une analyse partielle et partiale », notamment ceux qui visent « à faire croire que les plus faibles retraites seraient dévalorisées » par ce mode de calcul.

Le rapport souligne en effet qu’un alignement suivant un calcul sur les 25 meilleures années se traduirait pour les pensions les plus faibles par « une nette dégradation » de leur rendement.

Mais selon la FNSEA, ce qui est en réalité en cause est le surcoût de la réforme de 500 à 700 millions d’euros par an à l’horizon 2040, et ce « à la charge de la solidarité nationale ».

La rédaction

Les quatre principaux candidats à l’Élysée, selon les sondages, devraient présenter le 29 mars leurs propositions concernant le monde agricole lors d’une convention à Montpellier, annonce la FNSEA.

Sept candidats dont les quatre principaux ont en effet confirmé leur venue et devraient ainsi s’exprimer pendant au moins 15 minutes face à 1 200 personnes.

Ce qui ne sera pas le cas de Jean-Luc Mélenchon et de Nathalie Arthaud qui ont d’ores et déjà décliné l’invitation pour raison d’agenda. Philippe Poutou ne devrait pas non plus faire le déplacement mais le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste ne l’a pas encore confirmé, toujours selon le syndicat agricole majoritaire.

Initié par vingt-deux organisations du monde agricole, cet événement se déroulera dans la foulée du congrès annuel de la FNSEA, le 28 mars à Montpellier.

La rédaction

La date de clôture du scrutin pour les élections des membres des chambres d’agriculture est fixée au 31 janvier 2013, selon un arrêté du 12 mars paru au journal officiel du 20 mars.

Comme en 2007, les électeurs des membres seront appelés à voter par correspondance au niveau départemental dès réception du matériel électoral – au plus tard dix jours avant la date de clôture du scrutin. La campagne électorale débutera le 7 janvier 2013 avec la publication de la liste définitive des candidatures.

En 2007, la FNSEA-JA a déposé 94 listes (pour le collège des exploitants agricoles), la Confédération paysanne, 92, la Coordination rurale 80 et le Modef, 21 listes en son nom seul.

Au final, avec un taux de participation de 66,4 %, ces dernières élections ont été marquées par le renforcement de la composante FNSEA-JA, en tête avec 54,9 % des suffrages, la Confédération paysanne étant ramenée à 19,6 %, la Coordination rurale progressant à 18,7 % et le Modef s’érodant à 2,6 %.

La rédaction

« On ne peut pas avoir pour objectif de convertir 20 % des surfaces à l’agriculture biologique avec une recherche misérable sur ce sujet », a soutenu Dominique Marion, président de la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB), le 19 mars à Paris, dans le cadre du salon « Vivre autrement ».

L’institut technique de l’agriculture biologique, notamment, est enfin reconnu, mais pas qualifié, et « toujours menacé » par des volontés de fusions avec d’autres instituts techniques, explique la FNAB.

Par ailleurs, l’Inra a trop peu investi ce sujet, avec 29 chercheurs travaillant sur ce thème « sur les 2 500 à 3 000 chercheurs » qu’il compte. Variétés, pratiques, impacts économiques et environnementaux…, la recherche est pourtant nécessaire au développement de la bio, soutient la Fédération, qui entend porter ce message auprès des candidats à l’Élysée, en plus des 20 mesures qu’elle leur a déjà adressées.

La rédaction

Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales, paru le 16 mars, sur les conditions de passage du mode de calcul de la pension de base des non-salariés agricoles à un calcul sur les vingt-cinq meilleures années, « le calcul sur les 25 meilleures années n’améliorerait pas les droits des plus basses pensions du régime MSA ».

Pis encore : pour les assiettes plus faibles, les alignements suivant un calcul sur les 25 meilleures années se traduiraient par « une nette dégradation du rendement » du régime des non salariés agricoles. En revanche, la méthode bénéficierait aux cotisants à hauts revenus.

L’étude conclut que les effets du passage à un calcul sur les 25 meilleures années restent « encore mal appréhendés » et que des analyses supplémentaires sont nécessaires.

La rédaction