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« Le conseil d’administration de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a voté une délibération en faveur d’une action en justice à l’encontre de l’entreprise Lactalis », selon un communiqué de l’organisme syndical daté du 8 mars.

« Nous allons nous appuyer sur l’avis du médiateur des contrats pour porter l’affaire en justice », a précisé Gilles Psalmon, directeur de la FNPL. Les 15 saisines lancées par les groupements de producteurs ont en effet révélé « un déséquilibre commercial entre Lactalis et ses producteurs », a annoncé le 8 mars Franck Guehennec, lors d’une conférence de presse.

Plus grave, le contrat ne respecterait pas la loi de modernisation agricole de 2010 (LMAP). « Nous appelons le ministre de l’Agriculture à faire respecter la loi », a interpellé Franck Guehennec. Pour son infraction à la LMAP, Lactalis encourt une amende de 75 000 € par contrat signé, la pénalité pouvant être doublée « si Lactalis ne se remet pas dans les rangs », a expliqué Solenne Levron, chargé des affaires juridiques à la FNPL.

De son côté, la délégation nationale de groupements de producteurs ne souhaite pas en arriver au recours judiciaire et demande une nouvelle fois à Lactalis de revenir à la table des négociations.

La rédaction

Les présidents de groupements livrant à Lactalis dévoileront ce 8 mars leur prochaine action vis-à-vis de l’industriel. Malgré « le résultat des saisines favorables au producteur », Lactalis refuse toujours de recevoir les OP (organisations de producteurs), explique Franck Guehennec, président de la délégation national des groupements de producteurs.

« Le contrat actuel est perfectible sur divers points », a confirmé Francis Amand, le médiateur des contrats saisi par la délégation nationale. « S’il y a contentieux, ce que la médiation aura dit pourra être porté devant le tribunal de commerce », a-t-il précisé.

Ce n’est pas seulement la non-reconnaissance des groupements qui serait visée par les conclusions du médiateur, mais aussi la date butoir du 31 mars imposée par Lactalis. « Ce n’est pas parce que Lactalis a fixé un ultimatum que les relations commerciales s’éteindront tout de suite, elles ont au contraire obligation à se perpétuer », a-t-il d’ailleurs expliqué.

La rédaction

L’emploi agricole continue à progresser dans les secteurs de la production depuis bientôt un an, a observé la Mutualité sociale agricole dans un communiqué paru mardi 6 mars, qui fait état d’une augmentation du nombre de contrats actifs de 2,7 % au second trimestre 2011 par rapport à la même période en 2010.

Mais cette reprise est surtout caractérisée par une précarisation de l’emploi agricole : la hausse du nombre de contrats actifs s’appuie en effet essentiellement sur celle du nombre de CDD de +6,7 % au second trimestre 2011. En revanche, le nombre de CDI est en baisse de 0,7 % et le nombre de contrats des travailleurs occasionnels et des demandeurs d’emploi continue de progresser fortement (+15,4 % d’évolution au deuxième trimestre 2011 contre +3,9 % au 1er trimestre).

La MSA constate par ailleurs une augmentation du volume de travail surtout lié à l’accroissement du nombre d’heures supplémentaires et complémentaires de 4,8 %, quel que soit le type de contrats.

La rédaction

Les ventes en circuit court poursuivront leur croissance dans les années à venir sans toutefois connaître de forte accélération, d’après une étude menée par le groupe Xerfi. Parue lundi 5 mars, l’enquête considère en effet le regain d’intérêt des consommateurs pour ces circuits en raison de facteurs socioculturels favorables, mais de sitôt contrebalancer par « la persistance d’un contexte économique dégradé » et la difficulté à élargir la cible de clientèle ».

Résultat : une croissance modérée pour ce mode de production et de consommation qui plaît notamment pour ses aliments « de meilleure qualité et offrant une meilleure traçabilité », mais dont les produits sont souvent considérés coûteux. Xerfi prévoit ainsi des ventes à hauteur de 2,7 à 2,8 milliards d’euros en 2015 alors que ce chiffre d’affaires est évalué à 2,5 milliards d’euros en 2010 – ce qui représente 1,5 % de la consommation alimentaire des ménages.

La rédaction

Ce sont 681 213 visiteurs qui ont fréquenté le salon international de l’agriculture qui a fermé ses portes dimanche 4 mars au soir. Un chiffre qui représente environ 2 500 visiteurs de plus que l’année précédente, selon les organisateurs. Ceux-ci ont compté 54 visites officielles dont 14 candidats à l’élection présidentielle. Ils indiquent que la 50e édition du SIA aura lieu du 23 février au 3 mars 2013.

La rédaction

Selon un rapport d’Agreste Conjoncture paru le 1er mars, la collecte de vache en décembre a progressé de 5,6 % par rapport à décembre 2010.

Le prix du lait payé aux producteurs étant toujours attractif, les producteurs sont incités au maintien d’une forte production, explique le rapport. Sur la campagne 2011-2012, la collecte de lait progresse de 4,3 % par rapport à la campagne précédente.

Mais, selon les estimations de FranceAgriMer, la collecte ralentirait au mois de janvier. L’augmentation serait de 2 % seulement par rapport à janvier 2011.

Le service du ministère de l’Agriculture met néanmoins en garde les producteurs européens contre les dépassements de quota.

La rédaction

Dans un communiqué de presse du 29 février, la FNSEA a fermement condamné « la décision unilatérale prise par Terra Lacta de baisser de 30 % le prix du lait payé aux producteurs ». La coopérative a annoncé il y a une semaine la baisse du prix de lait de chèvre, provoquant ainsi la colère des éleveurs caprins.

Une décision qui « risque d’enclencher une spirale infernale de baisse de prix, suicidaire pour tous », juge le communiqué de la FNSEA. Le syndicat dénonce par ailleurs « cette logique qui consiste à brader les produits pour un gain illusoire de parts de marché ». La Fédération appelle donc le ministre de l’Agriculture à organiser une table ronde entre producteurs et industriels.

La rédaction

Une poignée d’éleveurs caprins livrant à Terra Lacta (Glac) ont manifesté le mardi 28 février à 10 h 30 au salon de l’Agriculture en réaction à la « décision du Glac de baisser de 30 % le prix du lait payé aux producteurs ».

François Poirier, président de l’union caprine de Maine-et-Loire regrette cette « décision unilatérale qui tuera les éleveurs, notamment les jeunes ». Avec des prix « en Hollande ou en Espagne à 150 €/t, c’est toute la filière laitière qui est pénalisée », concède-t-il pourtant.

Mais pour les éleveurs caprins, c’est aux coopératives d’absorber les coûts de la concurrence et non aux producteurs. « Faut-il préserver les salariés de la coopérative ou les producteurs qui la font vivre ? », interroge-t-il. La décision du Glac met également en exergue le problème de gouvernance que rencontrent les éleveurs de chèvres.

« Les éleveurs caprins sont peu représentés au Conseil d’administration, contrairement aux éleveurs de vaches laitières, nous ne pouvons pas peser dans la détermination des volumes et des prix », alerte François Poirier.

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Lors de sa visite au SIA, le premier ministre François Fillon, également en charge de l’Environnement, s’est entretenu le 27 février, sur le stand de la FNSEA avec son président Xavier Beulin, sur le thème de la relation agriculture/environnement.

« J’ai demandé au Premier ministre de permettre aux préfets d’être nos interlocuteurs en vue d’une approche administrative plus coordonnée des dossiers en souffrance », a expliqué Xavier Beulin, à l’issue de l’entretien. « Beaucoup de petits problèmes d’ordre administratif et qui touchent à l’environnement pourraient ainsi être levés rapidement ».

D’une façon générale, c’est « de manière transversale » et « non pas simplement à travers les grandes directions qui sont elles-mêmes décentralisées » suite à la révision générale des politiques publiques (RGPP) que les dossiers doivent être traités, a rappelé la FNSEA qui a également abordé la question du stockage de l’eau : « quelle suite donnée au plan annoncé ? Quelles traductions sur le terrain ? », a interrogé le président du syndicat.

La rédaction

« C’est un projet en construction », a expliqué dimanche 26 février le président de la FNSEA au Salon de l’agriculture. Et sans en dévoiler l’objet pour l’heure gardé secret de part et d’autre, Xavier Beulin en a confié les contours : « l’idée de fond est de savoir si les producteurs d’un côté, les industries alimentaires et la distribution sommes capables ou non de nous associer pour envisager ce qui pourrait être un dispositif aux plus démunis, notamment lorsque le PEAD (programme d’aide européen) va s’éteindre ».

Les agriculteurs sont prêts à aider les plus démunis, a assuré le chef de la centrale agricole. Restent des obstacles à lever. « Les dons en nature, c’est une chose, mais il ne peut pas y avoir que ça, donc comment « financiariser » tout ça pour le rendre utile et efficace aux associations ». Et notamment quel traitement fiscal demain ? : quand un agriculteur fait un don en nature aujourd’hui, il ne bénéficie pas en retour de reconnaissance fiscale. Ce point a été discuté le 26 février, entre Alain Seugé, président de la Fédération française des banques alimentaires, Xavier Beulin et Valérie Pécresse.

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