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Les ministres de l’agriculture français et espagnols ont arrêté, lors d’un entretien le 14 février à Paris, les « principes » qui doivent, selon eux, guider la prochaine réforme de la PAC.

Un communiqué conjoint publié à l’issue de cette rencontre reprend certains termes utilisés dans une déclaration sur le même sujet qui avait été publiée en conclusion du Conseil des ministres franco-allemand du 6 février, notamment en ce qui concerne la nécessaire prise en compte de la « réalité économique » dans la redistribution des aides directes entre les États membres, la convergence de ces paiements au sein de chaque État et leur verdissement.

En revanche, Bruno Le Maire va plus loin avec Miguel Arias Canete qu’avec sa collègue allemande sur quelques points. Il faut notamment, selon eux, « renforcer concrètement le pouvoir de négociation des producteurs, en adaptant le droit européen de la concurrence, à la lumière des discussions sur le paquet lait », et « maintenir certaines aides couplées ».

La rédaction

La Commission européenne appelle à réagir face à la dégradation de la qualité des sols suite à la publication le 13 février d’un rapport du Centre commun de recherche de l’UE (JRC).

Dans ce rapport, intitulé « l’état des sols en Europe, les auteurs estiment qu’entre 1990 et 2006, chaque jour au moins 275 hectares de sols ont été artificialisés au sein de l’Union européenne. Et entre 2000 et 2006, le phénomène s’est accéléré (+3 %) notamment en Irlande et à Chypre (+14 %) ainsi qu’en Espagne (+15 %).

L’artificialisation n’est pas la seule menace qui pèse sur sols européens. Le rapport pointe également l’érosion, le tassement, la pollution et la perte de matière organique. « Cinq ans après l’adoption de la stratégie européenne sur les sols, il n’y a toujours pas de suivi systématique de leur qualité ni de mesures de protection mises en œuvre à travers l’Europe », regrette la Commission. Et la proposition de directive-cadre sur les sols est toujours bloquée au niveau du Conseil depuis 2006.

La Commission salue néanmoins les propositions de réforme de la Pac (verdissement, prise en compte du changement climatique…) qui devraient réduire l’érosion et les pertes de matière organique.

La rédaction

« Nous ne voterons pas de texte (réforme de la PAC), si nous n’avons pas de ligne budgétaire pour l’agriculture » a déclaré Joseph Daul, député européen, à l’occasion de l’Assemblée générale de la Fédération nationale bovine, le 9 février à Brumath, près de Strasbourg. En ajoutant que cette position était partagée par le président du Parlement européen.

Pour lui une fenêtre de tir est ouverte au second semestre 2012, après les élections françaises et avant les élections allemandes en 2013 pour parvenir à un consensus sur le budget de la Pac. A ce stade, la Commission européenne s’est prononcée sur un maintien du budget pour la période 2014-2020 qui devra être confirmé par les chefs d’Etat et de Gouvernement.

L’autre priorité qu’il a affichée est sa volonté de parvenir à une harmonisation des règles en matière environnementale au niveau européen, pour éviter les distorsions de concurrence entre pays.

La rédaction

« Le solde de la part nationale de la prime à la vache allaitante vous a été versé aujourd’hui, avec un mois d’avance », a déclaré le ministre de l’Agriculture, le 9 février, à Brusmath au cours de l’assemblée générale de la FNB (Fédération nationale bovine).

Le rassemblement de près de 300 éleveurs était l’occasion pour le ministre d’annoncer que la PMTVA (prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes) allait être versée en avance. Cette aide concerne environ 86 000 agriculteurs. Elle est financée en partie par l’Union européenne et en partie par les Etats membres. Le versement de la part nationale (63,5 millions d’euros) a été avancé d’un mois tout comme la part communautaire (200 millions d’euros) au 15 mars, selon Bruno Le Maire.

Cette prime est remise en question par la future Pac 2014-2020. Pour les professionnels de l’élevage, l’équilibre économique des exploitations est en jeu. « Nous porterons, je vous l’annonce, cette demande aux candidats à la présidentielle, comme un enjeu majeur pour l’avenir du secteur », a déclaré Pierre Chevalier, président de la FNB.

La rédaction

Jeunes Agriculteurs a répondu à l’Appel « Alimentons 2012 » initié par Minga (association de structure pour une économie durable) et Nature et Progrès, fédération internationale de l’agriculture biologique. « La compétitivité de notre agriculture est à chercher aussi dans la valeur ajoutée de notre métier, dans nos filières, dans nos territoires », indique un communiqué des JA .

Le syndicat indique qu’il soutient, dans le cadre de la réforme de la PAC, la mise en place de mesures spécifiques en circuits alimentaires de proximité. « Les jeunes doivent savoir évoluer avec les attentes de la société. Et répondre à la demande de proximité est aujourd’hui un complément incontournable aux filières longues, que nous voulons bien sûr aussi continuer à faire progresser », commente Jean-Michel Schaeffer, Président des Jeunes Agriculteurs.

Le syndicat avait déjà eu des initiatives autour de l’alimentation comme « l’agri-dej » sur le parvis de la défense où la mise en place de plateformes d’approvisionnement gérées par les agriculteurs.

La rédaction

« Sur les 85 couples pays/produits définis en filière animale pour la stratégie d’export française en 2012, 17 dits très prioritaires concernent les ruminants », a rapporté Loïc Evain, sous-directeur des affaires sanitaires européennes et internationales au ministère de l’Agriculture, le 8 février lors de l’Assemblée Générale de la FNB (fédération nationale bovine).

En 2012, les pouvoirs publics (FranceAgriMer, DGAL) et Interbev (interprofession bovine) concentreront leurs efforts sur la zone asiatique : Japon, Chine et Corée notamment. Les couples pays/produits dits prioritaires correspondent aux zones d’enjeux économiques conséquents. Selon les pouvoirs publics, le Japon ne représente pas nécessairement des volumes conséquents, mais est très exigeant d’un point de vue sanitaire.

Par conséquent, l’obtention d’un certificat sanitaire vers le Japon pourrait inciter d’autres pays asiatiques à ouvrir leurs frontières aux productions françaises. Par ailleurs, la réunion a aussi été l’occasion de rappeler qu’il ne s’agit pas seulement d’ouvrir de nouveaux marchés. « Il faut gagner et garder la confiance des nouveaux pays partenaires », a insisté Loïc Evain.

La rédaction

« Nous voulons être mieux reconnus pour ce que nous sommes, notamment en potentiel « emplois » », a déclaré, mardi 7 février, lors d’une conférence de presse, le président de la FNSEA, Xavier Beulin, avant de déplorer l’absence de l’agriculture dans le débat présidentiel.

« Pour le moment, de tout bord, les visions sur le secteur sont un peu décalées ». Et d’en réaffirmer pourtant l’ambition : « redevenir N° 1 ! Mais des barrières nous empêchent d’y parvenir ». Par exemple, « il faut donner une suite au G20 agricole » pour mieux protéger les marchés. Concernant la future Pac, il s’agit « d’infléchir certaines propositions en matière de verdissement » et de prôner « une écologie concertée ».

Xavier Beulin a enfin salué l’instauration de la TVA sociale, annoncée par le président de la République, mis à l’index l’accord du PS avec EELV, avant de rappeler à la candidate du front national que « sans l’Europe, l’agriculture ne serait pas là où elle est aujourd’hui ».

Les candidats débattront de ces sujets le 29 mars lors d’une table ronde au congrès de la FNSEA, à Montpellier.

La rédaction

Estimée à 7 millions d’hectares (Mha) (+1,7 % par rapport à 2011), la sole en céréales d’hiver dépasserait en 2012 le niveau des trois dernières années, sans atteindre le record de 2008, constate le service de statistiques et de prospective du ministère de l’Agriculture dans sa dernière note de conjoncture « grandes cultures » du 3 février.

Avec plus de 5 Mha, les surfaces plantées en blé tendre d’hiver gagneraient 1 % par rapport à 2011 et se situeraient au niveau record de l’année 2008. La sole de blé dur d’hiver s’accroîtrait à 428 000 ha (+4 % par rapport à 2011) mais resterait 2 % en dessous de la moyenne quinquennale.

Après deux années de baisse, la sole d’orge d’hiver progresserait en 2012 à 1,1 Mha demeurant inférieure de 9 % à la surface moyenne des cinq dernières années. Les surfaces de triticale se développeraient aussi pour atteindre 401 000 ha (+2 % par rapport à 2011 et +11,6 % par rapport aux cinq dernières campagnes).

Enfin, les surfaces de colza d’hiver gagneraient 40 000 ha par rapport à 2011. Atteignant près de 1,6 Mha, elles se situeraient 2 % en dessous du record de 2007.

La rédaction

Pendant près d’une heure, environ 150 manifestants ont déversé de la terre et des bottes de paille devant le ministère de l’Environnement à l’appel des syndicats agricoles FDSEA et Jeunes agriculteurs d’Ile-de-France (IDF) le 3 février vers 7 heures du matin.

Ils entendaient protester contre la politique environnementale du gouvernement. Une affiche de la ministre de l’Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet avec des lunettes rouges rappelant celles d’Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) était posée sur le sol où il était écrit  «Stop, touche pas à ma terre».

La rédaction

Selon une étude de la Rabobank parue le 2 février, la hausse de la consommation mondiale de produits laitiers bénéficierait surtout aux enseignes de restauration rapide. Malgré un prix du lait « quasiment doublé en 5 ans », les producteurs seraient en effet exclus de la valorisation de la filière.

En cause notamment : la hausse du prix des intrants, du foncier et l’explosion des cours du pétrole. La restauration rapide a par contre pleinement profité de la hausse de la consommation.

Car contrairement à l’industrie de transformation, les cours des matières premières ne représentent qu’une faible part des coûts de la restauration et n’ont donc pas plombé les revenus de ce secteur. Ce dernier a en outre largement investi dans les marchés de l’Asie du sud-est, une région qui représente 82 % de la croissance mondiale de la consommation.

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