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La France critique le retour des farines animales dans l’alimentation des poissons

Le ministre de l’Agroalimentaire français Guillaume Garot a critiqué le 15 février le feu vert européen au retour de farines animales pour nourrir les poissons d’élevage, jugeant que celui-ci « tombe mal » en plein scandale sur la viande de cheval écoulée dans des plats étiquetés « pur bœuf ». Approuvé en juillet 2012 par les experts des États membres de l’UE, le retour des farines de porc et de volailles pour nourrir les poissons d’élevage sera autorisé à compter du 1er juin, a annoncé jeudi la Commission européenne.

Pour Delphine Batho, ministre de l’environnement, qui s’est exprimé sur le sujet le 18 février, « il est très important que la filière piscicole française s’organise pour qu’il y ait un label + sans farine animale + qui puisse faire son apparition sur les étalages, pour dire aux consommateurs français : le poisson que vous achetez n’a pas été nourri avec de la viande ».

La rédaction

Spanghero et Comigel impliqués directement dans l’affaire Findus

«Les entreprises françaises Spanghero et Comigel sont directement impliquées selon les investigations menées par la DGCCRF», a déclaré le 14 février Benoît Hamon, ministre de l’Économie sociale et solidaire et de la Consommation, à Bercy. L’enquête liée à la découverte de viande de cheval dans des plats préparés à base de bœuf a révélé ses premiers résultats : les deux entreprises françaises sont liées à la transformation et à la commercialisation de près de 4,5 millions de produits litigieux. Le circuit frauduleux fonctionne depuis plus de six mois et met en mouvement plus de 750 tonnes de viande de cheval étiquetée viande bovine. Les profits estimés de la fraude sont de 550 000 euros. Le parquet de Paris va être saisi. Les personnes impliquées encourent deux ans de prison et 187 000 euros de contraventions en tant que personne morale.

La rédaction

Les chambres d’agriculture se positionnent sur la transition énergétique

« Nous voulons faire en sorte que l’agriculture soit pleinement engagée dans la transition énergétique », a souligné Guy Vasseur, président de l’APCA, le 13 février. S’appuyant sur une étude prospective publiée par l’Ademe en novembre 2012 sur les scénarios énergétiques aux horizons 2030 et 2050, l’agriculture pourrait en effet mettre en avant un potentiel d’économies d’énergie de 23 % d’ici 2030 (et 40 % pour 2050). Mais aussi un potentiel d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre de 50 %, selon l’Ademe. Sans compter son potentiel de production d’énergie renouvelable, biomasse en tête : en 2050, agriculture et forêt pourraient produire plus de 30 % de l’énergie nationale, selon l’Ademe. Le dossier de la méthanisation est aussi défendu par l’APCA, qui a notamment évoqué, lors d’un entretien avec Delphine Batho, la simplification des procédures. Quelles que soient les filières, la participation de l’agriculture à la transition énergétique passera par des projets réalisés en collaboration étroite avec et au sein des territoires, a insisté Guy Vasseur.

La rédaction

La Fédération nationale du cheval  (FNC) « déplore et condamne la tromperie du consommateur sur la nature de la viande utilisée ». A la FNC, les producteurs de viande chevaline considèrent que, qui consomme cette viande « le fasse en toute connaissance de cause ». Chez les producteurs de viande bovine, c’est également la colère qui prévaut. Comme la Fédération nationale bovine, sa section des organisations de producteurs non commerciales, Elveafrance ne peut admettre que des opérateurs à « une seule fin de gains immédiats, frauduleux et à leurs seuls profits, jouent impunément avec la confiance des consommateurs, ternissant l’image du secteur bétail et viande ». Elveafrance s’associe à l’ensemble des demandes déjà formulées à savoir un renforcement des contrôles sur les origines des viandes et les pratiques des opérateurs de produits transformés et appelle les distributeurs à privilégier l’origine France pour les produits transformés.

La rédaction

Traitement des carcasses bovines : l’usage de l’acide lactique autorisé 

La Commission européenne a autorisé l’usage de l’acide lactique en tant que décontaminant des carcasses bovines dans les abattoirs. Cette pratique qui est interdite en Europe est utilisée de manière courante aux Etats-Unis. En tout cas, cette décision qui entre en vigueur le 25 février va ouvrir le marché européen à la viande bovine en provenance des Etats-Unis qui étaient très demandeurs en la matière et faciliter la signature d’un accord de libre-échange avec Washington dans les mois qui viennent. Comme pour les OGM, cette mesure a été acquise grâce au pouvoir de décision qui est accordé à la Commission européenne par les traités. Comme les ministres de l’Agriculture ne sont pas parvenus, le 29 novembre dernier, à dégager une majorité qualifiée sur cette question -la France notamment s’y est notamment opposée-, la décision finale est donc revenue à la Commission européenne. L’Autorité européenne de sécurité des aliments avait donné au préalable un avis favorable sur la sûreté de ce produit.

La rédaction

Accord européen : «plutôt une bonne surprise» pour Xavier Beulin 

Interrogé par France Inter, le 9 février, Xavier Beulin (FNSEA) s’est montré plutôt satisfait de l’issue des négociations sur le futur budget de la Pac. « En réalité, en tous cas pour ce qui est de la ferme France, nous allons très peu perdre dans ce futur budget. En gros, on va être à peu près étale par rapport à ce qu’était le budget en 2013. Finalement ça reste malgré tout plutôt une bonne surprise pour nous. Nous craignions le pire et je crois que la France a su faire valoir ses arguments, à savoir une Pac forte, un budget fort. C’est un compromis certes qui aurait pu être un petit peu meilleur sur le plan global du budget européen mais pour ce qui est de l’agriculture et de l’agriculture française, je dois reconnaître quand même avec beaucoup de lucidité et d’objectivité que c’est un budget dans les circonstances actuelles qui n’est pas aussi mauvais que ça ».

La rédaction

Veaux de boucherie : la réforme des cotations est opérationnelle 

La réforme des cotations des veaux de boucherie « entrée abattoir » est désormais opérationnelle. Les nouvelles cotations sont publiées à partir du 12 février sur le site Internet de FranceAgriMer : www.franceagrimer.fr. Comme pour les cotations « gros bovins entrée abattoir » et « ovins entrée abattoir », la réforme se traduit par une refonte des bassins de cotation. Ceux-ci passent de cinq à trois. Les deux bassins actuels Centre et Centre-Est fusionnent en un seul bassin Centre-Est dont le centre de cotation est situé à Lyon. Les deux bassins Ouest et Nord/Nord-Ouest forment désormais le bassin Nord, avec Rennes comme centre de cotation. Le bassin Sud-Ouest et son centre de cotation de Toulouse restent inchangés.

Parallèlement la segmentation des grilles de cotation évoluent aussi. Les veaux de boucherie (bovin d’un âge inférieur ou égal à huit mois), qu’ils soient élevés au pis ou non, sont cotés pour les conformations E, U, R, O, P et selon cinq classes de couleur : blanc, rose très clair, rose claire, rose, rouge.

La rédaction

La FNSEA se félicite du «vote de confiance renouvelée» 

La FNSEA et JA recueillent 55,51 % des suffrages soit une augmentation de 0,30 point. «C’est un score remarquable au regard d’une campagne dure et difficile», indique un communiqué de la FNSEA publié le lendemain des résultats le 7 février. «Le syndicalisme de projet l’emporte sur le syndicalisme de rejet», note Xavier Beulin, le président du syndicat majoritaire. Selon lui, la campagne aux élections chambres a été « très dure » au regard des «attaques très personnalisées» lancées par les syndicats minoritaires. Désormais, il compte  « faire valoir cette représentativité qui est confiée» au syndicat. «Là-dessus je ne lâcherai pas !», lance-t-il. Pour Dominique Barrau, le secrétaire général de la FNSEA, les élections se sont gagnées «dans les campagnes, à proximité des électeurs.» «Nous ne nous sommes pas trompés de stratégie» soutient-il. François Thabuis, le président des Jeunes agriculteurs qui a mené campagne auprès de Xavier Beulin est satisfait de «ce résultat remarquable».  «La plus-value de nos équipes est d’être capable de conduire ensemble un projet intergénérationnel. C’est comme cela qu’on croit dans l’avenir. Beaucoup de jeunes agriculteurs élus pourront s’occuper des dossiers installation transmission», explique-t-il.

La rédaction

PAC : Hollande prêt à accepter une baisse des aides directes

Lors de son discours devant le Parlement européen, le 5 février à Strasbourg, François Hollande a réitéré son engagement en faveur de la politique agricole commune. « La politique commune, c’est la politique agricole, qui permet de renforcer une industrie alimentaire, précieuse pour l’Union européenne, mais qui doit aussi, respecter l’environnement, et c’est pourquoi les aides directes et le développement rural sont complémentaires » a-t-il déclaré. Mais en réponse aux interventions des députés, il a précisé sa pensée en indiquant qu’il était « prêt à accepter une diminution des aides directes, à condition d’avoir un deuxième pilier, le développement rural qui puisse permettre à toutes les agricultures d’être soutenues par l’Union européenne ». Le président de la République s’est également montré favorable au verdissement et au plafonnement des aides et a plaidé pour qu’une attention particulière soit accordée à l’élevage. « Aujourd’hui ce sont les productions animales qu’il convient de favoriser par rapport aux productions végétales » a-t-il précisé car «il y a une vraie crise de l’élevage en Europe».

La rédaction

Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy présentera, le 7 février, premier jour du Sommet européen, un nouvel ensemble de propositions pour le cadre financier pluriannuel (CFP) 2014-2020. Cette nouvelle proposition tiendra compte des réunions bilatérales qui ont eu lieu depuis novembre avec les chefs d’Etat et de gouvernement. Le Ministre irlandais, Eamon Gilmore, a ajouté en conférence de presse, qu’ « il n’y aura pas de grosses surprises » et que la plupart des Etats membres sauront à quoi s’attendre. Il a également souligné qu’un accord lors du Sommet européen ne signifiera pas « la fin de l’histoire » puisqu’il faudra également que le Parlement européen donne son aval. Si, dans le meilleur des cas, un accord devait avoir lieu entre les 27 chefs d’Etat et de gouvernement les 7 et 8 février, la Présidence irlandaise élaborera une feuille de route avec le Parlement européen pour que celui-ci donne son accord.

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