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«L’ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage) demande au Président de la République de surseoir à la mutualisation des moyens en termes de police de l’environnement avec l’Agence française de la biodiversité», dénonce Jean-David Abel, en charge du dossier chez France nature environnement, le 12 janvier. La veille, un conseil d’administration extraordinaire de l’ONCFS avait voté une motion pour «suspendre» cette mutualisation inscrite dans la loi biodiversité. Pour rappel, le Président a fait le choix de «laisser l’ONCFS hors de l’AFB, lui préférant un partenariat entre les deux organismes». A une semaine du premier CA de l’AFB, le monde associatif attend de la part du gouvernement «qu’il assume son choix.»

Didier Bouville

Depuis l’annonce de la mise en place du pacte de refinancement des exploitations agricoles, il n’y a pas de nouveau ratio mis en œuvre par la BPI pour qu’elle accepte de se porter garante des emprunts des agriculteurs, a affirmé la Banque à Agra Presse le 12 janvier. Cependant, « la Banque Publique d’Investissement ne finance pas le retournement » expliquent ses porte-paroles, c’est-à-dire qu’elle ne garantit pas les prêts des entreprises en grande difficulté financière. « Sur les dossiers éligibles, 93% ont donné lieu à accord » affirme la BPI, soit 585 accords sur 2015 et 2016. La BPI veut ainsi mettre fin à la polémique lancée le 5 janvier par Xavier Beulin, qui affirmait que ses critères avaient changé dans un courrier adressé à Bernard Cazeneuve. Interrogé sur le sujet devant l’Assemblée nationale le 10 janvier, Stéphane Le Foll tenait le même discours que la BPI.

Didier Bouville

En 2016, les prix mondiaux des principaux produits alimentaires ont baissé pour la cinquième année consécutive, a indiqué l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’Indice de l’organisation affiche une moyenne de 161,6 points en 2016, soit 1,5 % de moins qu’en 2015. Les prix des céréales ont marqué une baisse constante en 2016 en raison de récoltes abondante, avec – 9,6 % depuis 2015 et – 39 % par rapport à leur record de 2011. Le prix du sucre a en revanche augmenté avec + 34,2 %, tout comme celui des huiles végétales (+ 11,4 %), en lien avec la faiblesse des stocks. Les prix de la viande ont affiché une baisse de 7 % par rapport à 2015, « principalement en raison de la chute des prix internationaux de viande bovine et de volaille », précise la FAO.

Didier Bouville

A l’occasion de sa conférence de presse annuelle le 11 janvier, l’Organisation mondiale pour la santé animale (OIE) a fait le point sur la propagation du virus de grippe aviaire H5N8. 18 pays européens ont déclaré une présence du virus sur leur territoire, ainsi que 8 autres pays dans le monde (Egypte, Inde, Iran, Israël, République de Corée, Nigéria, Russie et Tunisie). 761 foyers ont pour l’instant été recensés en Europe, 51 % concernant des élevages de volailles, entrainant la mort ou l’abattage de 1 582 554 animaux, et 49 % concernant les oiseaux sauvages. En France, le ministère de l’Agriculture recensait au 9 janvier 109 foyers dans les élevages et 5 dans la faune sauvage. Pour l’OIE, les oiseaux sauvages sont un vecteur important de la maladie, qu’ils ne développent généralement pas mais transportent de pays en pays en tant que réservoir. L’organisation est par ailleurs favorable à la vaccination des animaux, mais seulement si l’application d’une politique d’abattage se révèle impossible du fait du caractère endémique de la maladie ou d’une infection trop difficile à détecter chez les animaux concernés.

Didier Bouville

L’Association française pour la production fourragère (AFPF) vient de sortir en ce début d’année 2017 un nouveau guide intitulé « Mélanges de semences pour prairies de courte et moyenne durée en France (moins de 3 ans) – Préconisations agronomiques ». Ce guide technique regroupe et détaille les principales espèces utilisées en mélanges en fonction des conditions pédoclimatiques et des différentes utilisations. Des préconisations agronomiques en lien avec les dates de semis et les durées de production sont également proposées. Ces publications offertes gratuitement sont téléchargeables sur www.afpf-asso.org à la rubrique outils.

Didier Bouville

Le commerce extérieur agricole et alimentaire français a généré un excédent de 5 936 millions d’euros (M€) en cumul sur les 11 premiers mois de l’année, contre 8 509 M€ cumulés sur les 11 premiers mois de 2015, indique le ministère de l’Agriculture dans une information diffusée le 11 janvier sur son site Agreste. Soit une chute de 30,2%. « La progression des importations tire l’excédent agroalimentaire vers le bas », commente Agreste. Sur ce solde total, le solde des produits bruts est en chute libre, passant de 2 464 M€ sur les 11 premiers de 2015 à 630 pour la période correspondante de cette année, soit une division par quatre. En cause, l’effondrement de l’exportation de céréales, notamment blé et orge. Le solde des produits transformés passe de 6 045 M€ à 5 306 M€, du fait notamment d’une poussée des importations de plus de 600 M€ (fruits et légumes transformés, « autres produits alimentaires » et tabac).

Didier Bouville

«Après une belle évolution en 2015, l’année 2016 a été décevante en matière de biogaz agricole», selon le baromètre 2016 de l’électricité renouvelable publié par Observ’Er (observatoire des énergies renouvelables), le 10 janvier. Entre janvier et juin 2016, seuls 12 MW ont été raccordés, soit «une baisse des deux tiers par rapport au premier semestre 2015». En termes d’unités, au 30 septembre 2016, «nous étions à 478 unités raccordées au réseau électrique», souligne Antoine Jacob président du club Biogaz. Un des principaux freins au développement de la méthanisation à la ferme est «une rentabilité souvent difficile à atteindre.» En France, «aujourd’hui, le modèle économique de la méthanisation agricole n’est pas trouvé», a affirmé Frédéric Tuillé, responsable des études chez Observ’Er, lors d’une conférence de presse à Paris, le 10 janvier.

Didier Bouville

Les abattages de volailles, toutes espèces confondues, se sont repliés de 6 % en têtes et de 2,4 % en tonnes sur l’année en novembre 2016, indique le dernier bulletin d’Agreste. Une baisse principalement liée aux abattages de poulets, qui constituent 80 % de la production et ont chuté de 5 % en tête et de 2,2 % en poids. Le canard subit lui aussi un fort recul en tête et en poids avec respectivement – 9 % et – 8 %. Suite au choix de souches plus lourdes, la dinde progresse de 5,6 % en poids malgré un repli de 3,7 % en têtes. La production globale de volailles, sur les neuf premiers mois de 2016, serait stable par rapport à 2015 avec une production en repli de 1 % pour le poulet, de -12 % pour le canard et une augmentation de + 5 % pour la dinde. La consommation augmente quant à elle de + 5 % pour le poulet et la dinde, ce qui sert les importations de poulet, en augmentation de 3,1 % soit 11 800 tec de plus sur la période.

Didier Bouville

Le ministère de l’agriculture allemand a décidé de créer un label officiel bien-être, qui concernera d’abord la viande de porc, «voire la volaille», et sera présenté au prochain salon de l’agriculture de Berlin en janvier, rapporte l’Ifip dans sa dernière note de veille économique parue le 9 janvier. La viande étiquetée sera produite selon des normes supérieures aux standards réglementaires (surface/porc, types de sols, transport, abattage…), selon l’Ifip. Si cette expérience fonctionne, elle pourrait être étendue au lait et à la viande bovine, rapporte l’Ifip, qui note que l’Allemagne rejoint, avec cette démarche, les Pays-Bas et le Danemark, qui ont déjà lancé des labels similaires.

Didier Bouville

«La CFA (Confédération française de l’aviculture) et la FENALAP (Fédération nationale des groupements de producteurs de lapins) s’inquiètent des prix très bas en promotion qui menacent de précipiter les éleveurs et donc toute une filière à la faillite ! », préviennent les deux organisations dans un communiqué du 6 janvier. La production de lapin de chair traverse en effet une crise grave que les promotions en GMS n’aident pas à surmonter. « L’amalgame est trop souvent fait entre la volaille et le lapin », notent la CFA et la Fenalap, alors que les charges sont plus élevées en production cunicole. La filière s’est engagée dans une démarche « de progrès et d’innovation », pour rendre les produits plus attrayants en rayon et pour faciliter la cuisine du lapin, et demande donc « à la distribution de vendre le lapin à son juste prix».

Didier Bouville