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La Caisse centrale de MSA (CCMSA) vient de lancer un nouveau dispositif d’information « Pass’Agri », à destination des « agriculteurs en difficulté », consultable sur son site internet, annonce-t-elle dans un communiqué le 9 février. Dans un contexte de crise agricole généralisée, « la MSA note parfois une méconnaissance des adhérents […] des droits auxquels ils peuvent prétendre et des dispositifs d’accompagnement existants ». Ainsi, Pass’Agri liste « les dispositifs financiers proposés par la MSA, ses réseaux de soutien, les prestations sociales accessibles en cas de baisse de revenus », notamment la Prime d’activité, le RSA, ou l’aide au paiement d’une complémentaire santé.

Didier Bouville

« Il y a une rupture qui s’est creusée entre les producteurs et les consommateurs » a constaté Claude Cochonneau, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) le 8 février. « 75% des Français disent vouloir davantage consommer local » a-t-il poursuivi en conférence de presse sur le thème des circuits alimentaires de proximité. De fait, l’APCA souhaite être pleinement actrice des démarches de promotion du consommer local. A travers son réseau Bienvenue à la ferme, qui fêtera ses 30 ans en 2018 et qui compte 8000 adhérents, elle souhaite rendre les produits fermiers plus accessibles et prépare une grande campagne de communication sur le sujet pour septembre 2017. Elle organise par ailleurs le 1er salon des professionnels des circuits alimentaires de proximité les 2 et 3 avril à Lyon. Planète appro – c’est le nom du salon – proposera une exposition commerciale (matériel de transformation pour les circuits courts), des conférences, un « village des initiatives territoriales » et des « rendez-vous pro appro » qui pourront déboucher sur des signatures de contrats de fourniture entre agriculteurs et opérateurs locaux.

Didier Bouville

« Les gens cherchent de plus en plus un service et non la propriété d’un bien », tel est le constat effectué par Jean-Luc Boursier, président de la Fédération régionale des coopératives de matériels agricoles de l’Ouest (FR Cuma Ouest), le 8 février, lors de l’assemblée générale de l’organisation. De fait, les Cuma doivent s’adapter et afficher des services de qualité pour aller au-delà de la propriété en commun de matériel agricole. « Il s’agit de professionnaliser les Cuma », estime Jean-Luc Boursier dans un contexte où les éleveurs sont de moins en moins nombreux et ont de plus en plus de mal à dégager du temps pour s’investir dans les Cuma. La solution passe donc par la délégation de la plupart des tâches au sein de la coopérative sauf ce qui concerne les questions de stratégie.

Didier Bouville

Le rapport annuel de la Cour des comptes, présenté le 8 février, comprend un chapitre consacré aux chambres d’agriculture, intitulé « façonner un réseau efficace », dans lequel l’institution présente quatre recommandations: encourager la fusion des chambres départementales, réduire le nombre d’élus au sein des sessions des chambres d’agriculture en supprimant les collèges 4 (anciens exploitants) et 5 (groupements professionnels agricoles), faire mentionner dans le code rural la qualité de tête de réseau de l’APCA et son pouvoir de définir la stratégie nationale du réseau ainsi que sa politique générale en matière de gestion du personnel, transférer la compétence fiscale du niveau départemental au niveau régional.

Didier Bouville

Le think tank Farm Europe a présenté sa vision d’une Pac dotée d’une « nouvelle ambition » le 7 février à Bruxelles dans les locaux du Parlement européen, sous le patronage des deux eurodéputés démocrates-chrétiens Michel Dantin et italien Giovanni La Via et en présence du commissaire à l’agriculture Phil Hogan. Il plaide notamment pour la création d’une « boîte à outils de gestion des risques », avec l’assurance climatique comme l’élément central, qui viendrait compléter les paiements directs « dont la légitimité reste intacte ». Farm Europe considère aussi, entre autres, que l’UE doit réaffirmer la « prééminence » de la Pac sur les règles générales de la concurrence pour favoriser un rééquilibrage des pouvoirs au sein de la chaîne alimentaire en faveur des agriculteurs. Et, pour le verdissement des aides, le think tank préconise une politique de résultats, plutôt que normative.

Didier Bouville

Interbev organise pour la troisième fois « Les rencontres made in viande » du 17 au 21 mai, selon un communiqué du 7 février. L’interprofession lance donc un appel aux inscriptions pour les élevages, les centres d’allotement, les marchés aux bestiaux, les entreprises d’abattage, de découpe et de transformation, les boucheries et triperies artisanales, etc. En 2016, les visiteurs étaient à 97% satisfaits de leur journée, rappelle Interbev. Il s’agit pour les professionnels de la viande de faire de cette journée « une tribune » afin d’expliquer son métier, ses conditions de travail, son implication dans la filière. L’objectif au travers des rencontres Made in viande est bien d’« envoyer un message positif et de transparence à la société civile, aux médias, aux élus » ainsi que de « valoriser nos métiers », souligne Interbev.

Didier Bouville

A l’occasion de la signature, par les associations d’élus, le 6 février, d’une convention nationale avec l’Etat et les quatre opérateurs de téléphonie mobile pour étendre le programme de couverture du réseau, les élus de l’Association des maires ruraux de France (AMRF) appellent leurs collègues à «signaler la qualité effective de la couverture mobile de leur territoire», via la plateforme : 

http://francemobile.agencedunumerique.gouv.fr/form/login

«La vie de nos concitoyens est pénalisée et la France est en retard», déplore l’AMRF. Les maires ruraux demandent à ce que les fonds européens pour les investissements stratégiques (fonds Junker) soient utilisés pour le financement des infrastructures numériques, plutôt que de recourir pour cela au fonds d’investissement local et à la dotation pour l’équipement des territoires ruraux (DETR) comme prévu par la convention. «Recourir à la DETR n’est ni suffisant ni opportun», alerte l’AMRF qui rappelle que les crédits dédiés au monde rural sont «notoirement insuffisants».

Didier Bouville

Les prix de l’alimentation animale ont baissé de 4,3% en cumul sur l’année 2016 par rapport à 2015, indique une note de conjoncture du ministère de l’Agriculture, publiée le 6 février. La baisse était plus forte sur le premier trimestre. Le prix d’achat des aliments pour animaux s’est, de son côte?, stabilisé pour le cinquième mois consécutif. En glissement annuel, la baisse est de 3,1% pour le mois de décembre. Le prix des aliments est globalement en baisse depuis 2013. L’indice Ipampa pour l’alimentation animale est passé d’environ 140 début 2013 à 112 sur l’année 2016. Il était descendu à moins de 100 en 2009-2010.

Didier Bouville

Culture Viande s’est porté candidat à la plate-forme européenne sur le bien-être animal, d’après sa lettre d’information reçue le 6 février. Cette plate-forme regroupera 75 participants et a été créée à l’initiative de la Commission européenne. «La plate-forme sur le bien-être animal regroupera tous les acteurs concernés en matière de bien-être animal : les organisations professionnelles, les organisations de la société civile, les experts indépendants des instituts universitaires et de recherche, les États membres de l’UE et de l’Espace économique européen, les organisations internationales intergouvernementales telles que l’Organisation mondiale de la santé animale», explique Culture Viande.

Didier Bouville

La fondation Nicolas Hulot et l’interprofession Élevage et viande (Interbev) se sont unies, le 6 février, pour interpeller les élus et candidats à la présidentielles pour dire «non» au CETA (accord de libre-échange Canada-Europe). «Sous aucun prétexte, vous n’accepterez de cautionner l’adoption du CETA […] qui ouvrira les portes de notre marché à plusieurs dizaines de milliers de tonnes de viandes issues d’animaux engraissés au maïs OGM, aux antibiotiques et aux farines animales, remettra en question notre principe de précaution et affaiblira nos règlementations» demandent les deux organisations dans une lettre ouverte. «Comme nous, vous comprendrez que rester silencieux face à ce danger, ce n’est pas faire preuve de responsabilité», aussi « demandez aux députés européens de voter contre le CETA le 15 février prochain. Et engagez-vous, si vous êtes élu(e) président(e) de la République, à revenir sur cet accord au cours des six premiers mois de votre quinquennat », concluent les deux organisations.

Didier Bouville